Deathproof

Premier post de 2012! Bonne année, machin tout ça. Vous avez été un peu plus d'un millier à avoir visité ce blog en décembre. C'est un record. Je vous en remercie.

Trêve de salamalecs, passons au post proprement dit.
L'hiver, il fait nuit tôt, il fait froid, il pleut souvent. Bref, vous avez envie de rester chez vous. Donc, comme moi, vous enchainez sans doute les soirées DVD.
Moi, j'avais plein de DVD à visionner, parmi lesquels Cars 2 et Deathproof. Le DVD vient de Wenzhou (donc, la Warner n'a pas du percevoir beaucoup de droits sur cet exemplaire.) On me l'a offert au motif que c'est un film "de mon pays" qui plus est "dans ma langue". Oui, pour les Chinois, tous les blancs viennent de l'occidentalie et ils parlent anglais.

J'ai un faible pour les série B. Ce sont souvent des films ambitieux où le réalisateur n'a ni le talent, ni le budget pour transposer son script (d'où de beaux plantages.) Il y a aussi les producteurs sans scrupules qui font des remake cheap de succès afin d'induire en erreur votre grand-mère, lors de ses achats de noël. Les acteurs sont parfois devenu célèbres par la suite (d'où un pan "honteux" de leur filmographie.) Parfois, ce sont des stars en perte de vitesse qui cachetonnent. Et souvent, vous avez des amateurs qui scrutent fixement la caméra en récitant leurs textes d'un ton monocorde.

Le pitch de Deathproof, c'est donc un justement hommage aux séries B. Kurt Russel est un psychopathe qui tue des jeunes filles au volant de ses muscle cars...
Du moins, ça, c'est qu'on nous "vend". En pratique, pendant 40 minutes, vous assistez à une "soirée aquarium": les futures victimes fument, boivent et envoient des SMS, pendant que Kurt Russel nous raconte la suite du film. Plusieurs fois, une blonde supplie le tueur de la ramener chez elle et on a envie de dire sur le même ton: "Allez, monte dans ta bagnole et tue ses 4 poufs avant qu'elles ne reprennent leur 15e tournée !"
En comptant large, il doit bien y avoir 20 minutes de scènes de voitures. Et encore, il les rend aussi intéressantes qu'une vidéo de présentation de bagnole. Tarantino est un fan de musiques obscures des années 70, de pieds nus de femmes et de Honda Civic. Lorsqu'il s'agit de poursuites en bagnole ou de cascades, on sent que c'est pas son truc.
En résumé, c'est un film chiant. C'est mal écrit, mal filmé, il y a des longueurs (euphémisme), c'est vulgaire, les acteurs surjouent, le scénario est un morceau de gruyère... A la limite, ça pourrait être du deuxième degré. Sauf qu'en permanence, on a Tarantino qui nous dit: "Eh, regarde, je suis un mec hyper-cultivé ! Là, je te balance une musique que t'as jamais entendu et une référence à un film que t'as jamais vu ! Je suis le meilleur réalisateur du monde, Quentin Tarantino. J'ai eu la palme d'or à Cannes, donc t'as le droit de rien dire!" Dans l'échelle de la suffisance, il dépasse les films de Romain Duris !

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