Mercedes et Porsche foudroient le sport auto !
Ces derniers jours, il y a eu trois grandes nouvelles dans le sport auto : l'association entre Mazda et Joest (NDLA : le vrai Joest, pas moi), le retrait du DTM de Mercedes et le retrait du WEC de Porsche. Un vrai séisme dans le sport auto.
Pétage de plomb pour la Formule E
Mercedes et Porsche quittent donc respectivement le DTM et le WEC pour la Formule E. Audi et BMW vont également s'impliquer, rejoignant ainsi DS, Jaguar et Renault.
Le premier souci, il est évident. Tout le monde se bat l’œil de la Formule E. Certes, il y a eu des progrès. Côté performance, on manque de repères (Buenos Aires et Berlin, les seuls tracés empruntés en 2015 et en 2017 ont été modifiés.) Au moins, le plateau s'est à peu près stabilisé (en 2015-2016, il y avait trois changements de pilote par meeting.) Le top 5 actuel, c'est un ex-futur de Red Bull, un éphémère pilote de F1, un pilote qui cherche activement un baquet en Indycar, un type qui n'avait plus touché une monoplace depuis 2010 et une caricature de "fils de"... On a connu plus sexy...
Sur internet, je n'ai vu aucun groupe de fans, personne qui discutait des courses ou qui partageait des photos.
Par contre, les constructeurs sont heureux. C'est idéal pour se donner une image écologique ! Mais on arrive au second problème : le dernier wagon. Une discipline où il n'y a quasiment plus que des constructeurs, c'était la F1 des années 2000-2008. Le principe du sport auto, c'est qu'il n'y a qu'un seul gagnant. Or, Audi, BMW, DS, Jaguar, Mercedes, Porsche et Renault, ils viennent pour gagner. Dans un premier temps, ils tirent la discipline vers le haut. Néanmoins, à la longue, le conseil d'administration finit par se lasser. D'où le retrait. Et si le voisin s'en va, pourquoi être le seul abruti qui jettent son argent par les fenêtres ? En F1, coup sur coup, Jaguar, BMW, Honda et Toyota sont partis, laissant la discipline dans le caca. C'est ce qui pend au nez de la Formule E...
Si j'étais mauvaise langue, je rappellerais que ça fait des mois que l'on n'entend plus parler de l'Electric GT...
Toyota and whose army ?
Après Audi, c'est au tour de Porsche de claquer la porte. En LMP1, en 2018, il restera donc Toyota, point final. Mais comptez sur eux, ils sont encore capable de perdre les 24 heures du Mans !
Le nombre de LMP2 n'est pas extensible à l'infini. En effet, une LMP2 est beaucoup plus physique qu'une GT. Nombre de gentlemen-drivers ont conscience que leur cou ne supporterait pas 24h de "G"...
Le bon sens voudrait que l'ACO ouvre enfin la porte aux DPi. Des 24 heures du Mans avec Acura, Cadillac et Mazda, ça aurait de la gueule... A mon avis, c'est pour ça que Joest et Mazda se sont associés. Restez en IMSA, ça n'intéresse pas l'équipe allemande, a priori. Ils se sont dis que l'ACO ne ferait pas des 24 heures du Mans à 20 voitures... Peut-être même qu'Acura et Penske étaient au courant du retrait de Porsche.
Sauf qu'il ne faut pas surestimer l'ACO ! Les DPi sont une création américaine. Rien que pour ça, la Sarthe serait capable de les refuser. Comme elle avait refusé de prendre le virage "GT" au début des années 90.
Supertouristes
A mon avis, le DTM est dans une impasse. Les constructeurs n'ont ni réussi à attirer un quatrième constructeur, ni à internationaliser la discipline (notamment en Chine...), ni à se rapprocher du Super GT et de la Nascar. La discipline est trop germano-germanique. Mercedes est officiellement parti. Néanmoins, Audi et BMW partent également en Formule E. Audi est impliqué en RX et en TCR. Quant à BMW, il vient de dévoiler avec des spyshots "usine" sa M8 GTE pour le WEC. Qui plus est, pour maintenir le plateau, chaque constructeur devrait passer a minima de 6 à 8 voitures, alors que la tendance est à la réduction de la voilure. Sauf erreur, il n'y aura donc pas de DTM 2018.
Le V8 Supercars ne vaut guère mieux. Pour l'instant, seul Triple Eight alignera la nouvelle Commodore. Holden et Ford n'ont plus vocation à remplir le plateau. Mercedes et Volvo ont raccroché. Seul Nissan poursuit a priori.
En ce moment, les constructeurs décident de leur stratégie. D'où les annonces de Mazda, Mercedes et Porsche (plus Acura, la semaine précédente.) Force est de constater que rien ne bouge non plus, côté WTCC. Les constructeurs préfèrent construire des TCR et inonder le marché (cf. le groupe VW.) FCA est très "petit bras". S'ils veulent pousser Alfa Romeo, il faut mouiller le maillot ! Idem pour Jaguar. Par rapport aux Allemands, Jag' se vante de faire de beaux moteurs et il s'implique en Formule E, cherchez l'erreur...
Monoplace, mono-motoriste ?
Les annonces de Mercedes et Porsche signifient aussi que les constructeurs boudent la monoplace. En F1, Ferrari, Mercedes et Renault se retrouvent bloqués. Ils fournissent chacun 3 ou 4 écuries, sans autre logique que de jouer les boutiquiers. Au point d'essayer de pousser Honda à s'impliquer davantage. En Indycar, Chevrolet et Honda s'attendaient à être quatre. Lotus s'est vite essoufflé et le quatrième n'est jamais venu.
Cosworth, AER, Judd, Zytek ou Illmor seraient techniquement capable de produire des "Power unit" de F1. Mais la FIA veut une F1 de constructeurs. Or, on le voit, les constructeurs préfèrent s'engouffrer dans le train de la Formule E, plutôt que d’apposer leur nom sur une culasse. Idem en Indycar où Cosworth a ouvertement démarché Ford et Alfa Romeo. Personne ne voulait de son moteur, cela explique aussi la dissolution de KV (Kevin Kalkhoven, le "K" de KV étant propriétaire de Cosworth...)
Tout ça, ce n'est guère encourageant pour l'avenir du sport auto...
Pétage de plomb pour la Formule E
Mercedes et Porsche quittent donc respectivement le DTM et le WEC pour la Formule E. Audi et BMW vont également s'impliquer, rejoignant ainsi DS, Jaguar et Renault.
Le premier souci, il est évident. Tout le monde se bat l’œil de la Formule E. Certes, il y a eu des progrès. Côté performance, on manque de repères (Buenos Aires et Berlin, les seuls tracés empruntés en 2015 et en 2017 ont été modifiés.) Au moins, le plateau s'est à peu près stabilisé (en 2015-2016, il y avait trois changements de pilote par meeting.) Le top 5 actuel, c'est un ex-futur de Red Bull, un éphémère pilote de F1, un pilote qui cherche activement un baquet en Indycar, un type qui n'avait plus touché une monoplace depuis 2010 et une caricature de "fils de"... On a connu plus sexy...
Sur internet, je n'ai vu aucun groupe de fans, personne qui discutait des courses ou qui partageait des photos.
Par contre, les constructeurs sont heureux. C'est idéal pour se donner une image écologique ! Mais on arrive au second problème : le dernier wagon. Une discipline où il n'y a quasiment plus que des constructeurs, c'était la F1 des années 2000-2008. Le principe du sport auto, c'est qu'il n'y a qu'un seul gagnant. Or, Audi, BMW, DS, Jaguar, Mercedes, Porsche et Renault, ils viennent pour gagner. Dans un premier temps, ils tirent la discipline vers le haut. Néanmoins, à la longue, le conseil d'administration finit par se lasser. D'où le retrait. Et si le voisin s'en va, pourquoi être le seul abruti qui jettent son argent par les fenêtres ? En F1, coup sur coup, Jaguar, BMW, Honda et Toyota sont partis, laissant la discipline dans le caca. C'est ce qui pend au nez de la Formule E...
Si j'étais mauvaise langue, je rappellerais que ça fait des mois que l'on n'entend plus parler de l'Electric GT...
Toyota and whose army ?
Après Audi, c'est au tour de Porsche de claquer la porte. En LMP1, en 2018, il restera donc Toyota, point final. Mais comptez sur eux, ils sont encore capable de perdre les 24 heures du Mans !
Le nombre de LMP2 n'est pas extensible à l'infini. En effet, une LMP2 est beaucoup plus physique qu'une GT. Nombre de gentlemen-drivers ont conscience que leur cou ne supporterait pas 24h de "G"...
Le bon sens voudrait que l'ACO ouvre enfin la porte aux DPi. Des 24 heures du Mans avec Acura, Cadillac et Mazda, ça aurait de la gueule... A mon avis, c'est pour ça que Joest et Mazda se sont associés. Restez en IMSA, ça n'intéresse pas l'équipe allemande, a priori. Ils se sont dis que l'ACO ne ferait pas des 24 heures du Mans à 20 voitures... Peut-être même qu'Acura et Penske étaient au courant du retrait de Porsche.
Sauf qu'il ne faut pas surestimer l'ACO ! Les DPi sont une création américaine. Rien que pour ça, la Sarthe serait capable de les refuser. Comme elle avait refusé de prendre le virage "GT" au début des années 90.
Supertouristes
A mon avis, le DTM est dans une impasse. Les constructeurs n'ont ni réussi à attirer un quatrième constructeur, ni à internationaliser la discipline (notamment en Chine...), ni à se rapprocher du Super GT et de la Nascar. La discipline est trop germano-germanique. Mercedes est officiellement parti. Néanmoins, Audi et BMW partent également en Formule E. Audi est impliqué en RX et en TCR. Quant à BMW, il vient de dévoiler avec des spyshots "usine" sa M8 GTE pour le WEC. Qui plus est, pour maintenir le plateau, chaque constructeur devrait passer a minima de 6 à 8 voitures, alors que la tendance est à la réduction de la voilure. Sauf erreur, il n'y aura donc pas de DTM 2018.
Le V8 Supercars ne vaut guère mieux. Pour l'instant, seul Triple Eight alignera la nouvelle Commodore. Holden et Ford n'ont plus vocation à remplir le plateau. Mercedes et Volvo ont raccroché. Seul Nissan poursuit a priori.
En ce moment, les constructeurs décident de leur stratégie. D'où les annonces de Mazda, Mercedes et Porsche (plus Acura, la semaine précédente.) Force est de constater que rien ne bouge non plus, côté WTCC. Les constructeurs préfèrent construire des TCR et inonder le marché (cf. le groupe VW.) FCA est très "petit bras". S'ils veulent pousser Alfa Romeo, il faut mouiller le maillot ! Idem pour Jaguar. Par rapport aux Allemands, Jag' se vante de faire de beaux moteurs et il s'implique en Formule E, cherchez l'erreur...
Monoplace, mono-motoriste ?
Les annonces de Mercedes et Porsche signifient aussi que les constructeurs boudent la monoplace. En F1, Ferrari, Mercedes et Renault se retrouvent bloqués. Ils fournissent chacun 3 ou 4 écuries, sans autre logique que de jouer les boutiquiers. Au point d'essayer de pousser Honda à s'impliquer davantage. En Indycar, Chevrolet et Honda s'attendaient à être quatre. Lotus s'est vite essoufflé et le quatrième n'est jamais venu.
Cosworth, AER, Judd, Zytek ou Illmor seraient techniquement capable de produire des "Power unit" de F1. Mais la FIA veut une F1 de constructeurs. Or, on le voit, les constructeurs préfèrent s'engouffrer dans le train de la Formule E, plutôt que d’apposer leur nom sur une culasse. Idem en Indycar où Cosworth a ouvertement démarché Ford et Alfa Romeo. Personne ne voulait de son moteur, cela explique aussi la dissolution de KV (Kevin Kalkhoven, le "K" de KV étant propriétaire de Cosworth...)
Tout ça, ce n'est guère encourageant pour l'avenir du sport auto...
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