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Avec tous ces travaux dans Paris, c'est souvent sportif de rentrer chez soit. A fortiori la nuit, lorsque nombre d'autoroutes et de voies rapides sont fermées pour la maintenance...

Au moins, cela permet de croiser de temps en temps des voitures étonnantes, comme cette Rover 3500 (P6.)
La Rover P6 était surnommée "la DS Anglaise". Effectivement, David Bache, le designer-maison, s'était inspiré de la berline Française (surtout pour le profil.) Mais avec un avant et un arrière beaucoup plus classique.
La P6 apparue en 1963 avec un 2l. Elle remplaçait la P4. Elle était située sous le grosse (et vieillotte) P5. En 1964, elle fut la première "voiture de l'année" (même si les Français ne s'intéresseront à ce titre que l'année suivante, lorsqu'il échu à la R16...) Grâce à la 2000 TC (P6), le constructeur prit le virage des années 60 ; ce modèle s'imposa comme LA berline Anglaise de moyenne cylindrée, marginalisant les productions d'Austin et de Hillman.
D'emblée, Rover eu envie de se tirer une balle dans le pied. Ainsi, il songea à une P6 équipée du 6 cylindres 3 litres de la P5, baptisée P7. En 1967, la P5, qui accusait le poids des ans, reçu un V8 d'origine Buick et devint P5 B. A la même époque, British Leyland mettait la main sur Rover. Le constructeur fêta cela en voulant tuer la Triumph 2000 ! Ainsi, en 1968, la P6 eu à son tour droit au V8 Rover. Au passage, elle ringardisait complètement la P5 B. Le V8 3,5l 160ch était alors associé à une boite automatique à trois rapports.
Avec la fusion BL-BMH, Jaguar vit d'un très mauvais œil cette 3500 (P6), beaucoup moins chère que ça XJ6 et à peine moins performante... Sir Williams Lyons, alors conseiller de BLMH, aurait fait torpiller le projet de grande berline P7, qui devait remplacer la P5. La P6, elle, commençait à vieillir. Ford, avec la Cortina, en profita pour occuper le terrain... En 1976, la SD1 (également sacrée "voiture de l'année") fit son entrée et la P6 prit sa retraite l'année suivante.
Pour info, Tata a racheté les droits du nom "Rover" à BMW. Il y a 2 semaines, la rumeur évoquait une extension de Land Rover avec des berlines, les "Road Rover".
Actuellement, la gamme Land Rover débute avec un Discovery Sport à 35 800€. Tandis que la plus chère des Tata, un Hexon full op' est à 1 789 043 roupies (22 400€.) On voit clairement qu'il y a un trou entre les deux. Et tant que ce vide existera, impossible de réaliser des synergies entre Tata et Land Rover. Au mieux, les ingénieurs et designers de JLR viennent donner un coup de main... Pour se rapprocher, il faut que l'un monte et l'autre descende !
La berline Prima (2009) devait être une tentative de montée en gamme. Mais nul doute que le fiasco de la Nano a bien occupé le constructeur Indien et la Prima resta un concept-car. Notez qu'à l'époque, une commercialisation sous la marque Rover avait été évoquée...
La seconde tentative, c'est la plateforme Omega, dérivée de la D8 de l'Evoque et du Discovery Sport. Le concept-car EVision et le futur SUV Harier l'emploient. Pour l'instant, aucun mot sur des modèles JLR reposant sur la plateforme Omega. Mais nul doute que le prochain Evoque (et une berline Road Rover ?) y aura droit...
Puisque l'on parle de nouveautés dans l'ex-BL, la prochaine nouveauté de MG UK, c'est la MG3 re-reliftée. La voiture a été dévoilée au printemps, au salon de Shanghai et elle débarque déjà en Grande-Bretagne. On voit qu'ils ont progressé sur le time to market...
Le plus notable, c'est l'avant désormais inspirée des ZS et GS. Par ailleurs, le 1,5l 106ch passe à 112ch. J'imagine qu'au passage, SAIC a fait la chasse au CO2. Car l'actuelle MG3 est à 124g, ce qui est très élevé pour la catégorie...
Le modèle économique de MG UK est très low-cost de constructeur exotique : une motorisation, une carrosserie, quelques teintes et pas de grandes différences d'équipements. Ca, c'était valable en 2010, lorsque MG atteignait péniblement 100 ventes par mois, à travers des concessionnaires situés en rase campagne... Depuis, la marque à l'octogone a musclé son réseau et sa gamme. Elle se vante d'avoir dépassé le cap des 5 000 ventes sur 2018, ce qui est déjà mieux que le score sur l'ensemble de l'année 2017 !
Mon analyse, c'est que pour grossir davantage, MG UK doit se positionner comme un vrai généraliste. Déjà, les garagistes ont laissé place à de vrais show-rooms dans les centre-villes. La prochaine étape, ça serait d'améliorer l'offre, avec davantage de motorisations (le 1,3l 95ch, au hasard...) et surtout, davantage de diversité. C'est une question de perception auprès du public.

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