Mini-essai : Skoda Yeti

Disclaimer: non, ceci n'est pas un vrai essai LBA; j'ai testé cette voiture à titre privé. Il ne possède pas l'imprimatur du chef Et d'ailleurs, ce n'est pas un vrai essai "tout court".

En tant que joyeux membre de la mailing list de Skoda France, j'étais invité à tester le nouveau Yeti chez le concessionnaire le plus proche de chez moi.
J'avoue que la Skoda Yeti n'est pas vraiment en tête de la liste des voitures que je voudrais essayer. En plus, Bernard Muller venait de signer son compte-rendu. Mais puisque c'est gentiment proposé...

Néanmoins, j'aime bien essayer tout et n'importe quoi. Comme ça, ensuite, vous avez des points de repères. En plus, les SUV, c'est un mystère pour moi. Je ne vois pas d'intérêt à en acheter un. A chaque fois, dans mes articles, je dis "c'est nul" et je me fais incendier par les lecteurs. Alors pour comprendre leurs motivations (à défaut d'être d'accord avec eux), j'essaye d'en tester un maximum.

Présentation
Pour info, le Yeti n'est pas le premier SUV de Skoda. En 1966, le constructeur avait lancé le Trekka, un clone de Land Rover (mais en traction), expédié en kits en Nouvelle-zélande.

Je m'attendais à un Roomster sur échasses. Bonne nouvelle: le Yeti est plus que cela.
Déjà, il perd la partie arrière "WTF" du Roomster et la présentation est plus flatteuse.
Par contre, les lignes sont très verticales. L'extérieur fait pas mal penser à un Berlingot Dangel.

Intérieur
Bon point: c'est complet. GPS, régulateur de vitesse, clim séparée, réglages électriques du siège, radar de recul, etc.
Par le passé, j'ai testé une Octavia et une Superb (1ère génération à chaque fois.) J'avais l'impression que c'était "le design de VW", mais en un peu moins bien et un peu plus clinquant.
J'ai eu strictement la même impression avec le Yeti. Certes, comme je l'ai dis plus haut, la planche de bord est plus flatteuse que celle de la Roomster. Mais certains plastiques déçoivent. La qualité perçu n'est pas géniale. Le pire étant le grand insert en imitation alu. A 32 000€ pour ce Yeti 2,0l TDI "full op", on peut être exigeant.
La modularité est le point faible des SUV par rapport aux monospaces. Les rangements ne sont pas si nombreux que cela. Les sièges arrières sont réglables en longueur et amovibles. Mais que faire des sièges si vous n'avez pas de parking privatif? De plus, le coffre ne possède pas de fond plat (sauf si vous enlevez les sièges, grrr.)
Au volant
J'ai fait un gros tours de pâté de maison avec. Donc pas question d'avoir des impressions fouillées.
Le 2,0l TDI m'a semblé assez coupleux. De ce que j'ai vu, le Yeti est assez réactif et assez maniable. Par contre, les suspensions m'ont semblé raides et à froid, le moteur fait un claquement de tracteur agricole (même si Bernard dit que cette nouvelle mécanique est moins bruyante que l'ancienne.)

Conclusion
De ce que j'ai vu, je lui mettrais 6,5/10: l'équipement est bon et le moteur est pas mal. Ce n'est pas une camionette surélevée comme je m'y attendais. En défaut, il y a la finition et les suspensions un peu raides.
Néanmoins, est-ce que j'achèterais un Yeti si j'avais 32 000€ en poche? Non. Un de mes profs de marketing disait que lorsqu'un objet tente de faire deux choses différentes, vous obtenez un mauvais compromis. C'est le cas des SUV. Ils ont les défauts des breaks (faible modularité), des monospaces (coffre réduit, aucune aptitude en TT) et des 4x4 (encombrement, cx de parpaing, centre de gravité haut) sans en avoir les qualités. Le Yeti n'échappe pas à la règle et je ne comprends toujours pas pourquoi on peut vouloir en acheter un.

Commentaires

Articles les plus consultés