L.T.
J'adore les dépanneuses vintage ! Quand vous êtes en panne, ça doit faire un drôle d'effet de voir débarquer un véhicule plus vieux que vous ! A se demander s'ils ne vont pas eux-même tomber en panne !
Après le Saviem SG2, le Mazda T2500 et le Peugeot J7, voici un Volkswagen LT. Au moins, cette fois, ils ont pris soin de lui mettre un coup de peinture...
C'est le premier LT de ce blog. Avec sa cabine cubique, le LT n'est pas (encore ?) un collector. Pourtant, il possède une histoire intéressante.
Au milieu des années 70, le segment des utilitaires moyens et lourds connu une forte concentration en Europe de l'Ouest. C'était une étape classique de la théorie de l'innovation.
A la fin de la guerre, il y avait énormément d'acteurs. Des constructeurs de voitures, de camions, des carrossiers industriels qui s'étaient diversifiés, des filiales exotiques de constructeurs extra-européens (Américains, puis Japonais), etc. Le tout pour des volumes faibles et des marchés locaux. Ensuite, donc, phénomène classique, des leaders apparaissaient, les volumes augmentaient et certains ne pouvaient plus suivre. Certains constructeurs lancent des véhicules à conduite à droite, chahutant ainsi les Britanniques à domicile. D'autres profitent de l'ouverture de la péninsule Ibérique et des marchés d'Europe Centrale.
MAN fournissait des utilitaires moyens et lourds à Saviem. Or, suite au rachat de Berliet, les Français décidèrent de casser le contrat. Puis la filiale de Renault conçu une cabine pour porteurs et rigides avec Daf, Volvo et Magirus ; ça sera le "Club des quatre". Un vrai manque à gagner pour MAN.
Volkswagen, lui, était venu aux utilitaires un peu par hasard, avec le Combi. Dans un marché en pleine concentration, le statu quo n'était pas possible. Soit Volkswagen se dotait d'une vraie gamme d'utilitaires, avec réseau et politique marketing dédiée (avec un investissement conséquent), soit il était condamné à court-terme.
MAN cherchait des débouchés, Volkswagen voulait limiter les coûts. Ils étaient fait pour s'entendre ! D'où le Volkswagen LT de 1975. "LT" signifiait "Last Transporter" (transport de marchandises.) C'était le premier utilitaire moyen de Volkswagen. En 1979, MAN lança sa version, le "série G", un rigide. A cette occasion, la cabine du LT avait été élargie.
Chrysler, aux abois, vendit sa filiale Brésilienne à VW, toujours en 1979. Les Allemands adaptèrent tant bien que mal la cabine du LT à un châssis de Dodge. Ca donna le Delivery. Un drôle de bitza produit jusqu'en 1998 ! Il fut même vendu aux USA par Peterbilt, sous le nom de Midranger. La version fourgon du LT, elle, fut vendue en Espagne par Pegaso.
Le LT fut produit jusqu'en 1996. A cette date, Volkswagen se tourna cette fois vers Mercedes. Le LT, deuxième du nom, était un Sprinter recarrossée. Puis, en 2006, ce fut le Crafter. Volkswagen se contentait alors de poser son badge sur le Sprinter. Puis en 2016, nouveau Crafter conçu en coopération avec... MAN. L'histoire est un éternel recommencement...
Après le Saviem SG2, le Mazda T2500 et le Peugeot J7, voici un Volkswagen LT. Au moins, cette fois, ils ont pris soin de lui mettre un coup de peinture...
C'est le premier LT de ce blog. Avec sa cabine cubique, le LT n'est pas (encore ?) un collector. Pourtant, il possède une histoire intéressante.
Au milieu des années 70, le segment des utilitaires moyens et lourds connu une forte concentration en Europe de l'Ouest. C'était une étape classique de la théorie de l'innovation.
A la fin de la guerre, il y avait énormément d'acteurs. Des constructeurs de voitures, de camions, des carrossiers industriels qui s'étaient diversifiés, des filiales exotiques de constructeurs extra-européens (Américains, puis Japonais), etc. Le tout pour des volumes faibles et des marchés locaux. Ensuite, donc, phénomène classique, des leaders apparaissaient, les volumes augmentaient et certains ne pouvaient plus suivre. Certains constructeurs lancent des véhicules à conduite à droite, chahutant ainsi les Britanniques à domicile. D'autres profitent de l'ouverture de la péninsule Ibérique et des marchés d'Europe Centrale.
MAN fournissait des utilitaires moyens et lourds à Saviem. Or, suite au rachat de Berliet, les Français décidèrent de casser le contrat. Puis la filiale de Renault conçu une cabine pour porteurs et rigides avec Daf, Volvo et Magirus ; ça sera le "Club des quatre". Un vrai manque à gagner pour MAN.
Volkswagen, lui, était venu aux utilitaires un peu par hasard, avec le Combi. Dans un marché en pleine concentration, le statu quo n'était pas possible. Soit Volkswagen se dotait d'une vraie gamme d'utilitaires, avec réseau et politique marketing dédiée (avec un investissement conséquent), soit il était condamné à court-terme.
MAN cherchait des débouchés, Volkswagen voulait limiter les coûts. Ils étaient fait pour s'entendre ! D'où le Volkswagen LT de 1975. "LT" signifiait "Last Transporter" (transport de marchandises.) C'était le premier utilitaire moyen de Volkswagen. En 1979, MAN lança sa version, le "série G", un rigide. A cette occasion, la cabine du LT avait été élargie.
Chrysler, aux abois, vendit sa filiale Brésilienne à VW, toujours en 1979. Les Allemands adaptèrent tant bien que mal la cabine du LT à un châssis de Dodge. Ca donna le Delivery. Un drôle de bitza produit jusqu'en 1998 ! Il fut même vendu aux USA par Peterbilt, sous le nom de Midranger. La version fourgon du LT, elle, fut vendue en Espagne par Pegaso.
Le LT fut produit jusqu'en 1996. A cette date, Volkswagen se tourna cette fois vers Mercedes. Le LT, deuxième du nom, était un Sprinter recarrossée. Puis, en 2006, ce fut le Crafter. Volkswagen se contentait alors de poser son badge sur le Sprinter. Puis en 2016, nouveau Crafter conçu en coopération avec... MAN. L'histoire est un éternel recommencement...
Commentaires
Enregistrer un commentaire
Qu'est-ce que vous en pensez ?