Ferrari 456 GT
Une Ferrari 456 GT, de passage dans ma banlieue parisienne... Pour moi, c'est une des dernières belles Ferrari. Depuis, comme tout le monde, Ferrari s'est dit : "Pourquoi s'encombrer de Pininfarina ? On sait très bien dessiner des Ferrari en interne !"
L'actualité Ferrari, c'est la cotation à Wall Street. C'est un flop. Normalement, quand vous faites coter une boite en bourse, vous sous-évaluez le cours de l'action. Une boite qui vaut 100 est cotée à 95. Comme ça, au démarrage, les gens sentent qu'il y a une affaire à faire et vous atteignez 102. Les journaux titrent "bon démarrage" et avec un peu de bol, vous atteignez 104 et vous pouvez frimer avec votre +10%. Sauf que Fiat veut le beurre et l'argent du beurre ; l'argent de Wall Street tout en gardant les commandes de Ferrari. Et donc respecter les dogmes d'Enzo Ferrari (production en Italie, pas de berlines ou de SUV, pas de pubs...) Si vous voulez diriger une boite d'après ce qu'aurait dit quelqu'un mort il y a des années, il faut demander une cotation au Vatican ! Wall street veut de la performance. Il s'en bat l'œil des tifosi ! Si Ferrari ne prend pas les bonnes décisions aujourd'hui, un autre (McLaren ? Aston Martin ? Lotus ?) prendra sa place demain. Le risque, c'est qu'à courir après les boursicoteurs, Ferrari vende son âme au diable. A moins qu'en Machiavel moderne, Sergio Marchionne laisse les petits porteurs faire le sale boulot et marcher sur les dogmes. Dire aux tifosi avec des larmes de crocodile : "...Mais ça, ce sont les méchants marchés qui nous l'imposent. Ah, si j'étais seul le maître à bord..."
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