Exclusive Drive : 2. Talon Piste

L'épreuve-reine d'Exclusive Drive, c'était Talon Piste. C'était une simili-course de célébritées. Chacune de ces pilotes d'un jour avait un parrain. Ici, Paul Belmondo attend que ces dames aient fini leur shooting pour leur apprendre des rudiments de pilotage.

Elles sont actrices, présentatrice-TV, miss France ou sportives. Honnêtement, n'étant pas un lecteur de presse people et regardant peu la TV, j'avoue que je n'en connaissais aucune. Heureusement, Exclusive Drive fournissait un programme...
Alpine, BMW, Opel, Peugeot et Toyota ont fourni les voitures. Elles trônaient à l'entrée du paddock :
Que voulez-vous, en terme de centre d'intérêts, j'ai toujours été en décalage. L'autre soir, sur YouTube, j'ai regardé un documentaire d'une heure sur la reformation d'OMD ! Justement, ne trouvez-vous pas que Sandy Heribert est une Tesla girls ? Elle portait une combinaison pas très seyante, elle était en train de téléphoner et pourtant, elle était si radieuse qu'elle aurait fait fondre un iceberg !
De nos jours, ça ne se fait plus, d'évoquer les charmes féminins. C'est sexiste. De toute façon, moi, cela fait bien longtemps que j'ai mon étiquette de macho réactionnaire... Et on me l'a collée à la superglue ! Alors, je ne vais pas me gêner...

La plus charmante des pilotes, c'était Vaimalama Chaves, Miss France 2019. Elle posait ici avec sa 308 GTI. Alicia Aylies, Miss France 2017, était également présente.
Cela faisait donc deux Miss France sur la grille et elles pilotaient vraiment... En 2008, j'avais assisté au rallycross de Dreux. La star du jour, c'était Valérie Bègue, Miss France 2008, était au départ de la Logan Cup (sponsorisée par Le Blog Auto !) J'ai rencontré Fabien Chanoine, qui s'est présenté comme "le gars qui pilotait la voiture de Valérie Bègue". C'était comme dans Michel Vaillant (le film) : dés qu'il sortait de la voiture, il allait à l'écart et la Miss France, en combinaison, apparaissait ! Elle n'avait même pas pris la peine d'assister aux essais !
La plus belle voiture, c'était sans conteste l'Opel Manta Irmscher ex-Walter Rörhl d'Aude Brille. Une voiture apportée par Opel Classic.

La patronne du marketing chez Peugeot était coaché par Ines Taittinger. La pilote venait de se faire éliminer au premier tour de la W Series. Elle est également marraine de Mécenat Chirurgie Cardiaque, une association que je croise régulièrement...
Parmi les coachs, il y a Nicolas Prost et Paul Belmondo. En attendant d'aller en piste, l'ex-pilote de F1 taillait le bout de gras et faisait des selfies avec ses fans. C'est sa générosité et sa disponibilité qui l'ont rendu populaire, au-delà de son nom de famille.

Alors que la plupart des pilotes actuels seraient restés dans leur loge, avec un vigile devant. Et ils seraient descendus à la dernière seconde, attendant que l'attaché de presse les supplie de sortir... Et après, ils vont se plaindre de se faire assassiner dans les réseaux sociaux...
Apparemment, Pierre Raguès aurait du être le coach de Justine Dupont, sur l'Alpine A110. Finalement, ils ont appelé Pierre Sancinéna... Mais sur la portière, il y avait marqué "Pierre Raguès" !
Ingénieur chez Renault Sport, Sancinéna court depuis une dizaine d'année. Il avait remporté deux courses de F4 France, mais il n'arriva pas à percer en Euro F3 Open. Il fut un concurrent régulier de la RCZ Cup, avec des piges en endurance. Pour autant, il s'est vraiment fait connaitre avec l'Alpine Cup et il s'imposa lors de la finale de l'International GT4 Cup.

Contrairement à Paul Belmondo, Nicolas Prost ou Inès Taittinger, il est peu connu du grand public. En prime, l'A110 était au bout du paddock. Il se retrouvait donc bien seul. Alors discrètement, il avait sorti son portable, en attendant la fin du shooting... Quand te reverrai-je, pays merveilleux...
C'était la deuxième année de Talon Piste.

Quelque part, Exclusive Drive n'a rien inventé.

Dans l'hexagone, en 1971, "Moustache" créa le Star Racing Team. Il débuta avec des R12 Gordini et il était sponsorisé par "Mouette et Chardons". Dès 1972, Simca le pris en main. Les voitures devinrent des 1000 Rallye 2, puis Rallye 3. C'était une coupe circuit, mais au Rallye Monte-Carlo, il y avait le Star Racing Team et Simca engageaient quelques pilotes. L'ambiance était virile (sur et en dehors des paddocks) avec Claude Brasseur, André Pouce, Guy Marchand, Jean-Louis Trintignant, Rémy Julienne... Lorsque la production de la Simca 1000 s'arrêta, ils utilisèrent des 1307 [citation needed]. Lâché par Simca, le Star Racing Team poursuivit avec des Autobianchi A112 [citation needed].
Christophe Collaro aurait repris le flambeau dans les années 80, avec une coupe Alfa Romeo 164. Signe des temps, la coupe s'ouvrit à des animateurs (comme Stéphane Collaro, frère de Christophe) et à des patrons (comme Didier Calmels.) Puis elle évolua vers la Venturi Cup. Stéphane Ratel, novice en sport auto, mais possédant un beau carnet d'adresse, donna une orientation plus gentlemen-drivers à la Venturi Cup, avant de cofonder le BPR. Pockets, la société de Christophe Collaro, approcha alors Nissan France et ça donna la Nissan Star Cup. Rémy Julienne, le vétéran du Star Racing Team, était toujours de la partie ! La coupe s'ouvrit aux sportifs (comme Loïc Peyron ou Stéphane Peterhansel) et se féminisa (avec Estelle Halliday ou Caroline Barclay, respectivement belle-fille et épouse de proches de Stéphane Collaro.) Certains pilotes, comme Alexandre Debanne, Jean-Marie Bigard ou Estelle Halliday se prirent au jeu et se lancèrent dans le "vrai" sport auto. La coupe courait également l'hiver et Max Mamers capta l'idée avec les Ice Girls du Trophée Andros, prédécesseur de l'actuel Andros électrique. Pockets, poursuivit de son côté avec des Fiat Punto. En 2000, la coupe employa des Vaillante Grand Défi (des berlinettes Hommell recarossées) et ce fut hélas un baroud d'honneur.

En tout cas, ici, j'ai trouvé la sécurité un peu légère. Lors de l'interminable shooting, les activités en piste continuaient. Les voitures qui passaient dans l'allée des stands frôlaient photographes, participantes et badauds.
Évidemment, compte tenu de l'hétérogénéité de l'expérience de nos pilotes d'un jour et surtout, de leur monture, on ne pouvait pas vraiment parler de course...

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