Au nom de la gloire
Il y a quelque temps, j'ai lu Au nom de la gloire (le livre qui a inspiré Rush.) Et j'ai été très déçu.
J'ai pas osé l'écrire dans mon article, sinon, on m'aurait traité d'écrivaillon frustré (cf. le navet de Jean-Pierre Corniou.)
Tom Rubython, c'est "just the fact ma'am." Un descriptif course après course de la lutte entre James Hunt et Niki Lauda. Visiblement, il a interviewé pas mal de monde avant d'en écrire une ligne. Néanmoins, il garde une vision très anglo-anglaise (les continentaux sont ignorés, voir méprisés.) Evidemment, sur Hunt, il est obligé d'évoquer sa vie dissolue. Là, Rubython joue les vierges effarouchées.
Le tout traduit par quelqu'un de visiblement anglophone et qui ne connait pas la F1. Accessoirement, il y a des répétitions.
C'est d'autant plus dommage qu'il y a beaucoup de niveaux de lectures au duel Hunt/Lauda.
C'est l'arrivée des TV, des sponsors, les contrats annuels revus à la hausse... Hunt et Lauda s'en servent chacun à leur manière. Lauda pour exiger le maximum (financièrement parlant) de Ferrari. Hunt, lui, profite de sa belle gueule pour multiplier les apparitions rémunérées et pour passer à la TV.
C'est le temps des excès. Surtout pour Hunt. D'autant plus qu'à l'époque, on ne met pas en relation hygiène de vie et performances sportives. En apparence, la cocaïne n'a qu'un but récréatif. Mais ses sautes d'humeur, sa paranoïa et ses nuits sans sommeil ne sont-elles pas les symptômes d'un cocaïnomane au dernier degré ?
Rubython aurait pu creuser la "solitude". Tout les deux sont dans un monde sans frontière. Ils sautent d'un palace à un autre et ils côtoient les stars. Un quotidien incompréhensible pour leurs parents ou leurs amis. Ils vivent dans une bulle. Est-ce un hasard si tout les deux ont des difficultés amoureuses ?
Enfin, il y a l'aspect "anglais". De 1958 à 1973, seuls 3 titres (1960 - Phil Hill, 1970 - Jochen Rindt et 1972 - Emerson Fittipaldi ) échappent à des pilotes du Commonwealth. La F1 est repeinte en vert anglais. Puis, ensuite, plus rien. Non seulement, les titres 1974 et 1975 échoient à des non-Anglais, mais il n'y a plus de Britannique capable de jouer le titre ! En 1976, avec Hunt, la perfide Albion se rassure ! Sauf que ce sera un feu de paille. Il faudra attendre 16 ans pour revoir un Anglais au sommet (Nigel Mansell.) Hunt est la queue de comète de l'âge d'or anglais. Après cela, la F1 est mondialisée. Les Sud-américains dominent la F3 anglaise. Lotus, Williams ou Brabham n'ont aucun scrupule à embaucher des étrangers. La F1 des années 80 se fera sans les Britanniques. Voilà pourquoi toute une génération se repasse en boucle les images de James Hunt. Après tout, en France, on en est bien à se tripoter devant les titres de Prost ou le duel Arnoux-Villeneuve à Dijon...
J'ai pas osé l'écrire dans mon article, sinon, on m'aurait traité d'écrivaillon frustré (cf. le navet de Jean-Pierre Corniou.)
Tom Rubython, c'est "just the fact ma'am." Un descriptif course après course de la lutte entre James Hunt et Niki Lauda. Visiblement, il a interviewé pas mal de monde avant d'en écrire une ligne. Néanmoins, il garde une vision très anglo-anglaise (les continentaux sont ignorés, voir méprisés.) Evidemment, sur Hunt, il est obligé d'évoquer sa vie dissolue. Là, Rubython joue les vierges effarouchées.
Le tout traduit par quelqu'un de visiblement anglophone et qui ne connait pas la F1. Accessoirement, il y a des répétitions.
C'est d'autant plus dommage qu'il y a beaucoup de niveaux de lectures au duel Hunt/Lauda.
C'est l'arrivée des TV, des sponsors, les contrats annuels revus à la hausse... Hunt et Lauda s'en servent chacun à leur manière. Lauda pour exiger le maximum (financièrement parlant) de Ferrari. Hunt, lui, profite de sa belle gueule pour multiplier les apparitions rémunérées et pour passer à la TV.
C'est le temps des excès. Surtout pour Hunt. D'autant plus qu'à l'époque, on ne met pas en relation hygiène de vie et performances sportives. En apparence, la cocaïne n'a qu'un but récréatif. Mais ses sautes d'humeur, sa paranoïa et ses nuits sans sommeil ne sont-elles pas les symptômes d'un cocaïnomane au dernier degré ?
Rubython aurait pu creuser la "solitude". Tout les deux sont dans un monde sans frontière. Ils sautent d'un palace à un autre et ils côtoient les stars. Un quotidien incompréhensible pour leurs parents ou leurs amis. Ils vivent dans une bulle. Est-ce un hasard si tout les deux ont des difficultés amoureuses ?
Enfin, il y a l'aspect "anglais". De 1958 à 1973, seuls 3 titres (1960 - Phil Hill, 1970 - Jochen Rindt et 1972 - Emerson Fittipaldi ) échappent à des pilotes du Commonwealth. La F1 est repeinte en vert anglais. Puis, ensuite, plus rien. Non seulement, les titres 1974 et 1975 échoient à des non-Anglais, mais il n'y a plus de Britannique capable de jouer le titre ! En 1976, avec Hunt, la perfide Albion se rassure ! Sauf que ce sera un feu de paille. Il faudra attendre 16 ans pour revoir un Anglais au sommet (Nigel Mansell.) Hunt est la queue de comète de l'âge d'or anglais. Après cela, la F1 est mondialisée. Les Sud-américains dominent la F3 anglaise. Lotus, Williams ou Brabham n'ont aucun scrupule à embaucher des étrangers. La F1 des années 80 se fera sans les Britanniques. Voilà pourquoi toute une génération se repasse en boucle les images de James Hunt. Après tout, en France, on en est bien à se tripoter devant les titres de Prost ou le duel Arnoux-Villeneuve à Dijon...
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