Voilà, c'est fini
Pauvre Paris-Dakar. Il est né en 1978, comme moi. C'était l'ultime
avatar des grands raids et des "marathons de la route" des années 60-70,
imaginé par un motard un peu hippie, Thierry Sabine. Allez au bout de soi-même, vivre une aventure inoubliable en groupe.
D'emblée, on l'a
accusé d'être néo-colonialiste, de semer la mort dans les villages qu'il
traversait, de polluer, de détruire irrémédiablement les paysages. Avec
le temps, les 4x4 bricolés par des amateurs ont laissé place à des
Range de gentlemen-drivers, puis les usines sont arrivées et les budgets
ont explosé.
Le "Dakar" (certaines éditions se sont arrêtées à
Sharm-el-cheikh ou au Cap), c'était aussi les émissions de France
Télévision avec l'inimitable Gérard Holtz, son Sur la piste du Dakar et son Bivouac...
J'ai
toujours rêvé d'y participer, à bord d'un buggy off-road façon Baja ou
d'un Protruck. Hélas, l'annulation de cette édition est un mauvais
signe. Désormais, dans le Sahara, il y a des groupes armés. La sécurité des concurrents n'est plus garantie. Or, comment
aller de l'Europe à Dakar sans passer par le désert?
Quoi qu'il arrive, la course telle qu'on la connait est condamnée.
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