Un tour chez Alpine...
Il y a quelques semaines, j'ai aperçu la future première concession Alpine. Maintenant qu'elle est ouverte, je peux y retourner.
Pour moi, l'Alpine A110, c'était des plans, des nomenclatures, des réunions, une équipe projet... Modestement, j'ai apporté ma toute petite pierre à l'édifice. Je sais que certains -et certaines- en ont bavé pour concrétiser ce véhicule. En tout cas, c'est émouvant de voir le produit fini.
En entrant, on tombe sur cette A110 1600 orange. Personnellement, je ne suis pas pour le néo-rétro. Vous avez tendance à vous retrouver enfermer dans un vocabulaire et vous êtes sûr à 100% de déplaire aux ayatollah. Je pense qu'Alpine aurait du repartir d'une page blanche et abandonner le terme A110...
Voilà la star ! Racée et ramassée, comme l'originale... Curieusement, les pièces d'aspects sont empruntées à d'autres Renault, alors que les pièces invisibles sont spécifiques. N'aurait-il pas mieux fallu faire l'inverse ? Certes, Lotus, Caterham et d'autres piochent aussi dans la grande série. Néanmoins, en tant que nouvel entrant, Alpine ne se devait-il pas de faire davantage d'efforts ?
Cette semaine, l'actualité, ce sont les 600 000 voitures vendues par Jaguar-Land Rover sur 12 mois glissants. Cela représente le double de 2007 (lorsque Ford a vendu les deux marques à Tata) et le triple de 2000 (lorsque Ford a récupéré Land Rover et qu'il a développé Jaguar.) Développer Dacia, c'était simple. Le public avait d'emblée bien conscience que c'était du Renault. Surtout, il cherchait un prix ; le logo sur la calandre importait peu. Plus vous montez en gamme et plus c'est compliqué. Les exemples récents d'Aston Martin, Audi, Bentley, Caterham, Lamborghini, Lotus, MINI, Porsche, etc. Montrent qu'il faut une dizaine d'années d'investissements continus pour vraiment bâtir une marque.
L'offre étant déjà pléthorique, le client est craintif. Surtout, il cherche une image, un univers. Quelque chose qui permette de rendre jaloux son beau-frère ! Dix ans, c'est le minimum pour se faire connaitre, pour acquérir de la légitimité, pour que ce qui était sacrilège (comme une Jaguar break, une petite Lamborghini ou un SUV Porsche) devienne normal.
Le contre-exemple, c'est DS. J'ai pu conduire l'une des premières DS3 (hors parc presse.) J'étais mitigé. Ensuite, ils avaient lancé la DS4 et la DS5, puis ce fut tout pendant des années. La marque n'a pas eu de chance. Un partenaire chinois (Hafei) dont l'organigramme changeait tous les trois mois. La mauvaise blague de l'Hybrid4, cette coûteuse réponse à une question que personne n'avait posé. Et surtout, la quasi-faillite de PSA. Aujourd'hui, avec la DS7 Crossback, DS a enfin du neuf, mais en terme de perception de la marque, rien n'a bougé depuis 2010...
Là, avec ses protos et ses LM P2, Alpine a déjà entamé en parti de ses "dix ans". Mais il va falloir beaucoup, beaucoup d'investissements et jusqu'à 2025, a minima, pour vraiment faire connaitre la marque...
Pour moi, l'Alpine A110, c'était des plans, des nomenclatures, des réunions, une équipe projet... Modestement, j'ai apporté ma toute petite pierre à l'édifice. Je sais que certains -et certaines- en ont bavé pour concrétiser ce véhicule. En tout cas, c'est émouvant de voir le produit fini.
En entrant, on tombe sur cette A110 1600 orange. Personnellement, je ne suis pas pour le néo-rétro. Vous avez tendance à vous retrouver enfermer dans un vocabulaire et vous êtes sûr à 100% de déplaire aux ayatollah. Je pense qu'Alpine aurait du repartir d'une page blanche et abandonner le terme A110...
Voilà la star ! Racée et ramassée, comme l'originale... Curieusement, les pièces d'aspects sont empruntées à d'autres Renault, alors que les pièces invisibles sont spécifiques. N'aurait-il pas mieux fallu faire l'inverse ? Certes, Lotus, Caterham et d'autres piochent aussi dans la grande série. Néanmoins, en tant que nouvel entrant, Alpine ne se devait-il pas de faire davantage d'efforts ?
Cette semaine, l'actualité, ce sont les 600 000 voitures vendues par Jaguar-Land Rover sur 12 mois glissants. Cela représente le double de 2007 (lorsque Ford a vendu les deux marques à Tata) et le triple de 2000 (lorsque Ford a récupéré Land Rover et qu'il a développé Jaguar.) Développer Dacia, c'était simple. Le public avait d'emblée bien conscience que c'était du Renault. Surtout, il cherchait un prix ; le logo sur la calandre importait peu. Plus vous montez en gamme et plus c'est compliqué. Les exemples récents d'Aston Martin, Audi, Bentley, Caterham, Lamborghini, Lotus, MINI, Porsche, etc. Montrent qu'il faut une dizaine d'années d'investissements continus pour vraiment bâtir une marque.
L'offre étant déjà pléthorique, le client est craintif. Surtout, il cherche une image, un univers. Quelque chose qui permette de rendre jaloux son beau-frère ! Dix ans, c'est le minimum pour se faire connaitre, pour acquérir de la légitimité, pour que ce qui était sacrilège (comme une Jaguar break, une petite Lamborghini ou un SUV Porsche) devienne normal.
Le contre-exemple, c'est DS. J'ai pu conduire l'une des premières DS3 (hors parc presse.) J'étais mitigé. Ensuite, ils avaient lancé la DS4 et la DS5, puis ce fut tout pendant des années. La marque n'a pas eu de chance. Un partenaire chinois (Hafei) dont l'organigramme changeait tous les trois mois. La mauvaise blague de l'Hybrid4, cette coûteuse réponse à une question que personne n'avait posé. Et surtout, la quasi-faillite de PSA. Aujourd'hui, avec la DS7 Crossback, DS a enfin du neuf, mais en terme de perception de la marque, rien n'a bougé depuis 2010...
Là, avec ses protos et ses LM P2, Alpine a déjà entamé en parti de ses "dix ans". Mais il va falloir beaucoup, beaucoup d'investissements et jusqu'à 2025, a minima, pour vraiment faire connaitre la marque...
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