3H DU GARAC 2025
Les organisateurs se débrouillent pour que d'une année sur l'autre, on ne revoit pas toujours les mêmes voitures. Cette Citroën Visa II (GTi ?) "Red Bull" est l'exception qui confirme la règle.
Une Ford F-100 deuxième génération. Avec ses couleurs fluos, on jurerait un de ces kits Tamiya ! A croire que d'un coup de baguette magique, il se soit transformé en vrai pick-up !
Un Land Rover Series badgé Austin ? Encore un cas de production sous licence ? Non, dans les années 50, BMC (Austin) et Rover étaient deux entreprises distinctes. Et concurrentes.
Second pick-up US : un Chevrolet contemporain. Le V8 n'est pas d'origine. GM misait alors sur les 6 cylindres-en-ligne. Le 6 cylindres était plus coupleux que le fameux V8 à soupapes latérales. Mais le marketing de Ford avait bien fait son boulot : M. Smith était persuadé qu'un gros V8 était meilleur qu'un gros 6-cylindres-en-ligne. Donc, GM finit par s'aligner, en 1955.
Jean Ragnotti, première partie avec cette Renault 5 Maxi Turbo by Exigence Racing. Cette voiture est un genre de restomod avec une injection électronique. Voilà pourquoi la livré et les phares intégrés au bouclier intrigueraient les fans.
Jean Ragnotti, deuxième partie avec cette Clio kit-car. On voit la différence par rapport à celle des Classic Days 2025... Bien que je doute que ce soit une vraie.
Comme d'habitude, lorsque je revois des voitures de rallye anciennes, j'ai forcément une larme. Vous vous rendez compte qu'à l'époque, vous aviez des constructeurs officiellement impliqués dans les rallyes nationaux ? A l'arrivée, les gens assaillaient les pilotes avec des séances de dédicace. On s'arrachait les vêtements "Team Diac", alors qu'ils étaient en cochonium. Auto-Hebdo vous faisait des sujets de quatre pages, en début, en milieu et en fin de saison sur le championnat de France. Et il y avait une vraie excitation autour des duels... 30 ans plus tard, Sébastien Loeb joue les ouvreurs avec sa 306 Maxi et on en parle davantage que du classement final !
En presque vingt ans de Joest F1, je n'avais jamais évoqué l'Alfa Romeo Montreal ! Au début, je n'avais pas grand chose à dire dessus, vu que Auto Rétro en parlait tous les mois - ou presque -. Désormais, c'est devenu une voiture nettement plus rarement exposée. Je m'étonnais d'ailleurs de ne pas en voir lors de la dispersion de la collection de Gerald Bugnon.
Le Musée de la Gendarmerie est présent avec deux Peugeot : une 203 break et une 306 S16.
Les gendarmes ont du faire une drôle de tête, lorsque leur R21 turbo ont été remplacées par des 306 S16 ! PSA avait tiré 155ch du 2,0l, de quoi abattre les 1000m D.A. en 30,5". La presse de l'époque était plutôt tiède. D'autant plus qu'à 141 300 francs, elle valait 25 000 francs de plus qu'une 306 XSI à peine moins performante ! En tout cas, pour les poursuites sur autoroute, il fallait sortir les rames...
La 203, elle, est équipée d'un volumineux émetteur transmetteur. Il est si énergivore qu'il dispose de sa propre batterie 12V (qui n'était connectée au capot moteur.) Par contre, ils ont retiré la longue antenne-relais, qui partait du toit et qui était accroché au capot - afin de ne pas circuler avec un mat -. C'était la paléontologie de la mobilité...
Les CG ne courent pas les rues. A fortiori en version civile ! Pendant longtemps, elles étaient vues comme des sous-Alpine. Donc aucun scrupule pour les coursifier : rallye, course de côte, groupe F, VHC et plus récemment, pour le Tour Auto.
La Citroën Xsara WRC avec laquelle Sébastien Loeb décrocha son second titre en WRC, en 2005.
C'était le temps où l'Alsacien était un jeune surdoué. Il débarqua chez Citroën avec une pression très forte. Cela faisait plusieurs années que Guy Fréquelin poussait pour que le chevron fasse du WRC. Lorsqu'enfin, il obtint l'engagement de Citroën sur une saison complète, il lui fallait un leader. Philippe Bugalski avait été le cobaye de la Xsara kit-car, puis de la "FRC" T4. Mais ce n'était pas un pur-produit Citroën. A contrario, Sébastien Loeb était issu de la Coupe Saxo. Citroën avait cru en lui, malgré sa réputation de marlou (qui l'avait grillée chez Peugeot.) L'Alsacien avait une fenêtre de tir. En 2001, il avait remplis son contrat : champion de France avec la Xsara et champion JWRC avec la Saxo S1600. Il avait été récompensé d'une pige au San Remo. Avec quatre spéciales remportées, "Seb" mena la vie dure à "Tarmac expert" Gilles Panizzi, terminant 2e. Excusez du peu ! En 2002, il remporta le Monte-Carlo, avant que sa voiture ne soit déclarée non-conforme. Citroën n'était pas encore présent à temps plein. En Allemagne, l'Alsacien était sur une autre planète. Il s'offrit une victoire incontestable. Au San Remo, Sébastien Loeb était absent et Philippe Bugalski était présent sur une Xsara plus ou moins privée. En lutte avec Gilles Panizzi pour la gagne, "Bug" commit une faute de pilotage et percuta un rocher. En surconduisant une fois de trop, le pilote a scellé son destin. Pour le "grizzli", c'était évident que Sébastien Loeb, le nouveau-venu, serait le leader de Citroën pour 2003. "Seb" se retrouve à faire équipe avec Colin McRae et Carlos Sainz. Malgré cette nouvelle pression maximale, l'Alsacien était au rendez-vous, jouant le titre face à Peter Solberg. Il venait de passer directement d'espoir prometteur à "client". Au RAC, la consigne tombait : l'Alsacien devait assurer, afin de donner le titre constructeur à Citroën. Sébastien Loeb se plia à la règle. Guy Fréquelin ne se gêna pas pour donner son opinion sur cette consigne. D'autant plus que Peugeot n'avait jamais été dans le coup... Sébastien Loeb se rattrapa en 2004. Jusqu'ici pilote "asphalte", il gagna de la crédibilité sur terre. 2005 fut une leçon de pilotage. 12 victoires en 16 épreuves. Certes, il dut attendre 2008 pour remporter le 1000 Lacs, mais Sébastien Loeb faisait figure d'extra-terrestre ! Certes, le WRC était un championnat récent, mais il affolait les statistiques. L'autre point, c'est que contrairement à Lancia, Toyota ou Subaru, Citroën était incapable de tirer profit des succès de son poulain. Alors qu'Allianz, Mennen ou PlayStation profitaient de la popularité du phénomène, Citroën était le champion de WRC faisant le moins de battage. Et hélas, cette non-communication devint la norme.
Une "mob" MBK... Ca, au début des années 90, ça vous posait son caïd de banlieue !
A quel moment s'est-on dit que la trottinette électrique faisait plus viril que ça ?
Le Garac exhibe fièrement les voitures sur lesquels ses élèves travaillent : Citroën "Rosalie", Volvo Amazon, Matra Murena, Peugeot 404 commerciale... Au fond, on reconnait le Chenard & Walcker CPV 1500, acheté en 2022. Très fatigué à l'époque, il reprend lentement vie.
Comme les organisateurs se débrouillent pour ne pas toujours exposer les mêmes voitures, il y a moins de jackytuning que l'an dernier. Il faut se contenter de cette R9 Turbo, avec les deux William Saurin...
Autant le tuning germanique des années 80 était ostentatoire, autant celui des années 90 fut plus discret. La preuve avec cette Mercedes-Benz C36 AMG (W202.) Le kit carrosserie était discret. A contrario, les ingénieurs avaient fait rentrer un 6 cylindres 3,6l 276ch, ce qui semblait énorme pour une telle voiture. Par ailleurs, elle fut la première production AMG distribuée dans le réseau Mercedes-Benz.
En 1984, les Citroën neuves disposaient d'un sticker sur la lunette arrière "50 ans de traction avant". Il était encadré par le logo de 1935 et le tout nouveau logo rouge et blanc. Dire que dans neuf ans, la Traction Avant fêtera son centenaire...
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