911 by Porsche, par Edwin Baaske
Noël approche déjà et les éditeurs sortent des livres. Voici 911 by Porsche d'Edwin Baaske, aux éditions Glénat.
Un livre consacré à la seule Porsche 911. Après tout, la 911 joua un rôle central dans l'histoire de Porsche. Elle a connu non pas un, mais trois pics. Elle était alors l'alpha et l'oméga du constructeur.
Le premier âge d'or dura de 1964 à 1968. La naissance de la 911, la fin de la page 356 et les premiers développements (911S, 912, châssis long...)
La 914 ayant connu un flop, la 911 revint en force durant les années 70. Le constructeur disposait de moyens décuplés. Il pu ainsi se lancer dans une course à l'armement avec la Carrera RS, la 911 turbo, la monstrueuse 935... Les Italiens et les Anglais, K.O. debout, ne pouvaient suivre...
Porsche tenta ensuite de dupliquer le succès avec les 924, 928 et 944. A la fin des années 80, il revint à son éternel best-seller, la 911. D'où la 959, le Speedster, la Club Sport, la Carrera Cup, puis la 964 et la 993...
Puis, avec la Boxster, Porsche sorti enfin de la monoculture. Puis ce furent le Cayenne et la Cayman. Et enfin les Panamera, le Macan et désormais, la Taycan. L'influence de la 911 ne cesse de diminuer.
Ce livre est une adaptation d'un ouvrage de 2013, sorti en Allemagne, 911 Love.
Avant même de l'ouvrir, j'avais des craintes. Est-ce un nouveau Puissance Porsche ? Car le sujet ne fait pas tout. La preuve, le tour de force de Puissance Porsche, c'était de rendre rébarbatif un thème a priori passionnant. Une maquette trop plate, des textes mal traduits et des mises à jour à la diable, Puissance Porsche était l'archétype du livre raté.
Ici, dès les premières pages, je suis rassuré.
On commence par une série de clichés arty de Markus Bolsinger, au lieu de nous assommer de dates et de tableaux...
Puis on va défiler des célébrités, passionnées de 911. Elles expliquent d'où vient leur passion et où elle les a mené.
Le premier à se confier, c'est Jerry Seinfeld. En France, on le connait surtout comme l'auteur des sketchs de Gad Elmaleh. Mais il est surtout un comique. Dans les années 90, il a connu le succès avec sa sitcom vaguement autobiographique et très loufoque, Seinfeld. Après cela, il a sagement évité le piège du cinéma, pour se consacrer à l'écriture et au stand-up. Il a également joué son propre rôle dans la série, Curb Your Enthusiasm, dont l'auteur et créateur, Larry David, fut le cocréateur de Seinfeld.
Surtout, Seinfeld est un porschiste. Il possède plusieurs 911 et il apparait régulièrement dans des émissions de voitures.
Hélas, les autres célébrités sont très germano-germaniques. Pour l'adaptation, Glénat aurait pu se tourner vers des Français, comment Florent Pagny...
Puis l'on passe aux livrées les plus illustres (NDLA : le premier qui dit "iconique", c'est ma main dans la figure), traitées façon Pop Art. A l'instar de ce "Carrera RS".
On continue avec les plus belles victoires de la 911, en compétition. Le Mans, Monte-Carlo, Targa Florio... Des récits narrés à la première personne, pour davantage d'immersion.
En prime, ils reviennent sur les lieux, comme ici, la Targa Florio...
Pour terminer, une visite du musée du jouet de Hans-Peter Porsche. Arrière-petit-fils de Ferdinand Porsche, il fut écarté de l'entreprise lors de la révolution de palais de Ferdinand Piëch. Depuis, il collectionne les jouets anciens.
Un reportage hors-sujet ? Non, car dans un de ses dioramas, il y a une réplique de l'usine de Zuffenhausen, avec quelques 911...
En définitive, ce livre évoque la 911 avec un angle d'attaque inédit : la passion. J'ai été agréablement surpris.
Je pense que l'auteur aurait du aller encore plus loin dans le concept.
A un moment, j'avais eu une idée assez proche. A savoir évoquer le Porsche des années 60, 70, 80 (donc essentiellement, la 911) via la pop culture. Avec la marque allemande vue dans les films, les pubs, les jouets, etc.
Un livre consacré à la seule Porsche 911. Après tout, la 911 joua un rôle central dans l'histoire de Porsche. Elle a connu non pas un, mais trois pics. Elle était alors l'alpha et l'oméga du constructeur.
Le premier âge d'or dura de 1964 à 1968. La naissance de la 911, la fin de la page 356 et les premiers développements (911S, 912, châssis long...)
La 914 ayant connu un flop, la 911 revint en force durant les années 70. Le constructeur disposait de moyens décuplés. Il pu ainsi se lancer dans une course à l'armement avec la Carrera RS, la 911 turbo, la monstrueuse 935... Les Italiens et les Anglais, K.O. debout, ne pouvaient suivre...
Porsche tenta ensuite de dupliquer le succès avec les 924, 928 et 944. A la fin des années 80, il revint à son éternel best-seller, la 911. D'où la 959, le Speedster, la Club Sport, la Carrera Cup, puis la 964 et la 993...
Puis, avec la Boxster, Porsche sorti enfin de la monoculture. Puis ce furent le Cayenne et la Cayman. Et enfin les Panamera, le Macan et désormais, la Taycan. L'influence de la 911 ne cesse de diminuer.
Ce livre est une adaptation d'un ouvrage de 2013, sorti en Allemagne, 911 Love.
Avant même de l'ouvrir, j'avais des craintes. Est-ce un nouveau Puissance Porsche ? Car le sujet ne fait pas tout. La preuve, le tour de force de Puissance Porsche, c'était de rendre rébarbatif un thème a priori passionnant. Une maquette trop plate, des textes mal traduits et des mises à jour à la diable, Puissance Porsche était l'archétype du livre raté.
Ici, dès les premières pages, je suis rassuré.
On commence par une série de clichés arty de Markus Bolsinger, au lieu de nous assommer de dates et de tableaux...
Puis on va défiler des célébrités, passionnées de 911. Elles expliquent d'où vient leur passion et où elle les a mené.
Le premier à se confier, c'est Jerry Seinfeld. En France, on le connait surtout comme l'auteur des sketchs de Gad Elmaleh. Mais il est surtout un comique. Dans les années 90, il a connu le succès avec sa sitcom vaguement autobiographique et très loufoque, Seinfeld. Après cela, il a sagement évité le piège du cinéma, pour se consacrer à l'écriture et au stand-up. Il a également joué son propre rôle dans la série, Curb Your Enthusiasm, dont l'auteur et créateur, Larry David, fut le cocréateur de Seinfeld.
Surtout, Seinfeld est un porschiste. Il possède plusieurs 911 et il apparait régulièrement dans des émissions de voitures.
Hélas, les autres célébrités sont très germano-germaniques. Pour l'adaptation, Glénat aurait pu se tourner vers des Français, comment Florent Pagny...
Puis l'on passe aux livrées les plus illustres (NDLA : le premier qui dit "iconique", c'est ma main dans la figure), traitées façon Pop Art. A l'instar de ce "Carrera RS".
On continue avec les plus belles victoires de la 911, en compétition. Le Mans, Monte-Carlo, Targa Florio... Des récits narrés à la première personne, pour davantage d'immersion.
En prime, ils reviennent sur les lieux, comme ici, la Targa Florio...
Pour terminer, une visite du musée du jouet de Hans-Peter Porsche. Arrière-petit-fils de Ferdinand Porsche, il fut écarté de l'entreprise lors de la révolution de palais de Ferdinand Piëch. Depuis, il collectionne les jouets anciens.
Un reportage hors-sujet ? Non, car dans un de ses dioramas, il y a une réplique de l'usine de Zuffenhausen, avec quelques 911...
En définitive, ce livre évoque la 911 avec un angle d'attaque inédit : la passion. J'ai été agréablement surpris.
Je pense que l'auteur aurait du aller encore plus loin dans le concept.
A un moment, j'avais eu une idée assez proche. A savoir évoquer le Porsche des années 60, 70, 80 (donc essentiellement, la 911) via la pop culture. Avec la marque allemande vue dans les films, les pubs, les jouets, etc.
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