Junior et sa voie d'or

Une très jolie Alfa Romeo GT1300 Junior. L'apogée des Italiennes, spécialiste des moyennes cylindrées...
L'arbre généalogique des "coupé Bertone" est assez touffu. La GT1300 Junior était une version d'entrée de gamme. A écouter le constructeur, elle préfigurait la MiTo (au salon de Genève 2009, les deux voitures étaient cote à cote.)

Les Alfa Romeo Giulietta Sprint eurent droit à un 1300, puis à un 1600. En 1963, la Giulia Sprint apparu. Le constructeur craignait de se couper d'une clientèle, à force de monter en gamme. D'où la GT1300 Junior, en 1965. Elle était équipée d'un 1,3l double-arbre 90ch (ce qui la mettait au niveau de la R8 Gordini 1300, lancée l'année suivante...)
La Junior mis du temps à recevoir le premier lifting de ses grandes sœurs. Par contre, en 1970, elle eu d'emblée droit au second lifting, avec calandre à quatre phares. Entre temps, le vaisseau-amiral s'est offert un 1750, puis un 2000. Du coup, en 1972, Alfa Romeo lança une GT1600 Junior, qui était grosso modo une GT1300 Junior, mais équipée de l'ancien 1600, afin de combler le trou. La GT1300 Junior resta donc au catalogue, même si certains pays choisirent de n'importer que l'une des deux.

Les GT1300 Junior et GT1600 Junior disparurent du tarif en 1976, un an avant la 2000 GTV. Il faut dire que fin 1976, l'Alfasud Sprint faisait son entrée...
Alfa Romeo a une actualité ! Je ne sais pas vous, mais je ne suis plus habitué à mettre "Alfa Romeo" et "actualité" dans la même phrase... La nouveauté de Genève, c'est le SUV Tonale. Un concept-car qui semble annoncer un SUV "C", censé remplacer la Giulietta (qui a un age canonique.)
Malheureusement, chez Alfa, il y a loin du salon à la concession. Pour l'instant, on n'a aperçu aucun Tonale sur la route, y compris via des mulets. A mon avis, le Tonale de série n'arrivera pas avant 2021, voire 2022. Le temps que les Giulia et Stelvio aient pris des rides, histoire de ne pas battre le fer pendant qu'il est chaud... Et c'est d'autant plus dommage sur les marchés Américains et Chinois, où Alfa Romeo commençait à se faire un nom...

Et à quelques mètres de là, chez Fiat, il y a l'ePanda. Là aussi, c'est un concept-car qui préfigure un modèle de série.

Au moins, cela prouve qu'il y a des produits dans les tuyaux...
L'autre actualité, c'est l'arrivée de Tatiana Calderòn en F2 (chez HWA) avec un poste de pilote d'essai chez Alfa Romeo F1 (ex-Sauber.)
Le palmarès de la Colombienne, je le connais par cœur ; je n'ai même pas besoin de consulter Google ! Son bilan, c'est une dizaine de saisons, aucun titre et de très rares podiums (surtout en grille inversée.) Ce n'est pas vraiment un espoir... Aujourd'hui, à Barcelone, elle était à 2 secondes des meilleurs et une seconde pleine de son équipier, Anthoine Hubert. Je pense que non seulement, elle ne mérite pas d'aller en F2, mais qu'elle risque d'être un danger, tant pour elle, que pour les autres concurrents.

Certes, il y a aussi des pilotes masculins complètement à l'ouest. La semaine dernière, à Jerez, Sean Gelael est sorti à chaque session. Pourtant, l'Indonésien quadruple en F2 ! Parmi les inscrits de la F3, on trouve Keyvan Andres et Devlin deFrancesco, deux pilotes qui n'ont guère fréquenté les podiums... Et il y a deux semaines, c'était l'EuroFormula Open, avec un Alessio Deledda et un Billy Monger qui était à 3 secondes au tour. 3 secondes au tour de pilotes eux-mêmes pas très rapides...

La F1 et plus généralement, la FIA veulent de la parité. Les femmes pilotes sont si rares qu'elles reçoivent un gros coup de pouce. La quasi-intégralité d'entre elles se retrouvent à un niveau bien au-delà de leurs capacités. En 2018, Sharon Scolari avait été écartée de l'Eurocup FR, pour des raisons de sécurité. Mais la Suissesse est inscrite dans la Formula Regional 2019 ! Il y eu aussi ce test de Formule e réservée aux femmes... La plupart roulèrent autour de 1'16, voire 1'20 (avec un chrono de 1'36 pour Carrie Schreiner !), alors que lorsque les hommes entrèrent en piste, ils réalisèrent des 1'09. Du coup, Jamie Chadwick, la seule vraie pilote, fut la seule rappelée pour un second test...

On confond "égalité des chances" et "égalité de résultat".

L'égalité des chances, c'est un concept très Européen. Il s'agit de dire que tout le monde doit avoir les mêmes moyens à sa disposition. Quel que soit son sexe, sa couleur de peau, sa religion, etc. Je me rappelle d'un instructeur des bérets verts, dans un documentaire, qui disait : "Mon mur Breton, il ne fait pas de différence entre hommes et femmes !" Lewis Hamilton, il s'est imposé non pas ou malgré son teint, mais parce qu'il a décroché des titres en F3, en F2, puis en F1 !

L'égalité de résultat, c'est un concept Américain. Il part du postulat que le jeu est biaisé. Les règles favorisent les hommes blancs et riches. C'est la citation attribuée à Albert Einstein (NDLA : en fait, c'est d'Amos Dolbear) que votre tante a mise sur sa page Facebook : "Tout le monde est génial, mais si vous jugez un poisson sur son habilité à grimper aux arbres, il croira toute sa vie qu'il est stupide." Donc, on adapte le mur Breton suivant l'habilité du candidat... Dans le sport auto, cela consiste donc à pousser des pilotes très moyennes, au motif que ce sont des femmes. La filière pyramidale traditionnelle, où l'on grimpe en gagnant des titres, c'est du patriarcat ! Et bien sûr, critiquer une femme pilote, c'est être un macho attardé.
L'égalité de résultat, c'est contre-productif. Au mieux, vous avez de la frustration. Pendant des années, les paddocks d'Indycar et de Nascar ont affiché des sourires de façade face à Danica Patrick. Maos lorsque la bulle médiatique s'est crevée; ils ont sortie les orgues de Staline ! Elle s'est retrouvé à pied du jour au lendemain et une fois sa mini-tournée d'adieu terminée, l'Américaine n'est plus du tout la bienvenue sur les circuits... D'ailleurs, depuis Danica Patrick, plus aucun patron d'écurie ne veut entendre parler de femmes au volant ! Là, Tatiana Calderòn est pilote d'essai de F1, alors que Dan Ticktum, tout double-vainqueur de Macao qu'il est, n'a pas le droit de piloter une F1!
Et au pire, cela risque de créer du danger. Si Dan Ticktum ne peut piloter une F1, c'est parce qu'il n'a pas assez de points de superlicence. C'est un système créé par la FIA pour imposer à la fois une préparation minimum (jurisprudence Max Verstappen) et un palmarès minimum (pour éviter que des Ma Qing Hua, Sergey Zlobin et autres Chanosh Nissany ne soient aux portes de la F1.) La W Series offrira 15 points de superlicence à la championne, sur les 40 requis. 15 points pour un championnat où seule une poignée de pilotes ont l'ambition et les moyens de faire une carrière professionnelle ! Et encore, ça ne suffira pas. Le risque évident, c'est que la FIA n'abaisse la barre encore plus, afin d'avoir au moins une femme en F1. Avec des questions évidentes de sécurité.

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