Dakar 2020

La semaine dernière, j'étais invité à la présentation du Dakar 2020 : tracé, participants... Je n'aurais manqué cela pour rien au monde ! D'autant plus que cette année, le Dakar se déroulera en Arabie Saoudite.
En conséquence, la présentation a eu lieu à l'Institut du Monde Arabe, histoire d'être dans l'ambiance...
La présentation
Concrètement, la présentation suit un rituel immuable. D'abord un speech du directeur général d'ASO, Yann Le Moënner (qui a remplacé Etienne Lavigne) suivi par une présentation du(es) pays. Puis c'est l'évocation du parcours, le plateau (avec les favoris) et pour finir, un point sur les médias qui couvrent le Dakar.

Cette édition est marquée par l'arrivée du Dakar au Moyen-Orient, après l'Afrique et l'Amérique du Sud. C'est le "chapitre 3". Ce qui nous a valu un film sur les temps forts des quarante premiers Dakar... Tant pis si je passe pour un fan-boy : j'adore les vidéos d'ASO ! Des véhicules qui sautent par dessus des dunes ou franchissant des gués, des équipages émus sur le podium, des pilotes qui craquent lorsqu'ils renoncent, des autos débarquant de nuit, au bivouac, sur 3 cylindres, des paysages superbes... Ça, c'est de l'émotion ! Sans oublier, bien sûr, les pilotes et les voitures légendaires. Ça vaut largement Le Mans 66 ! Et c'est du garanti sans trucage !
Après toute ces présentations, j'ai encore des frissons lorsque les projecteurs s'éteignent et qu'ils lancent un magnéto...
Après les intervenants... Il manquait le très chic Enrique Meyer, ministre Argentin du tourisme (et pour cause...) Absent aussi, le bondissant Gérard Holtz, dans l'auto-caricature permanente.

Je pensais Jack Lang plus cabot. Il n'est pas monté sur la tribune et s'est contenté d'un show avec son meilleur ami du jour, le prince Khalid bin Sultan bin Abdullah (président de la fédération saoudienne.)
Le parcours
L'Amérique du Sud, c'était 100km de spéciale pour 400km de liaison !

Là, au moins, c'est un vrai retour de la difficulté ! 7 856km dont 5 097km de spéciale. Des dunes à gogo, de la navigation, du désert... Et la nuit, dans le Rub’ al Khali, ce sera repos sous la tente. Terminés, les palaces climatisés !
Après, ce qui m'interroge, ce n'est pas le Dakar 2020, mais le Dakar 2021.
Va-t-il pouvoir déborder sur les pays limitrophes (comme Oman et son désert rose) ? Ou bien va-t-il se cantonner à l'Arabie Saoudite ? De plus ce parcours évite soigneusement les frontières Irakienne, Yéménite et les sites religieux (interdits aux non-musulmans.) Est-ce qu'il est donc condamné à emprunter peu ou prou le même tracé, d'une édition à l'autre ?
Les pilotes
L'autre point fort du Dakar, c'est de croiser les pilotes. L'antichambre de la salle de présentation était particulièrement exigüe. Au moins, pas question de se cacher dans une loge VIP...

A peine arrivé, j'ai failli bousculer Nani Roma ! Vainqueur en Afrique en 2004 (sur KTM) et en Amérique du Sud en 2014 (sur MINI), l'Espagnol pourrait être le premier à s'imposer sur les trois théâtres.
Cette année, il court pour Borgward. Le constructeur sino-germanique est sur une voie de garage, mais il dispose d'une écurie pour le Dakar !
Un peu plus loin, Stéphane Peterhansel vient de recevoir sa polaire MINI 2020. Je l'ai choppé en plein essayage. Ça y est, je vais enfin avoir une photo nette de lui ! Il prend la pose... Et tous mes clichés sont flous ! Je suis maudit avec "Peter" !
Luc Alphand, médaillé olympique en ski, ancien vainqueur du Dakar, dans le top 10 des 24 heures du Mans, fondateur de Luc Alphand Aventures (qui devint le Sébastien Loeb Racing), grand navigateur, ex-porte-parole de Red Bull, ex-consultant de France Télévision...
Tout ça pour être trainé dans la boue, en 2017, parce qu'il s'est fait photographié avec des trophées de chasse. Je ne suis pas chasseur et je n'ai pas envie de l'être. Faire des selfies avec des bêtes mortes, ce n'était pas hyper-malin. Pour autant, a-t-il commis quelque chose d'illégal ? Non. Qui étaient ces donneurs de leçons ? Qui sine peccato est vestrum, primus in illam lapidem mittat.

Depuis 2017, il a perdu ses sponsors. Serre-Chevalier l'a banni. Tout cela, ça l'a visiblement marqué. Je l'ai trouvé émacié, aux traits creusés et aux cheveux blanchis.
Un autre habitué des présentations : Christian Lavieille. Il va une nouvelle fois piloter un Toyota Hilux.
Vladimir Chagin, septuple vainqueur du Dakar et patron du team Kamaz. C'est la première fois que je le voyais sourire !
Et là-bas, tout au fond ? Jean-Pierre Strugo, identifiable à son véritable casque capillaire. Son premier Dakar, il l'a couru avec une Visa Mille Pistes. Il a été l'un des premiers pilote Dessoude, dans les années 90. On l'a vu au volant des Mercedes-Benz ML de Groine. Il revint chez Dessoude dans les années 2000. Il a remporté deux victoires de catégorie.

Bref, il mériterait une place d'honneur, au premier rang. Mais en tant que pilote de la vieille école, il s'est assis au fond.
Une autre photo de lui, nette.

Et ce septuagénaire s'apprête à rempiler en 2020, avec un buggy MD !
Zhou Yong, le plus capé et le plus francophile des pilotes Chinois de rallye-raid. Une nouvelle fois, hélas, il sera à pied.

Notez que cette année, il y aura cinq équipages auto Chinois, dont Han Wei et son buggy SMG-Geely.

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