Matra Jet
J'avoue que je ne sais pas distinguer les différentes générations de
Jet/Djet. Si quelqu'un veut me corriger, il est le bienvenue.
Je l'ai vue près de chez moi, au fond d'un garage.
Une simple apparition, mais toute la journée, j'ai rêvé de bolides bleu avec un coq sur la proue...
D'après la légende, c'était presque un hasard. René Bonnet louait un site à Matra et il ne pouvait plus payer. Jean-Luc Lagardère voulait débarrasser Matra de son image de "marchand de canons", alors il en profite pour prendre le contrôle de l'entreprise René Bonnet. Jean-Pierre Beltoise, pilote René Bonnet, devient pilote Matra.
En 1967, l'état regroupe les pétroliers tricolores sous la bannière Elf. Elf veut se faire connaitre et elle sponsorise Matra.
Renault est jaloux, il sollicite l'état et Elf de sponsoriser également Renault.
Sans oublier Michelin, Gitanes et Simca, qui ont participé à l'aventure.
Amedée Gordini, Charles Deutsch, René Bonnet ou Jean Rédélé manquaient d'ambitions et de moyens. Ils ne visaient que les victoires de catégories ou les épreuves locales. Dans les livres d'histoire de l'automobile, ils ont été balayé. Pourtant, on l'a vu, Matra Automobiles est né sur les cendres de René Bonnet Automobiles. Renault Sport a été créé en fusionnant les activités sportives d'Alpine et Gordini. Quant à la Ligier JS11, elle est née dans la soufflerie de Charles Deutsch...
La grande époque du sport automobile tricolore a commencé avec la victoire de Beltoise au Grand Prix de Reims F3 (1965) et elle s'est terminée 20 ans plus tard avec le titre F1 d'Alain Prost.
Certes, on pourrait remplir le Stade de France avec ceux qui se sont senti floué, doublé ou trompé par MM. Largardère, Ligier et Sage. Mais regardez le bilan: 9 victoires en F1 et 3 24 heures du Mans pour Matra, 8 victoires pour Ligier, 15 victoires en F1, 2 titres en rallye et 1 24 heures du Mans pour Renault. Mais c'était aussi le V12 Matra et le V6 Turbo Renault, l'éclosion d'artisans comme Grac, Pygmée et surtout Martini, la Coupe R8 Gord', une belle brochette de pilotes victorieux en F1 (Beltoise, Cevert, Lafitte, Jabouille, Arnoux, Pironi, Tambay et Prost) et des ingénieurs aux doigts d'or...
Ils ont trébuché sur la dernière marche. Faute de passion, Matra et Renault ont raccroché aux premières difficultés financières. Matra n'a jamais osé sortir de vraies GT et devenir un Porsche ou un Lotus Français. Prost a bien compris qu'il ne serait jamais champion avec Renault; il est parti chez McLaren, brisant l'élan.
Quant à Elf, il a ensuite poussé des seconds couteaux en F1, parce qu'ils étaient Français. Et Ligier les embauchait, descendant de plus en plus bas sur les grilles de départ...
Et aujourd'hui, où il est le sport auto tricolore?
Il n'y a plus de champion national de monoplace. Fini aussi l'époque où un Alesi, un Comas ou un Bouchut se faisait un nom dans les "caisses à portes" et (re)venait ensuite aux monoplaces.
Sauf erreur, depuis l'AX de Produc', il n'y a plus eu de Citroën en circuit (hors Coupe AX/Saxo.) Loeb enfile les titres dans un championnat de WRC où il est tout seul.
Au début des années 90, Jabouille avait tenté de monter une "filière" chez Peugeot Sport et de pousser Aiello, Bouchut et Helary. Il a été déçu par le comportement de ces 3 pilotes hors du baquet: trop attentiste. Puis il a été viré. Aujourd'hui, Peugeot ne fait confiance qu'à des vétérans: Gené, Sarrazin, Bourdais, Montagny, Wurz, etc.
Reste Renault. Son écurie de F1 n'est plus très Française et on ne sait plus trop ce qu'elle vise. En tout cas, ce n'est pas le titre. La FR 3.5 produit des champions, elle soutient des écuries en Auto GP et en GP2, mais elle n'a jamais embauché de pilote étiqueté Renault. D'ailleurs, elle n'a jamais vraiment "suivi" de pilotes. Elle a davantage donné brièvement son soutien à des pilotes déjà reconnus. Bref, un beau gâchis.
Je l'ai vue près de chez moi, au fond d'un garage.
Une simple apparition, mais toute la journée, j'ai rêvé de bolides bleu avec un coq sur la proue...
D'après la légende, c'était presque un hasard. René Bonnet louait un site à Matra et il ne pouvait plus payer. Jean-Luc Lagardère voulait débarrasser Matra de son image de "marchand de canons", alors il en profite pour prendre le contrôle de l'entreprise René Bonnet. Jean-Pierre Beltoise, pilote René Bonnet, devient pilote Matra.
En 1967, l'état regroupe les pétroliers tricolores sous la bannière Elf. Elf veut se faire connaitre et elle sponsorise Matra.
Renault est jaloux, il sollicite l'état et Elf de sponsoriser également Renault.
Sans oublier Michelin, Gitanes et Simca, qui ont participé à l'aventure.
Amedée Gordini, Charles Deutsch, René Bonnet ou Jean Rédélé manquaient d'ambitions et de moyens. Ils ne visaient que les victoires de catégories ou les épreuves locales. Dans les livres d'histoire de l'automobile, ils ont été balayé. Pourtant, on l'a vu, Matra Automobiles est né sur les cendres de René Bonnet Automobiles. Renault Sport a été créé en fusionnant les activités sportives d'Alpine et Gordini. Quant à la Ligier JS11, elle est née dans la soufflerie de Charles Deutsch...
La grande époque du sport automobile tricolore a commencé avec la victoire de Beltoise au Grand Prix de Reims F3 (1965) et elle s'est terminée 20 ans plus tard avec le titre F1 d'Alain Prost.
Certes, on pourrait remplir le Stade de France avec ceux qui se sont senti floué, doublé ou trompé par MM. Largardère, Ligier et Sage. Mais regardez le bilan: 9 victoires en F1 et 3 24 heures du Mans pour Matra, 8 victoires pour Ligier, 15 victoires en F1, 2 titres en rallye et 1 24 heures du Mans pour Renault. Mais c'était aussi le V12 Matra et le V6 Turbo Renault, l'éclosion d'artisans comme Grac, Pygmée et surtout Martini, la Coupe R8 Gord', une belle brochette de pilotes victorieux en F1 (Beltoise, Cevert, Lafitte, Jabouille, Arnoux, Pironi, Tambay et Prost) et des ingénieurs aux doigts d'or...
Ils ont trébuché sur la dernière marche. Faute de passion, Matra et Renault ont raccroché aux premières difficultés financières. Matra n'a jamais osé sortir de vraies GT et devenir un Porsche ou un Lotus Français. Prost a bien compris qu'il ne serait jamais champion avec Renault; il est parti chez McLaren, brisant l'élan.
Quant à Elf, il a ensuite poussé des seconds couteaux en F1, parce qu'ils étaient Français. Et Ligier les embauchait, descendant de plus en plus bas sur les grilles de départ...
Et aujourd'hui, où il est le sport auto tricolore?
Il n'y a plus de champion national de monoplace. Fini aussi l'époque où un Alesi, un Comas ou un Bouchut se faisait un nom dans les "caisses à portes" et (re)venait ensuite aux monoplaces.
Sauf erreur, depuis l'AX de Produc', il n'y a plus eu de Citroën en circuit (hors Coupe AX/Saxo.) Loeb enfile les titres dans un championnat de WRC où il est tout seul.
Au début des années 90, Jabouille avait tenté de monter une "filière" chez Peugeot Sport et de pousser Aiello, Bouchut et Helary. Il a été déçu par le comportement de ces 3 pilotes hors du baquet: trop attentiste. Puis il a été viré. Aujourd'hui, Peugeot ne fait confiance qu'à des vétérans: Gené, Sarrazin, Bourdais, Montagny, Wurz, etc.
Reste Renault. Son écurie de F1 n'est plus très Française et on ne sait plus trop ce qu'elle vise. En tout cas, ce n'est pas le titre. La FR 3.5 produit des champions, elle soutient des écuries en Auto GP et en GP2, mais elle n'a jamais embauché de pilote étiqueté Renault. D'ailleurs, elle n'a jamais vraiment "suivi" de pilotes. Elle a davantage donné brièvement son soutien à des pilotes déjà reconnus. Bref, un beau gâchis.
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