Lamborghini Huracan et Pirelli P Zero Experience

Drôle de week-end.

Ces Pirelli P Zero Experience s'annonçaient bien : essai de Lamborghini Huracan sur route et au Paul Ricard. Que peut-on rêver de mieux ?
On déjeune au resto de Bernie, où on est accueilli par une BAR-Honda ex-Jenson Button.
Puis c'est l'essai "route". Que dire ? Cette Lambo', c'est bien sûr un feu d'artifice. A fortiori sur les petites routes tortueuses menant au Castellet. C'est Gran Turismo live ! Et le bruit... J'adore particulièrement lorsque la boite effectue elle-même le talon-pointe. J'en ressors su un petit nuage.
Le soir, on va dans un petit village. Les hôtels sont rares autour du Ricard. Chaque établissement a reçu son lot de légende. Les murs de l'hôtel sont tapissés de photos dédicacées. Mais sur l'un des murs, ils sont à peine une poignée à être encore de ce monde.

Puis, la nuit, une alerte-info : "Fusillade à Paris, 20 morts." Puis une seconde : "Bilan revu à la hausse : 40 morts." Puis un troisième : "Prise d'otage au Bataclan : au moins 60 morts." Puis un quatrième, puis un cinquième... Au fil de la nuit, c'est une escalade macabre du nombre de victimes.

Le matin, tout le monde accuse le coup. Le PDG de Pirelli, très ému, effectue un bref speech suivi d'une minute de silence.
Moi, je n'ai plus envie de m'amuser. Il y a des gens à la morgue, d'autres dans un hôpital, qui ne pourront plus jamais marcher, d'autres marqués à vie et tous ces proches qui errent d'hôpital en hôpital... J'ai presque honte d'être là. Et pourtant, le cadre est superbe. La journée débute avec un comparatif de deux Audi TTS, une en P Zero "normaux" et une en Trofeo. Puis, on roule avec les TTS sur le Ricard (où on fait figure de chicanes mobiles parmi les Porsche et les Ferrari.) Enfin, ce sont les essais Lamborghini. "Enfin", parce que rouler sur la plus longue ligne droite d'Europe, c'est le pied (même lorsque la dite ligne droite est coupée en deux.) "Enfin" aussi parce que j'ai hâte de rentrer à Paris. De me réfugier sous la couette en attendant qu'on retrouve les terroristes. Je prends 260 au bout de la demi-ligne droite. Peut-être qu'en étant davantage "là", je pourrais gagner quelques kilomètres-heure.
A Marseille, l'aéroport est désert. Le silence est pesant. Nous (journalistes, responsables de Pirelli, prestataires "events"...) ne nous connaissons pas assez pour pouvoir vider notre sac. Et comme d'habitude, à Roissy, le RER B est en travaux. Et le fléchage est à chier. J'ai eu peur lorsque le chauffeur du "bus de remplacement" a commencé à se perdre. Et encore, à l'époque, on ne savait pas que la RATP était un nid à "fichés S"...

Commentaires

Articles les plus consultés