Rétromobile 2017 : 3. M'enfin !
Voici la toute première voiture que j'ai vu à Rétromobile. Une Fiat 509 aux couleurs de celle de Gaston Lagaffe...
Retour dans les années 40. Le métier de dessinateur était mal considéré. Ce n'était pas un "boulot sérieux" et il n'était même pas considéré comme un artiste. En rigolant plus ou moins, les dessinateurs se définissaient comme d'ex-cancres qui en étaient encore à dessiner des "petits miquets" (sic.) dans les marges de cahier. Hergé, en mal de reconnaissance, tentera de percer dans la peinture. Faute de quoi, il milita pour que la BD fut un art ; ce qui lui fut accordé. Dans Tintin et l'Alph'art, Hergé en profitait pour prendre de haut l'art moderne ; l'artiste, c'était lui, les soi-disants artistes sont des escrocs. Spirou est apparu juste avant les hostilités. C'était le premier magazine consacré uniquement à la BD. Du moins, au début, il contenait quelques pages sur le fameux groom (dont une sur la couverture, pour donner envie au lecteur de l'acheter pour lire la suite...), mais aussi des blagues, de vrai-fausses petites annonces, etc. A l'armistice, Dupuis réfléchit à une nouvelle formule, avec davantage de BD. Il embaucha ainsi Franquin, Peyo, Morris, Will... Des jeunes gens qui avaient alors une vingtaine d'années. Franquin hérita de Spirou. Mais il fallait de quoi remplir 52 pages hebdomadaire. D'où l'idée de Gaston Lagaffe, en 1955. C'était un jeune homme maladroit et fainéant, face à un chef (Fantasio, puis Prunelle) tyrannique. Et chaque fois qu'on le forçait à travailler, c'était la catastrophe. En soi, c'était un personnage vu et revu au théâtre. Avec un gag tenant sur un unique crob'art, on occupait une demi-page, voir une page ! Mais les lecteurs réclamèrent davantage de Gaston. Le garçon de bureau eu droit à des mini-récits. Son univers se complexifia avec l'apparition d'autres collègues, des amis et ses animaux de compagnie... Dans les années 60, le paresseux se transforma en doux rêveur, un peu inventeur, un peu poète, un peu anar et bientôt, un peu écologiste... La preuve du côté improvisé, c'est que la voiture de Gaston n'était autre que la voiture d'un des amis de Franquin. Damiers sur les portes inclus !
Pour info, c'était une Fiat 509. Un modèle déjà antique dans les années 60. C'était aussi la toute première voiture fabriquée au Lingotto.
Retour dans les années 40. Le métier de dessinateur était mal considéré. Ce n'était pas un "boulot sérieux" et il n'était même pas considéré comme un artiste. En rigolant plus ou moins, les dessinateurs se définissaient comme d'ex-cancres qui en étaient encore à dessiner des "petits miquets" (sic.) dans les marges de cahier. Hergé, en mal de reconnaissance, tentera de percer dans la peinture. Faute de quoi, il milita pour que la BD fut un art ; ce qui lui fut accordé. Dans Tintin et l'Alph'art, Hergé en profitait pour prendre de haut l'art moderne ; l'artiste, c'était lui, les soi-disants artistes sont des escrocs. Spirou est apparu juste avant les hostilités. C'était le premier magazine consacré uniquement à la BD. Du moins, au début, il contenait quelques pages sur le fameux groom (dont une sur la couverture, pour donner envie au lecteur de l'acheter pour lire la suite...), mais aussi des blagues, de vrai-fausses petites annonces, etc. A l'armistice, Dupuis réfléchit à une nouvelle formule, avec davantage de BD. Il embaucha ainsi Franquin, Peyo, Morris, Will... Des jeunes gens qui avaient alors une vingtaine d'années. Franquin hérita de Spirou. Mais il fallait de quoi remplir 52 pages hebdomadaire. D'où l'idée de Gaston Lagaffe, en 1955. C'était un jeune homme maladroit et fainéant, face à un chef (Fantasio, puis Prunelle) tyrannique. Et chaque fois qu'on le forçait à travailler, c'était la catastrophe. En soi, c'était un personnage vu et revu au théâtre. Avec un gag tenant sur un unique crob'art, on occupait une demi-page, voir une page ! Mais les lecteurs réclamèrent davantage de Gaston. Le garçon de bureau eu droit à des mini-récits. Son univers se complexifia avec l'apparition d'autres collègues, des amis et ses animaux de compagnie... Dans les années 60, le paresseux se transforma en doux rêveur, un peu inventeur, un peu poète, un peu anar et bientôt, un peu écologiste... La preuve du côté improvisé, c'est que la voiture de Gaston n'était autre que la voiture d'un des amis de Franquin. Damiers sur les portes inclus !
Pour info, c'était une Fiat 509. Un modèle déjà antique dans les années 60. C'était aussi la toute première voiture fabriquée au Lingotto.
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