Maison & Objet 2025
Plusieurs exposants vraiment dédiés sont absents. Des généralistes se contentent d'un seul mur d'objets, sur un stand.
Le belge CZ Cado nous abreuvait jusqu'ici de plaques émaillées et de mugs d'à peu près tous les constructeurs (via des licence.) Désormais, il se diversifie sur les objets autour de l'apéro et les bougies au CBD (?)
Les objets sur le thème 2cv/Vespa/Combi, c'est du passé. Je soupçonne les constructeurs respectifs d'avoir sévi sur les objets reproduisant leurs modèles. Encore que pour Piaggio, c'est plus compliqué car nombre de scooters possèdent la même silhouette.
Mais ceux possédant l'imprimatur de Volkswagen ou de Citroën ont laissé tomber. Le marché était vraiment saturé.
Cette boite d'oursons en guimauve m'a fait saigner des yeux. Il y a d'abord la perspective improbable d'avoir Notre Dame, l'Arc de Triomphe, la Tour Eiffel et Montmartre sur une image. Puis le choix d'une Fiat 500 comme voiture typiquement parisienne...
Alors que ce puzzle, utilisant un dessin de Sempé résume bien le Paris des années 60. On reconnait un bus Renault TN6, une 2cv et une colonne Morris.
Puis il y a toute le talent de Sempé, avec son trait faussement simplificateur, mais truffé de détails.
En matière de propriété intellectuelle, le fruit défendu, c'est Ferrari. C'est probablement le constructeur ayant la plus grande notoriété, bien au-delà des cercles de fans de voitures. Oui, mais le cheval cabré en est conscient. Depuis sa mise en bourse, il y a une volonté de monétiser la propriété intellectuelle. Et les avocats s'occupent volontiers des resquilleurs...
D'où un jeu du chat et de la souris. Ca ressemble à une Ferrari, vous savez que c'en est une, mais ce n'est pas marqué dessus... Pour les posters, c'est d'autant plus criant que d'ordinaire, ils sont couverts d'inscriptions diverses. Mais dès qu'une Ferrari est représentée, le style devient sobre...
Comme à chaque édition, il y a un unique objet Red Bull. Rien du tout sur le McLaren contemporain. Les vendeurs de posters préfèrent miser sur des valeurs sûres (Steve McQueen, Ayrton Senna, etc.) Il s'est tout de même écoulé six ans depuis la première saison de Drive to Survive ! Les lycéens supporters de Lewis Hamilton ou de Max Verstappen, ils sont dans la vie active. Ils ne veulent pas de poster de leur idole pour leur studio ?
Sauf qu'en fait, la plupart des spectateurs de Drive to Survive saison 1, ils sont passés à autre chose. C'est le phénomène classique des passions d'ados. En 2023, j'avais noté l'évaporation de la "commu" Sebastian Vettel, un an après sa retraite. La FIA et les écuries misent sur le roulement chez le 12-18 ans. Chaque année, des fans se désintéressent. Mais ce n'est pas grave, car derrière, de nouveaux ultras arrivent. Des ultras qui achèteront chaque modèle réduit, chaque casquette, chaque polo aux couleurs de leur idole... Mais le nombre de fans de 25-35 ans, lui, il ne bouge pas.
On a évoqué l'évolution de ce que l'on avait vu lors des précédentes éditions. Parlons maintenant de ce qui est neuf.
Jusqu'ici, pour faire de la photo "vintage", l'astuce c'était d'assister au Tour Auto ou au Mans Classic. De prendre les bolides en gros plans - pour éviter que des détails ne trahissent l'époque - puis d'y mettre des filtres. Désormais, la nouvelle solution, c'est d'assister à The ICE, à St Moritz. Il faut dire que la combinaison des chalets en bois, de la neige immaculée et des voitures anciennes est très photogénique.
Terminons par l'habituel stand du représentant Schuco. En fait, il distribue différentes marques. Des jouets en fer blanc ou en celluloïd ; des reproductions de jouets anciens (CKO, Kovap, Paya...) Ils sont fabriqués en Chine, donc ils ne valent qu'une bouchée de pain.
Difficile de ne pas faire le rapprochement avec Tomica. D'un côté, une volonté de faire du volume et d'envahir le marché (du moins, uniquement pour l'Asie...) à coups de présentoirs chatoyants. De l'autre, une volonté de... Ne pas faire grand chose. Le même stand d'une édition à l'autre, avec des étagères industrielles. Certes, ce ne sera jamais Tomica. Mais ces jouets mériteraient mieux. Retrouver le moindre objet sur Google prend de longues minutes. Ils vendent surtout à des professionnels marron. Un peu de dremel, quelques coups de marteaux... Et votre jouet tout neuf made in China se retrouve sur un étal de brocanteur (ou sur les sites d'objets d'occasions), présenté comme de l'ancien, avec un coef dix sur le prix... Je ne pense pas que le distributeur soit complice. Il vend, sans se soucier de l'identité de l'acheteur, point.

































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