Rétromobile 2018 : 30. Delahaye 163D
N'est-il pas beau, cet autocar Delahaye 163D de 1949, avec ses chromes et sa peinture bicolore ?
Et puis, nul doute qu'il en aurait, des histoires à raconter...
Les congés payés n'étaient pas une revendication ouvrière. C'est un première idée reçu. C'était une idée de la bourgeoisie de gauche, sur le modèles des vacances que se prenaient la bourgeoisie depuis le XIXe siècle. Il y avait des motivations de repos, mais surtout, d'hygiène. On jugeait que les ouvriers -et leurs familles- se détruisaient la santé dans une vie très sédentarisée, au sein de villes polluées. Avec les accords Matignon de juin 1936, les salariés gagnèrent des congés payés. Les commerçants, artisans et autres professions libérales, préfèrent continuer à travailler toute l'année. Après tout, c'est leur travail qui paye leur salaire... Ils attendirent qu'il y ait suffisamment de Français qui partirent en vacances pour prendre les leurs (vu que rester ouvert en août n'avait plus d'intérêt.) Seconde idée reçue : à l'été 1936, les gens ne sont pas engouffrés dans leur 201 ou leur Simca Cinq direction Palavas Les flots ! Déjà, il fallait avoir les moyens de partir, à une époque où il y avait davantage de familles nombreuses. De plus, des gens qui avaient arrêtés l'école à 14 ans, n'étaient peut-être pas assez dégourdis pour pouvoir s'organiser. Surtout, il n'y a rien de prévu. Il existait bien des hôtels, sur la cote et dans les stations thermales, mais c'était des palaces. Quand aux hôtels proches des gares, c'étaient des établissements pour représentants de commerce, avec lits simple. Pas idéal pour une famille...
Les vrais débuts des congés payés, c'était dans les années 50. Avec la troisième semaine de congés payés, le temps devenait bien long...Une classe moyenne apparaissait et elle avait envie de voir du pays. Avec la motorisation de masse, les gens commencèrent à partir. C'était la grande époque du camping. On commençait timidement à construire des infrastructures façon blockhaus en bord de mer et sur les stations de ski. C'était le début des voyagistes (Club Med, FRAM, Nouvelles Frontières...) Les cadres pouvaient désormais découvrir l'Espagne, la Grèce ou le Maroc. Vu de 2018, c'était très spartiate, voire très martial. Levé aux aurores, des heures dans l'exiguïté du car (avec 80ch, les cotes devaient être interminables...), puis visites au pas de course toute la journée. Le soir, on s'écroule sur son lit. De toute façon, les chambres étaient dignes d'un monastère... Par la suite, il y eu des corrections. Mais de retour au bercail, on était de toute façon fier de la photo au pied de l'Acropole ou de la statuette achetée à côté du musée italien. Pour toutes ces personnes, c'était déjà un luxe inouï...
Et puis, nul doute qu'il en aurait, des histoires à raconter...
Les congés payés n'étaient pas une revendication ouvrière. C'est un première idée reçu. C'était une idée de la bourgeoisie de gauche, sur le modèles des vacances que se prenaient la bourgeoisie depuis le XIXe siècle. Il y avait des motivations de repos, mais surtout, d'hygiène. On jugeait que les ouvriers -et leurs familles- se détruisaient la santé dans une vie très sédentarisée, au sein de villes polluées. Avec les accords Matignon de juin 1936, les salariés gagnèrent des congés payés. Les commerçants, artisans et autres professions libérales, préfèrent continuer à travailler toute l'année. Après tout, c'est leur travail qui paye leur salaire... Ils attendirent qu'il y ait suffisamment de Français qui partirent en vacances pour prendre les leurs (vu que rester ouvert en août n'avait plus d'intérêt.) Seconde idée reçue : à l'été 1936, les gens ne sont pas engouffrés dans leur 201 ou leur Simca Cinq direction Palavas Les flots ! Déjà, il fallait avoir les moyens de partir, à une époque où il y avait davantage de familles nombreuses. De plus, des gens qui avaient arrêtés l'école à 14 ans, n'étaient peut-être pas assez dégourdis pour pouvoir s'organiser. Surtout, il n'y a rien de prévu. Il existait bien des hôtels, sur la cote et dans les stations thermales, mais c'était des palaces. Quand aux hôtels proches des gares, c'étaient des établissements pour représentants de commerce, avec lits simple. Pas idéal pour une famille...
Les vrais débuts des congés payés, c'était dans les années 50. Avec la troisième semaine de congés payés, le temps devenait bien long...Une classe moyenne apparaissait et elle avait envie de voir du pays. Avec la motorisation de masse, les gens commencèrent à partir. C'était la grande époque du camping. On commençait timidement à construire des infrastructures façon blockhaus en bord de mer et sur les stations de ski. C'était le début des voyagistes (Club Med, FRAM, Nouvelles Frontières...) Les cadres pouvaient désormais découvrir l'Espagne, la Grèce ou le Maroc. Vu de 2018, c'était très spartiate, voire très martial. Levé aux aurores, des heures dans l'exiguïté du car (avec 80ch, les cotes devaient être interminables...), puis visites au pas de course toute la journée. Le soir, on s'écroule sur son lit. De toute façon, les chambres étaient dignes d'un monastère... Par la suite, il y eu des corrections. Mais de retour au bercail, on était de toute façon fier de la photo au pied de l'Acropole ou de la statuette achetée à côté du musée italien. Pour toutes ces personnes, c'était déjà un luxe inouï...
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