R25
Cette voiture un peu cabossé est une Renault 25. Non pas une TS, voire une TX, mais une V6 Injection, avec sellerie cuir. Une voiture qui offrait 160ch, 212km/h en pointe pour 163 200 francs. C'est à dire un prix moindre qu'une BMW 520i E36.
Dans les années 80, Renault se gavait. La CX, née en 1974, était démodée et la 505, trop "popu". La R25, c'était LA voiture du PDG ! Et pour ceux qui voulaient frimer, il y avait la TS. Un ridicule 4 cylindres 103ch, mais 96 500 francs et une vignette très douce de 7cv. Les gens débarquaient chez Renault en voulant une R21 TSE et le commercial les convainquait que pour 2 000 francs de plus, ils pouvaient rouler en R25...
L'erreur des constructeurs français a été de croire que ça durerait. Jacques Calvet croyait savoir que Renault allait remplacer la R25 en 1991 (NDLA : en fait, elle allait sortir en 1992.) Donc il a fait pression sur ses ingénieurs pour que le binôme 605/XM sorte en 1990 (et encore, les versions 4 cylindres n'arrivèrent qu'en 1991 !)
C'était sans compter sur l'agressivité des Allemands. Eux aussi, ils lancèrent des "E" avec des moteurs de mobylettes ! Et puis, il y avait le réseau... Renault, en 1990, c'était encore le garage du coin de la rue, pas refait depuis les années 70, avec le patron plus ou moins bien luné. BMW et Mercedes jouaient la carte premium avec show-room et commerciaux en costume-cravate. Ajoutez-y des défauts de jeunesse des Safrane, 605 et XM et vous comprenez le problème...
Dans les années 80, Renault se gavait. La CX, née en 1974, était démodée et la 505, trop "popu". La R25, c'était LA voiture du PDG ! Et pour ceux qui voulaient frimer, il y avait la TS. Un ridicule 4 cylindres 103ch, mais 96 500 francs et une vignette très douce de 7cv. Les gens débarquaient chez Renault en voulant une R21 TSE et le commercial les convainquait que pour 2 000 francs de plus, ils pouvaient rouler en R25...
L'erreur des constructeurs français a été de croire que ça durerait. Jacques Calvet croyait savoir que Renault allait remplacer la R25 en 1991 (NDLA : en fait, elle allait sortir en 1992.) Donc il a fait pression sur ses ingénieurs pour que le binôme 605/XM sorte en 1990 (et encore, les versions 4 cylindres n'arrivèrent qu'en 1991 !)
C'était sans compter sur l'agressivité des Allemands. Eux aussi, ils lancèrent des "E" avec des moteurs de mobylettes ! Et puis, il y avait le réseau... Renault, en 1990, c'était encore le garage du coin de la rue, pas refait depuis les années 70, avec le patron plus ou moins bien luné. BMW et Mercedes jouaient la carte premium avec show-room et commerciaux en costume-cravate. Ajoutez-y des défauts de jeunesse des Safrane, 605 et XM et vous comprenez le problème...
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