The late Lionel Regal
En un an, j'ai usé 6 appareils-photos jetables chez Audi (c'était avant les APN.) Pourtant, je n'ai qu'une seule photo de Lionel Regal,
celle-ci. On était en train de fêter la fin de la tournée, les autres
dansaient ou buvaient et il était assis en retrait, à l'arrière du
motorhome. Non pas parce qu'il se faisait chier, mais par timidité.
Ca résume bien le personnage.
Entre Audi, Porsche, Renault Sport, le karting, les reportages pour Le Blog Auto... J'ai rencontré pas mal de pilotes professionnel. 80% (surtout les plus jeunes et ceux dont le palmarès est mince) ont un égo surdimensionné. Ils vous parlent en permanence avec un ton distant et neutre, comme s'ils faisaient une interview. D'autres surjouent le côté "mec sympa".
Lionel, lui, il était hyper-naturel. Ce n'était pas du tout le genre "moi, je". Et en prime, c'était un passionné. Vous lui demandiez qui était le meilleur pilote de course de cote et il citait Tarrès, Chamberod... Mais jamais lui-même. Un type veut faire un baptême de circuit (en passager) alors que ce n'est pas du tout un client? Pas de problème, il s'y colle. Il y a un dernier client à accueillir, un samedi soir, alors que les autres ont déjà plié bagage? Il s'y colle. Un autre pilote commence à lui faire un court de pilotage, alors que c'est un novice? Lionel l'écoute sans broncher. Je ne l'ai jamais entendu râler. Il menait de front la tournée Audi et les courses de cote, pourtant, ce n'était jamais le dernier arrivé sur un circuit.
Les opés commençaient le mardi et en général, ce n'était qu'en ouvrant Auto-Hebdo, le lendemain, qu'on découvrait qu'il avait gagné une course le week-end précédent! Et il nous a fait le coup à chaque course!
Alors que Maxou, au karting, il vous disait à peine bonjour et il débutait par: "J'ai fait un bon résultat dimanche, ça me permet de me replacer au championnat. En plus, j'ai relativement bien géré mes pneus et mon carburant."
C'était peut-être à cause de cette discrétion et de cette générosité qu'il tirait le diable par la queue, malgré ses titres. Il ne savait pas se "vendre".
Bref, c'était un mec bien et je suis d'autant plus triste d'entendre qu'il s'est tué.
Ca résume bien le personnage.
Entre Audi, Porsche, Renault Sport, le karting, les reportages pour Le Blog Auto... J'ai rencontré pas mal de pilotes professionnel. 80% (surtout les plus jeunes et ceux dont le palmarès est mince) ont un égo surdimensionné. Ils vous parlent en permanence avec un ton distant et neutre, comme s'ils faisaient une interview. D'autres surjouent le côté "mec sympa".
Lionel, lui, il était hyper-naturel. Ce n'était pas du tout le genre "moi, je". Et en prime, c'était un passionné. Vous lui demandiez qui était le meilleur pilote de course de cote et il citait Tarrès, Chamberod... Mais jamais lui-même. Un type veut faire un baptême de circuit (en passager) alors que ce n'est pas du tout un client? Pas de problème, il s'y colle. Il y a un dernier client à accueillir, un samedi soir, alors que les autres ont déjà plié bagage? Il s'y colle. Un autre pilote commence à lui faire un court de pilotage, alors que c'est un novice? Lionel l'écoute sans broncher. Je ne l'ai jamais entendu râler. Il menait de front la tournée Audi et les courses de cote, pourtant, ce n'était jamais le dernier arrivé sur un circuit.
Les opés commençaient le mardi et en général, ce n'était qu'en ouvrant Auto-Hebdo, le lendemain, qu'on découvrait qu'il avait gagné une course le week-end précédent! Et il nous a fait le coup à chaque course!
Alors que Maxou, au karting, il vous disait à peine bonjour et il débutait par: "J'ai fait un bon résultat dimanche, ça me permet de me replacer au championnat. En plus, j'ai relativement bien géré mes pneus et mon carburant."
C'était peut-être à cause de cette discrétion et de cette générosité qu'il tirait le diable par la queue, malgré ses titres. Il ne savait pas se "vendre".
Bref, c'était un mec bien et je suis d'autant plus triste d'entendre qu'il s'est tué.
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