Ode au Trophée Andros

J'adore le Trophée Andros. C'est un concept unique au monde de courses hivernales sur glace. Fait unique en France, c'est la série désignée par son sponsor principal.

Comme toutes les bons concepts, il repose sur du bon sens.
L'hiver, il ne se passe rien en sport auto. Pilotes et écuries n'ont rien à faire. En plus, certains "retraités" aimerait bien revenir sur un mini-programme. En plus, les médias autos parleront forcément de vous! Enfin, les stations de ski cherchent désespérément des animations.
Donc, vous aviez une belle fenêtre pour l'Andros.

A la fin des années 80, Max Mamers court en rallycross avec une 325ix. Son sponsor est un voisin, Philippe Gervoson, patron de Pierrot Gourmand.
Mamers a déjà le goût du show et des soirées "partenaires" en présence de people. Avec Gervoson, il va voir l'AFOR (organisateur du rallycross), afin de rendre le sport plus médiatique. On leur répond: "Vous êtes gentil, mais c'est nous les organisateurs. Continuez à faire vroum-vroum et nous, on s'occupe du reste.
A l'époque, il existe déjà la Ronde de Serre-Chevaliers et les 24 heures de Chamonix. Mamers leur propose de bâtir une compétition, sponsorisée par une autre marque de Gervoson, Andros. Et c'est ainsi que le trophée démarre, en 1990.

La première fois que j'en ai entendu parler, c'était en 1992. Ils avaient fait une grande campagne d'affichage dans tout Paris. Ca m'a donné envie de voir l'Andros en vrai. Le seul problème, c'est que je n'aime pas le ski, ni la montagne en général! Moi, je suis plutôt plage et soleil.

Plus sérieusement, l'Andros a permit à des maques comme Mega, Seat, Daewoo, Kia, Dacia ou Skoda d'émerger. Par exemple, au début des années 90, Seat est encore perçu comme un fabricant de sous-Fiat. A partir du moment où on voit Jean-Louis Schelesser et Jean-Marc Gounon avec leurs Cordoba, on les a regardé différemment. Ca a aussi été la queue de comète de la grande époque de BMW France et d'Opel France, avec Oreca et Snobeck.
Je suis sûr que demain, on verra des marques Chinoises en Andros. Imaginez une MG3 ou une Lifan 320, ça serait sympa, non?

Le seul échec de l'Andros, c'est l'internationalisation. Ca reste un truc franchouillard, comme le BTCC en Grande-Bretagne ou le DTM en Allemagne. Des trucs inexportables.
L'IRS a été un maxi-flop. Les courses au Canada, c'est marrant, mais Opel n'a rien à y faire! Et puis il faut reconnaître qu'à l'époque, les stars sont des locales. Pas sur qu'un Italien soit prêt à prendre un billet pour voir François Chauche, Bertrand Balas et Philippe Gache...

En 2013-2014, ils fêteront les 25 ans du trophée. A mon avis, ils devraient essayer de faire un "trophée classique" avec des voitures historiques.

Commentaires

Articles les plus consultés