964

Après la Porsche 911 (993) noire, voici une 911 (964) également noire ! Pour moi qui avait toujours connu la 911 Carrera 3.0/SC/3.2, la 964, c'était une révolution ! Esthétiquement, la 911 avait à peine évolué depuis le milieu des années 70. En tant que gamin, j'avais plus ou moins l'impression que ça resterait comme ça, ad eternam.
Rétrospectivement, c'était tout de même très soft. Elle se contentait grosso modo de boucliers mieux intégrés au dessin (et d'un moteur 3,6l.) La (964) Carrera 4 arriva en 1989, mais la 3.2 poursuivit son bonhomme de chemin. Puis, successivement, la Turbo, la Carrera 2 et le cabriolet (Carrera 2) débarquèrent, remplaçant les modèles correspondants. Le mot-clef, c'était visiblement la douceur. Ne pas choquer les puristes.
En 1992, la Carrera RS marqua le retour des 911 de compétition, après une décennie à essayer de caser des 924, puis des 944. En fait, dès 1990, la 911 Carrera 2 Cup remplaça la 944 Turbo Cup en Carrera Cup Deutschland. En 1991, les autres Carrera Cup firent le changement. La Carrera RS se présentait comme une version "civile" de la Cup et pour des raisons de marketing, la voiture de coupe prit le nom de "Carrera RS Cup" en 1992 (afin de faire le parallèle avec la nouvelle version.) A cette occasion, la Carrera Cup USA fut lancée. Clairement, rouler en 911 convenait davantage aux gentlemen-drivers. On retrouva ensuite des 964 Cup lors des premières manches de BPR. Certaines finirent leur carrière 10 ans plus tard, en GT Asia !
Avec la 964, Porsche passa son temps à tâter le terrain. Après quinze années à laisser la 911 en friche, le constructeur voulait voir où il pouvait emmener la 911. Fin 1992, alors que la 993 pointait son nez, Porsche commença à multiplier les séries spéciales, basées sur la Carrera RS et la Turbo. Quelques chevaux en plus, quelques accessoires, une production limitée à quelques dizaines d'exemplaires et surtout, un tarif en hausse... Et ça se vendait ! Ca, ça n'était pas tombé dans l'oreille d'un sourd...

Le pot et les pneus de cette Carrera 2 ne sont visiblement pas d'origine, mais elle est plus propre que nombre de 964... Il faut dire qu'elles commencent à prendre de la valeur...

Du reste, pour le spotting, en ce moment, c'est plutôt faiblard. En janvier, le soleil commençait à décliner dès 15h et à 17h, il faisait nuit noir (avec un "joli" éclairage jaune pisse, particulièrement horrible avec les voitures blanches.) Sans oublier les routes salées qui laissent de belles plaques sur les passages de roues... Depuis quelques semaines, le nouveau souci, c'est le froid. Je ne sais pas vous, mais avant de mettre le nez dehors, je dois me motiver (et être sûr que cette sortie est vraiment, vraiment nécessaire.) Et dès que c'est fini, je ne flâne pas. C'est retour au bercail, fissa ! Or, c'est lors de mes promenades, à pied, que je découvre des voitures insolites. Du reste, normalement, dans ce genre de cas, mon petit plaisir, c'est de rouler chauffage à fond, sièges chauffants à fond... Mais il y a de plus en plus d'endroits difficiles d'accès en voiture. Donc c'est marche à la fraiche, jusqu'au RER. Et à chaque fois, je me retrouve à côté de quelqu'un qui n'a pas vu une douche depuis plusieurs jours... Je pense qu'on devrait refaire des campagnes pour promouvoir l'hygiène corporelle. Car visiblement, ce n'est plus un acquis... Mais ne vous y trompez pas, je ne me plaint pas parce qu'il fait froid. Le froid, ça fait parti de l'hiver. Un hiver où il fait doux et sec, ce serait problématique pour les nappes phréatiques et les glaciers... Simplement, il ne faut pas me demander d'aller partir à la chasse aux voitures dignes d'un post...