L040

Encore un quat'quat vintage ! Cette fois-ci, il s'agit d'un Mitsubishi Pajero première génération (type L040.) Fait marrant, il était à quelques mètres de l'endroit où j'avais vu un L200. Quelques jours après, il avait disparu. Preuve qu'il roule toujours, contrairement au Pajero Ralliart...
Officiellement, le Pajero descend du command-car PX33 de 1934 (auquel Mitsubishi rendit hommage avec le Pajero Torpedo, au début des années 90...) Mais ça, c'était un gentil mensonge créé pour flatter le nationalisme nippon...
Car les origines du Pajero sont yankee, gasp ! Mitsubishi était séparé en quatre au lendemain de la guerre. En 1952, l'une des entités obtenait l'assemblage de Willys CJ3. Une autre filiale obtenait elle l'assemblage de berlines Kaiser (sans savoir que Kaiser et Willys allaient fusionner peu après...) En 1954, les Japonais obtinrent cette fois une licence de fabrication de la CJ3B. Dans un Japon en pleine reconstruction, cette Jeep Mitsubishi était bien utile pour les policiers, les ruraux et les ferrostiers...
A la fin des années 60, la marque aux trois diamants comprit -comme d'autres- que le marché du tout-terrain évolue. Des jeunes voulaient des 4x4 pour partir en balade ou pour frimer en ville. Ils exigent des véhicules moins rustiques. Le Pajero Concept de 1973, avec ses longues-portées, ses pneus TT et surtout son rouge bien pétant, était dans cette veine. Il donna naissance à la Jeep J-58, en 1975. C'était une mise à jour de la CJ3B de 1954, avec notamment un 2,4l turbo-diesel 84ch.
Pour autant, la vieille Jeep avait montré ses limites. Il fallait un 4x4 plus moderne. C'est le Pajero Concept II de 1979. Sa carrosserie annonçait le modèle de série et pourtant, il reposait sur la plateforme de son ainé. En 1982, le Pajero (type L040) sorti. De la Jeep J-58, il ne reprenait que le 2,4l turbo-diesel. Par contre, il remplaçait les tambours à l'avant par des freins à disque. Prix : 98 500 frs. 10 000 frs de moins que le Patrol ou la Jeep CJ-7 distribuée par Renault ! L'importateur Français, Sonauto, avait flairé l'affaire. En 1983, alors que le Pajero débarquait dans l'hexagone, deux exemplaires disputaient le Dakar (un seul vit le lac Rose et il termina très loin.) Deux ans plus tard, Patrick Zaniroli imposait son Pajero Evolution. 11 autres victoires allaient suivre !
J'ai eu quelques souvenirs du Pajero. Le principal, c'était cette escapade à Baden-Baden pour le nouvel an. Un véhicule solide et rassurant. Par contre, sur autoroute, il a soif... Avec 238g de CO2, il subit de plein fouet le malus et c'est bien dommage, car loin des centre-villes, il sait se rendre utile...
L'Alliance Renault-Nissan nous a promis un nouveau Pajero, sur base Qashqai. Sera-t-il toujours proposé en 3 portes et 5 portes ? En tout cas, j'ai hâte de le voir. Ca et la future Lancer... Là, déjà, Mitsubishi remonte la pente, notamment aux USA et en Asie du Sud-est. l'Eclipse Cross est un bon produit. Ca prouve que la perception de la marque est positive.

Je m'intéresse surtout aux marques en plein développement. Voir ce qui marche ou pas.
A ce titre, je trouve que PSA crie un peu trop tôt "victoire" avec Opel. La marque au blitz est encore en transition. Il faudrait encore attendre quelque temps pour voir les effets de l'ère PSA, comme la Corsa/208/C3 ou les développement extra-européens. Carlos Tavares adore la compétition. Peugeot est en RX, Citroën, en WRC et DS, en Formule e. Opel aura forcément son programme. WTCR ou WEC ?
Je surveille du coin de l’œil Tata. J'ai fait parti des idiots qui pensaient que la Nano serait la nouvelle Ford T. Si j'avais eu un minimum de neurones, j'aurais vu que Tata n'était pas dimensionné, aussi bien en terme de moyens de production, de marketing, que de réseau, pour vendre un million de voitures par an. Depuis, ils ont consolidé leur outil. Ils ont écoulé 17 079 VL en Inde, en juillet. Ils ne sont pas loin des records de 2012. Sauf qu'à l'époque, ils vendaient des Nano et des Indica bas de gamme. Aujourd'hui, Tata, c'est le Nexon (le Captur Indien), le duo Tiago/Tigor... Bref, des voitures plus chères, avec davantage de marge. La prochaine étape, ça sera la poursuite de la montée en gamme, avec le SUV Harrier et une compact.
J'ai toujours un faible pour MG UK. A l'origine MG UK, c'était 20 personnes et un réseau d'une trentaine de concessionnaires. Cette année, il a déjà dépassé le chiffre des ventes de 2017. Surtout, il continue à consolider son réseau (environ 80 concessionnaires) et il a musclé son back-office. J'espère surtout qu'il fera davantage de pubs et retournera à la compétition...
Lifan est le plus petit généraliste "pure" Chinois. Il me semble trop petit pour survivre à moyen terme. En plus, ses exportations plafonnent. Il aurait levé plusieurs milliards de yuans pour financer ses voitures électriques. De toute façon, il n'a pas le choix. Avec la fin de l'obligation de joint-ventures et la baisse des surtaxes sur les voitures exportées, les marques occidentales vont se renforcer. Des constructeurs comme Geely, Haval ou Byd sont suffisamment armés pour faire face à la rupture de la digue. Par contre, les petits comme Lifan vont clairement être en porte-à-faux.
Et puis, il y a Ssangyong. Il a investi dans des chaines en CKD, il a renouvelé sa gamme... Et pourtant, il recule. Et non, je n'ai pas d'explication toute prête...

Commentaires

Articles les plus consultés