Voiture et mode
Je suis comme ça. J'ai mon "radar à voitures" en permanence. Vous
m'emmenez au musée de la mode ? Mon radar trouve tout de suite une photo
avec une voiture en arrière plan ! (NDLA : on n'était pas censé faire
de photos ; donc elle est prise à la volée...)
Dans les années 40-50, c'était les séances photos en studio, façon photomaton. J'imagine que les appareils de l'époque n'aimaient pas trop la lumière naturelle.
Là, pour cet ensemble d'Elsa Schiaparelli, ils sont descendus dans Paris et le mannequin a posé avec la première belle voiture venue. En l'occurrence, une Simca Sport.
Aujourd'hui, même des étudiants auraient davantage de moyens pour mettre en valeur leur collection... A l'époque, il y avait bien sûr déjà des fabricants de cosmétique, des couturiers, des malletiers, des bijoutiers, etc. Mais c'était des PME. La beauté, c'était d'abord un truc d'aristocrates. Puis, par mimétisme, les bourgeoises s'y sont mises. Les ouvrières et les paysannes étaient dans un monde plus unisexe, plus austère. Au mieux, elles décoraient leurs vêtements avec des rubans et elles achetaient des crèmes en pot de 1l.
Avec les Trente Glorieuses, le modèle bourgeois de la femme au foyer est devenu désuet. Logiquement, tout le secteur de la mode féminine aurait du s'effondrer, comme, pour les hommes, les fabricants de bijoux et de chapeaux. Certes, les femmes de la nouvelle classe moyenne ont voulu s'habiller comme des bourgeoises. De même qu'aujourd'hui, les femmes des classes moyennes des BRIC veulent imiter les occidentales. Mais surtout, la mode féminine a trouvé un ressort imparable : l'insécurité. Les messages sont souvent violents : "Ma pauvre ! Qu'est-ce que t'es moche ! T'es ridé, tu n'as pas de seins et t'as un gros cul ! Ton mari va se barrer avec une jeunette et il aura raison ! Bon, on veut bien t'aider à ressembler à quelque chose, façon Pretty Woman. Mais ça va te couter un max !" Et ça marche ! Les L'Oréal, LVMH, Chanel, etc. sont devenues des industries prospères. Les feuilles de choux pour ménagères se sont métamorphosés en business qui font et défont les modes.
J'ai connu quelques filles qui ne se maquillaient pas. Mais j'ai surtout connu des filles qui avaient de vraies annexes de Séphora dans la salle de bain ! Alors que chez les hommes, c'est juste shampooing, après-rasage, déo et à la limite, une crème au Q10. D'ailleurs, les pubs de cosmétiques pour mecs ciblent leurs femmes : "Salut, c'est Hugh Laurie, alias Dr House. Tu veux que ton mari me ressemble ? Alors paye lui une crème revitalisante L'Oréal !" Sinon, pour les hommes, il faut flatter leurs égos : "Wahou, tu ressembles à Steve McQueen ! T'as le même regard ! Tu sais ce qui te faudrait ? Un cuir Gulf à 2000€. Là, tu serais son sosie !" La seule exception, ce sont les pubs pour les primes à la casse. A chaque fois, on montre des ringards, seuls et un peu cons. Si tu veux pas être un nerd, tu dois changer de bagnole !
Dans les années 40-50, c'était les séances photos en studio, façon photomaton. J'imagine que les appareils de l'époque n'aimaient pas trop la lumière naturelle.
Là, pour cet ensemble d'Elsa Schiaparelli, ils sont descendus dans Paris et le mannequin a posé avec la première belle voiture venue. En l'occurrence, une Simca Sport.
Aujourd'hui, même des étudiants auraient davantage de moyens pour mettre en valeur leur collection... A l'époque, il y avait bien sûr déjà des fabricants de cosmétique, des couturiers, des malletiers, des bijoutiers, etc. Mais c'était des PME. La beauté, c'était d'abord un truc d'aristocrates. Puis, par mimétisme, les bourgeoises s'y sont mises. Les ouvrières et les paysannes étaient dans un monde plus unisexe, plus austère. Au mieux, elles décoraient leurs vêtements avec des rubans et elles achetaient des crèmes en pot de 1l.
Avec les Trente Glorieuses, le modèle bourgeois de la femme au foyer est devenu désuet. Logiquement, tout le secteur de la mode féminine aurait du s'effondrer, comme, pour les hommes, les fabricants de bijoux et de chapeaux. Certes, les femmes de la nouvelle classe moyenne ont voulu s'habiller comme des bourgeoises. De même qu'aujourd'hui, les femmes des classes moyennes des BRIC veulent imiter les occidentales. Mais surtout, la mode féminine a trouvé un ressort imparable : l'insécurité. Les messages sont souvent violents : "Ma pauvre ! Qu'est-ce que t'es moche ! T'es ridé, tu n'as pas de seins et t'as un gros cul ! Ton mari va se barrer avec une jeunette et il aura raison ! Bon, on veut bien t'aider à ressembler à quelque chose, façon Pretty Woman. Mais ça va te couter un max !" Et ça marche ! Les L'Oréal, LVMH, Chanel, etc. sont devenues des industries prospères. Les feuilles de choux pour ménagères se sont métamorphosés en business qui font et défont les modes.
J'ai connu quelques filles qui ne se maquillaient pas. Mais j'ai surtout connu des filles qui avaient de vraies annexes de Séphora dans la salle de bain ! Alors que chez les hommes, c'est juste shampooing, après-rasage, déo et à la limite, une crème au Q10. D'ailleurs, les pubs de cosmétiques pour mecs ciblent leurs femmes : "Salut, c'est Hugh Laurie, alias Dr House. Tu veux que ton mari me ressemble ? Alors paye lui une crème revitalisante L'Oréal !" Sinon, pour les hommes, il faut flatter leurs égos : "Wahou, tu ressembles à Steve McQueen ! T'as le même regard ! Tu sais ce qui te faudrait ? Un cuir Gulf à 2000€. Là, tu serais son sosie !" La seule exception, ce sont les pubs pour les primes à la casse. A chaque fois, on montre des ringards, seuls et un peu cons. Si tu veux pas être un nerd, tu dois changer de bagnole !
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