Matchbox Yesteryear

Les voitures miniatures racontent une histoire de l'automobile. Elles sont souvent significatives, des voitures les plus désirées à un instant t. A l'origine, je cherchais un Ford '32 "Kellogg's" Matchbox. J'en avais eu un étant petit et il a terminé dans un bac à sable... Et voilà comment j'ai découvert que Matchbox a anticipé la mode de l'automobile de collection...

Renault 1911 par Matchbox

En 1947, deux anciens marins de la Royal Navy lancèrent Lesney. Le fabricant de jouets métalliques lança des produits très variés, dont des calèches et des diligences. En 1953, Lesney lança la marque Matchbox, dédiée aux voitures miniatures. Le nom viendrait du fait que les miniatures tenaient dans une boite d'allumettes de cuisine.

Bientôt, Lesney ne produisit plus que des Matchbox. Jusqu'ici, le fabricant proposait des voitures et des engins de TP en three inches. Néanmoins, en 1958, Matchbox lança une série de voitures inspirées de modèles antérieurs à la Première Guerre Mondiale. La seconde différence, c'est qu'ils étaient à une échelle d'environ 1/45e. Cette collection s'appelait "Models of Yesteryear" (modèles d'autrefois.)


Ce choix était très étonnant. D'ordinaire, les fabricants de jouets se basent sur ce qui fait rêver les enfants. Le concept d'adolescent n'existait quasiment pas. A la même époque, en France, l'école n'était obligatoire que jusqu'à 14 ans. Ensuite, on pouvait travailler, comme un adulte. Dans de nombreuses familles, c'était binaire : on était enfant ou adulte, point. Un adulte avait des loisirs d'adultes. Il ne jouait pas aux petites voitures !

Notez surtout, qu'en 1958, seuls quelques rares hurluberlus collectionnaient et restauraient les voitures anciennes. Pour l'immense majorité des gens, c'était des "teuf-teuf", complètement archaïques. Rouler en anciennes, c'était être ringard ou radin.
Dans les BD, elles étaient volontiers maltraitées, comme ici dans Y-a-t-il un sorcier à Champignac ? (1951.) La Fiat 509 de Gaston Lagaffe apparue en 1966. En 1930, la Ford T de location à bout de souffle de Tintin au Congo était une source de gags... D'après quelques détails, il s'agirait d'un modèle pré-1914. Elle n'était donc pas si vieille en 1930... 36 ans plus tard, Marc Lebut commença à martyriser des Ford T.

Et ce n'était même pas une question de nostalgie : Leslie Smith et Rodney Smith, les fondateurs de Lesney, sont nés respectivement en 1918 et 1917. Quant à "Jack" Odell, leur fidèle créateur de jouets, il est né en 1920.
Peut-être qu'après avoir créé des voitures hippomobiles et des voitures à vapeur miniature, Lesney s'est dit que la suite logique, c'était des voitures pré-1914. 

Ainsi, Matchbox avait anticipé la mode des anciennes. Les Yesteryear ont été maintes fois réédités. Pour renforcer l'aspect "ancien", la collection est revenue aux boites originelles, en carton. Ils ont même rajoutés de (fausses) traces d'usure sur les boites !
Redoublez donc de vigilance, si vous en trouvez une lors d'une brocante. Histoire de ne pas payer du très récent au prix du très ancien...

Notez, sur le côté opposé de la boite, un bref descriptif technique de la voiture. Avant Wikipédia et la presse spécialisée, c'était comme cela que vous vous créiez des archives ! Ca et des informations glanées dans des revues non-spécialisées, des descriptifs au dos des images dans les tablettes de chocolats, des panneaux à côté d'anciennes dans une exposition, etc. Et mis bout à bout, vous finissiez par avoir une vision complète de telle époque, de telle marque ou de tel évènement...

La collection Model of Yesteryears semble avoir été créé par tâtonnements. Les fabricants de miniature se focalisaient presque exclusivement sur les productions nationales. Or, il faut rappeler que l'industrie automobile Britannique n'a décollé qu'à la fin des années 00. Le lobby ferroviaire ayant tout fait pour le contrecarrer. Les seuls modèles Britanniques pré-1914 ayant marqué les esprits furent la Vauxhall "Prince Henri" et la Rolls-Royce "Silver Ghost".
"Jack" Odell semble avoir complété avec les modèles dont il trouvait un exemplaire à peu près potable. Lesney y ajouta un sidecars et des voitures hippomobiles (des rééditions à une échelle plus petite de modèles déjà commercialisés.)

L'unique Française du lot, c'est cette "Renault 1911". Il s'agit en fait d'une Type AX. 

Louis Renault était un ingénieur prolifique, améliorant sans cesse ses voitures. Il avait construit sa première voiture en 1898 et six ans plus tard, il en était déjà au Type U ! Cette dernière inaugura le radiateur derrière le moteur. D'où le capot "crocodile", qui devint vite le signe distinctif des Renault. La Type Y de 1905 fut une première tentative de stabilisation de la production.
Le moteur 4 cylindres-en-ligne commençait à se généraliser. Mais la firme de Boulogne-Billancourt voulait continuer de proposer des bicylindres. D'où une scission de la gamme. Pour le marché naissant des taxis, Renault créa la Type AG, une "grosse" bicylindre. C'était un intermédiaire entre les bicylindres et les quatre cylindres. La Type AG s'illustra en 1914 lors du fameux épisode des taxis de la Marne.
Louis Renault eu l'idée de mettre l'AG sur le châssis d'une "voiturette" bicylindre et cela donna la Type AX, en 1909. A l'époque, puissance fiscale et puissance réelle était équivalente. Cette 8ch était donc une 8cv. Par la suite, le moteur fut "gonflé" à 12ch... Mais elle resta une 8cv ! Le capot "crocodile" et le radiateur reculé n'avaient pas qu'un côté esthétique. L'intérêt, c'était de pouvoir accéder à la mécanique, à une époque où les pannes étaient quotidiennes.

Après le départ, puis le décès de Fernand Renault, Louis Renault se retrouve seul maître à bord. Marcel Renault étant décédé lors du Paris-Madrid, en 1903. Il n'a de cesse d'acheter des parcelles de Boulogne-Billancourt pour y créer de nouveaux ateliers.
Faute de chaîne de montage unique, la production se faisait alors par îlot. D'une part, des ateliers construisaient des pièces identiques. Puis, dans l'atelier principal, les châssis étaient posés sur des tréteaux. Chaque châssis avait un ouvrier dédié, chargé de monter dessus les éléments mécaniques... Comme souvent, ça ne rentrait pas correctement, il fallait percer, frapper au maillet, souder, etc. pour ajuster. Les ouvriers chargés de l'assemblage final (alias "arpettes") étaient particulièrement choyés pour l'époque.
Mais cela voulait dire que chaque exemplaire était assemblé à la main. L'augmentation de la production faisait à peine baisser les coûts. Et avec la demande croissante, Renault était en permanence à l'étroit dans ses ateliers. Signalons que vers 1910, la moitié des voitures Européennes sortaient de Boulogne-Billancourt.

En 1913, la Type AX fut remplacée par le Type EK. La principale évolution fut le realésage du bycilindre de 1,0l à 1,2l. Du coup, c'était désormais une 9cv. Après-guerre, la Type EK fut brièvement relancée sous le nom de Type FD. Après cela, on savait désormais faire de petit 4 cylindres plus performants. La lignée des Renault bicylindres s'arrêta donc avec la FD.


Renault ne produisait pas de carrosserie pour la Type AX. Celle-ci était carrossée en biplace, avec des phares optionnelles. Les lampes à pétrole, de part et d'autres du pare-brise, offrait un éclairage minimal, mais au moins, on était sûr qu'elles fonctionnaient... En 1911, l'automobile était de moins en moins un loisir et de plus en plus, un moyen de transport extra-urbain. D'où le pare-brise (sans essuie-glace), pour faire face aux moustiques et à la poussière levée. Néanmoins, point de toit ou de capote : personne ne conduisait par mauvais temps - autant se jeter tout seul dans le fossé - . Signalons aussi la roue de secours sans jante. Généralement, on se baladait aussi avec une caisse à outils.

Vue de 2025, la miniature Matchbox semble grossière, faute notamment de pare-brise et de phares cristal.
Pour autant, pour le début des années 60, la finesse de la reproduction était excellente. Il y a de nombreux détail reproduits : stries sur le capot, grille du radiateur, couture des sièges...


Aujourd'hui, on n'a jamais eu autant de nouveaux modèles de miniatures : 1/18e, 1/43e, 1/64e, HO... Sans oublier les collections type Altaya, Hachette, etc. Mais dans ce foisonnement de nouveautés, presque toutes reproduisent des modèles de ces 50 dernières années. L'entre-deux guerres est très rare, quand à la période pré-1914...

Malgré leurs imperfections, ces Yesteryears sont donc digne d'intérêt pour le collectionneur. Faute parfois de répliques plus modernes.

Talbot van Lipton 1927 par Matchbox

Les Models of Yesteryear ont été créés au doigt mouillé. Mais ils trouvèrent un public. Un public d'adolescents Britanniques qui voulaient des voitures miniatures à exposer et non pour jouer avec. Au fil des années 60, la gamme fut mainte fois remodelées. Les modèles les moins populaires furent écartés, d'autres furent ajoutés. Et à chaque fois, les références changeaient. Au mieux, la nouveauté reprenait le code d'un modèle sorti de la gamme. Mais d'autres fois, un modèle existant changeait de référence.
Par exemple, la Talbot van ci-dessous prit la référence "Y5". Elle était jusqu'ici occupée par la Bentley 1930 "Le Mans". Cette dernière prit le référence "Y2" lors d'un changement de moule, alors que la Renault 1911 (jusqu'ici titulaire du "Y2") était sortie du catalogue ! 


Dans les années 70, le monde de la collection commençait à décoller. Il y eu même une brève mode du néo-rétro. Matchbox en profita pour décaler le curseur de ses Yesteryear. Dans les années 50, il reproduisait des voitures ayant une quarantaine d'années. Donc, à décalage égal, c'était désormais les années 30 qui avaient ses faveurs.

La technique a également progressée. Il suffit d'examiner cette Talbot 14/45 pour s'en convaincre. Des matériaux plus épais et donc un jouet plus solide (au détriment du poids), tout en conservant une gravure fine. Certains modèles possèdent des ouvrants. Surtout, l'amélioration du processus industriel permet de faire varier les couleurs ou les décorations.

Par contre, à l'instar de Corgi, Matchbox snobait l'échelle 1/43e au profit d'un à peu près 1/40e.


J'ai évoqué récemment les méandres de l'utilisation du nom "Talbot". Pour ceux qui auraient la flemme de cliquer, disons que Darracq a racheté Clément-Talbot au lendemain de la Première Guerre Mondiale. Darracq possédait alors une entité en France et une entité en Grande-Bretagne. En 1920, toutes les deux furent renommées Talbot. Les modèles de Talbot (Suresnes) s'éloignèrent de plus en plus de ceux de Talbot London.
Ainsi, la 14-45 de 1926 n'avait pas de pendant français. C'était une petite berline plutôt luxueuse.

Le groupe STD (Sunbeam-Talbot-Darracq) possédait un carrossier industriel, G & W Du Cros. Talbot possédait une tradition d'ambulances. Il y aurait eu aussi des camionnettes Talbot, bien que Google me renvoi invariablement sur des miniatures Matchbox ou des VF2.


Talbot London était déjà le parent-pauvre du groupe STD. Rootes, déjà propriétaire de Humber et Hillman, racheta STD en 1934. En 1936, "Tony" Lago reprit Talbot (Suresnes), qui connu une renaissance. A contrario, Talbot London se traina jusqu'à la Seconde Guerre Mondiale, avant de disparaitre, en tant que marque distincte.

Autant dire que les Talbot London miniatures sont très rares. Encore une Yesteryear intéressante, faute de mieux !


Précisons que ce van Talbot a été largement décliné : Chocolat Menier, Wright's original, Dunlop, Harrods, Nestlé... Dans certain cas, Matchbox n'avait aucun contact avec les marques. Mais dans d'autres, les marques payaient pour leur nom apparaissent. L'opération fut dupliquée avec un Ford T van.

Ford '32 Kellogg's par Matchbox

A la fin des années 70, le mouvement des anciennes continuait de faire tâche d'huile. Pour les fabricants de miniatures - Solido en tête - c'était une tendance lucrative. Devant le succès de sa collection Model of Yesteryears, Matchbox eu envie de décliner le concept en "three inches".


Matchbox miniaturisa ainsi un Ford '32 van. L'objectif étant d'en vendre les flancs à un partenaire.

Kellogg's tentait alors justement de s'implanter en Europe continentale. Dans les années 70, peu d'Européens consommaient des céréales, le matin.
Le fabricant s'associa à Matchbox avec une série de miniatures à ses couleurs. La miniature était dans la boite de céréale. De quoi motiver les enfants à forcer leur parents à acheter un paquet de céréales !
La pub TV insistait sur le fait que cette Ford '32 s'inspirait d'une camionnette utilisée par Kellogg's dans les années 30. Il s'agissait aussi de jouer sur la corde "maison fondée en..." De quoi rassurer les parents, alors que les Américains étaient accusés d'exporter leur malbouffe.
Signalons que suivant le pays (au gré des filiales ?) la décoration du van variait. Tantôt il vantait la marque, tantôt il mettait en avant certaines céréales (Corn Flakes ou Rice Crispies...) En 1979, aux Etats-Unis, Matchbox et Kellogg's réalisèrent des modèles spécifiques, aux couleurs fluos.

Une fois l'opération terminée, Matchbox vendit des Ford '32 Kellogg's en magasin.


La miniature en elle-même est assez moyenne. Elle est en quatre parties : la carrosserie (bleue), les vitres, le châssis (noir) et un bloc chromé pour l'ensemble calandre/pare-chocs avant/phares. Les jantes sont génériques.

C'était la finition typique des jouets "three inches" de l'époque. Matchbox n'avait pas fait d'efforts, afin par exemple de toucher un public de collectionneurs.

En même temps, c'était comme cela que l'on percevait les anciennes, à la fin des années 70. Côté documentation, Matchbox avait du principalement voir des images de hot-rod. Charge au dessinateur d'imaginer à quoi pouvait ressembler la version "stock"...


L'opération permit de faire rentrer de l'argent dans la caisse et de nouer des contacts hors de Grande-Bretagne. Notamment aux Etats-Unis.

Ces "promotional" arrivèrent hélas trop tard. Matchbox restait très dépendant du marché Britannique. Or, la Grande-Bretagne traversait une crise économique. En 1980 et 1981, le PIB se contracta. L'inflation, elle, était à deux chiffres. Tandis que le taux de chômage doubla, passant de 5,4% en 1979 à 11,8% en 1984. Beaucoup de familles se seraient la ceinture. Alors ce n'était pas le moment d'acheter une petite voiture pour leur fils, au rayon jouets de Tesco...

A l'instar de ses concurrents Dinky Toys et Corgi, Matchbox bu la tasse. En juillet 1982, Lesney, la maison-mère de Matchbox, fit faillite.


Matchbox était une entreprise typique du marché du jouet européen. Un ETI faisant parti d'un groupe mono-produit. Leslie Smith et Rodney Smith, les fondateurs de Lesney, étaient toujours aux commandes en 1982.

La situation aux Etats-Unis était très différentes. Hasbro, Mattel et Tonka étaient des multinationales. Elles couvraient de nombreuses gammes de produits, pour différents publics enfantins (garçons et filles, du premier âge aux pré-ados.) Sans oublier une gestion plus agressive des licences (quitte à contacter eux-mêmes les producteurs de dessin animé.)


Jack Odell, le dessinateur-vedette de Matchbox, créa sa propre marque, Lledo (l'anagramme d'Odell.) Il racheta des outillages des "Model of Yesteryears", qu'il renomma "Days gone". Les Lledo étaient néanmoins plus finement réalisées et avec davantage de détails. L'autre évolution, c'était la délocalisation de la production à Macao.
Ayant recours aux bons vieux ressorts de Matchbox, Lledo commercialisa une Ford T van [votre logo ici].

Par la suite, Lledo prit le virage du 1/43e avec Vanguards, spécialisé dans les modèles des années 50-60. Une manière d'épouser l'évolution du monde des voitures de collection.
Cela n'empêcha pas Lledo de couler en 1999. Corgi reprit Vanguards, qui devint Corgi Classics.


Bugatti Type 41 "Royale" Coupé Napoléon par Tomica

1977. Fritz et Hans Schlumpf, rois du tissus Alsacien, faisaient faillite. Les ouvriers se mirent en grève. Les deux frères s'enfuirent en Suisse, d'où ils ne furent jamais extradés. Les ouvriers, chauffés à blanc, forcent un bâtiment où Fritz entreposait sa collection de voitures.
On savait qu'il avait acheté et fait restauré à prix d'or des voitures de luxe de l'entre-deux guerre (dont une grande majorité de Bugatti.) Sans oublier une mise en scène somptueuse. Néanmoins, la découverte dépassait l'entendement. Une véritable caverne d'Ali Baba.


Les grévistes organisèrent des visites du musée. Journalistes, amateurs de voitures anciennes et curieux se pressèrent. On photographiait et on filmait les voitures. L'excitation des visiteurs était d'autant plus grande que la collection semblait promise à la dispersion. Afin de payer les dettes et amendes des frères Schlumpf.
Beaucoup aussi eurent envie d'avoir leur "propre collection Schlumpf".

L'onde de choc atteint le Japon. Tomica avait été fondé en 1970. A l'origine, c'était des éléments de décoration pour les trains Plarail, tous deux créés par le Japonais Tomy. Tomica se cherchait encore. Il tenta de percer aux Etats-Unis et se lança dans le 1/43e. Côté catalogue, le fabricant restait logiquement centré sur les production de l'archipel. Mais il proposait régulièrement des répliques de modèles Européens. Alors, pourquoi pas une voiture de l'entre-deux guerre ? Et pourquoi pas une Bugatti, en pleine "Schlumpfmania" ? Il faut imaginer les dessinateurs Japonais s'appuyant sur les quelques photos qu'ils pouvaient glaner, de cette histoire dans la lointaine France...


L'un des joyaux des frères, ce sont les Bugatti Type 41 "Royale". Le Coupé Napoléon était le prototype de la série. Il resta la propriété de la famille Bugatti. Fritz Schlumpf avait commencé son shopping à la fin des années 50. Roland Bugatti payait les factures en restaurant d'anciens modèles. "Sonny" Balcaen raconte comment Lance Reventon y expédia ainsi sa Type 57. Fritz Schlumpf fit donc lui aussi restaurer ses premières Bugatti à Molsheim.
En 1963, Jean Bugatti vendit son entreprise à Hispano-Suiza. A cette occasion, Bugatti organisa une "brocante". Solido en profita pour admirer le Coupé Napoléon (alors entièrement noir.) Le fabricant en tira une miniature au 1/43e, créant par la même occasion sa collection L'Age d'Or.

Fritz Schlumpf racheta la plupart des voitures présentes, ainsi que nombre d'archives. Le Coupé Napoléon fut repeint.


Comme nombre de fabricant de miniature d'alors, Tomica fonctionnait en longueur constante. Il fallait que la voiture rentre dans la célèbre boite rouge et blanche... D'où une réduction quasiment à l'échelle HO.

Pour une Tomica, la finition est décevante. La livré bleue et blanche est fantaisiste. Le toit vitré n'est pas reproduit. Les jantes sont banales (alors qu'Ettore Bugatti était particulièrement attentif aux jantes de ses voitures.)

Signalons que cette Tomica fut vendue aux Etats-Unis, faisant parti de la collection Pocket Cars. Une tentative d'export aux Etats-Unis.


Tomica commercialisa cette Bugatti Royale en 1978. Un an après la découverte de la collection des frères Schlumpf.

Visiblement, ça n'a pas été un succès. Suite à cela, Tomica se désintéressa de l'entre-deux guerres. Et bien sûr, elle n'a pas sauvé la collection Pocket Cars. 


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