Trophée Tourisme Endurance à Dijon

Le Trophée Tourisme Endurance est de passage à Dijon-Prenois. L'occasion d'une découverte de cette série.


Le sport auto, c'est mieux en "live" ! Les victoires, les défaites, la joie, les larmes : tout ce déroule sous vos yeux. C'est autre chose que de le voir derrière un écran ! D'ailleurs, dans une course où il y a peu de caméras, les gens seront davantage spontanés.

Et puis, il y a l'ambiance. Un paddock, c'est des bruits de pistolets pneumatiques, de coups d'accélérateur à froid, l'odeur du WD-40, les mécanos qui profitent d'un moment de répit pour faire les c...

Tout ce que vous n'aurez pas dans un Drive to Survive...


Et puis, il y a le cadre... Dijon-Prenois, c'est 3,8km de dénivelés et de courbes rapides. Derrière le volant, cela signifie qu'à partir du double-droite de Villeroy, vous êtes davantage sur une spéciale de rallye qu'un circuit ! Le toboggan du gauche de la Bretelle est technique. Et même la ligne droite de la Fouine débute par une longue cote. 

Comme spectateur, c'est un régal : les voitures surgissent dans les points hauts, puis elles luttent dans les descentes. Spectateurs qui disposent en prime d'un amphithéâtre naturel pour profiter de l'action.

Pour autant, lorsque j'arrive, il est midi. La piste est fermée. Des tables sont improvisées à l'arrière des stands. Moi aussi, je ferais bien de manger un morceau. Dijon-Prenois possède désormais son propre restaurant.

A peine assis, il y a une pétarade dans l'allée des stands : la Funyo Cup !


Funyo Cup

En 1999, Yves Orsant créait un premier prototype Funyo (fun Y.O.) En 2008, il allait voir Eric Van de Vyver et ils montèrent une coupe monotype, dans le cadre des V de V Series. Il faut noter que la Funyo possédait son propre paddock.
Dix ans plus tard, Romain Angebeau prenait le relais d'Yves Orsant. Alors que V de V traversait des turbulences, Funyo quittait le navire avec une Sprint Cup dans le cadre des Séries FFSA... Et une endurance Cup, dans le cadre du TTE.

Comme en V de V, Funyo dispose de son propre paddock. Signalons que depuis 2019, Funyo a monté son propre calendrier, sans suivre précisément une série.


Le 1,6l Peugeot EP6FDTR de Remy Brouard fait des siennes, mais ça repart !

Le coup de théâtre du samedi, c'est l'abandon de Jordan Meyer, l'un des principaux animateurs. Sa SP05 reste bloquée dans les tous premiers mètres de la voie menant aux stands. Pendant de longues minutes, le pilote reste prostré, face à sa voiture.

Comme sa Funyo ne gène pas le passage, la course continue. Ce n'est qu'ensuite qu'elle pourra rentrer à la ficelle. Nul doute que pour Jordan Meyer, les minutes comptent double...

Free Proto Cup

Les disciplines s'enchainent, en TTE. A peine les Funyo sont elles en piste, que les Free Proto Cup se placent en pré-grille !

Un coupe de petits protos avec des Norma M20, mais aussi une Wolf, une Funyo, des Radical et une Ligier JS53 ! J'avoue que je n'ai jamais compris l'intérêt à piloter une CN sur circuit. Mais en tout cas, il y a des volontaires !

Mitjet

A l'origine, il y a les Legend Cars. De mémoire, deux personnes avaient décidés d'importer en France ce concept US. D'ailleurs, avec Audi, à Nogaro, on avait pu assister à une journée d'essai de celles de Jean-Philippe Dayraut.
Le Toulousain a fini par modifier sa Legend Cars. Équipée d'un moteur de voiture, elle singe désormais les GT et Tourisme, au lieu du look rétro. 

La pseudo-Mercedes-Benz est très mignonne.

Minuscules et très légères, les Mitjet sont davantage des kart carrossés que de vraies voitures. En tout cas, c'est idéal pour l'arsouille. Les deux premiers n'ont de cesse de se passer et de se repasser, jusqu'au damier.

Le lendemain, Simon Ponty (474) tente de remettre, mais à trop attaquer, il part à la faute.

FR Cup

Il s'agit en fait d'une course ouverte aux Tatuus FR. Autrement dit les FR2000 de 2000-2013 et les FR 2.0 de 2013-2018. Contrairement à l'Ultima Cup, il n'est pas passé aux "Formula Régionale".

C'est l'occasion pour piloter des monoplaces modernes avec un budget réduit.

Notez au passage cette FR plus ou moins Graff Racing.

La star, c'est Alexandra Hervé. Je l'avais croisée à la remise des prix de l'ASK Rosny, en 2019. Désormais âgée de 16 ans, elle se lance en automobile.

Du peu que j'ai vu, ça sera compliqué pour progresser en monoplace. En revanche, c'est une bonne école de pilotage. Une expérience qui pourrait être utile pour la suite de sa carrière.


Au moins, la Parisienne sait finir ses courses ! Longtemps derrière elle, Tristan Morel trouve l'ouverture. Mais le reste du peloton est loin. En vue de l'arrivée, il est sans doute déjà dans la course de dimanche. Total, il fait de la survitesse dans Pouas, perd sa voiture et finit dans le gravier.

Pas de bobos, la voiture repart dès qu'elle retrouve l'asphalte. Par contre, beaucoup de gravillons dans les pontons et un égo froissé.

Pirelli Series

C'est la discipline historique du TTE. Celle autour de laquelle s'est construite la série. Une compétition ouverte aux voitures de tourisme (TCR, NGTC...) et aux coupes de marques.

Un plateau très hétéroclite et sans modèle qui domine. Mention spéciale pour cette jolie 206 Coupe... [Glousse] "I'm in danger."


Malheureusement, elle a du renoncer.


Free Racing Berline/GT
Le Free Endurance est une émanation de la Pirelli Series : une discipline pour les voitures de 140ch à 220ch. A l'origine, il s'agissait essentiellement des 206 Coupe et des Clio Cup.

Pour Dijon, la coupe s'est ouverte aux autres voitures, dont quelques GT. Comme cette très belle Aston Martin. D'où ce nom de "Free Racing Berline/GT".

Conclusion

J'ai bien apprécié ce que j'ai vu ! De nombreuses courses, chaque discipline possédant un plateau diversifié.

De la convivialité, du spectacle en piste, la possibilité de déambuler librement dans le paddock... Et à l'instar du Roscar ou du Gand Prix Karting, l'entrée est gratuite. 

Pas besoin de badge pour accéder au paddock.

J'invite les vrais passionnés de sport auto à se débrancher de la "commu F1" et à venir prendre une bonne bouffée d'huile de ricin !

Seul défaut : les participants sont d'illustres inconnus. Marine Pidoux, qui copilote une 370Z en Pirelli Series, est l'unique tête connue. Elle est ici en plein podcast : "Tendresse et chouquettes !"

Par ailleurs, les courses étaient plutôt propres. Les concurrents sont là pour se faire plaisir, point. Certains se côtoient depuis plusieurs saisons. Avant le départ, ils cassaient la croute ensemble. Alors pourquoi fermer la porte ou tenter un dépassement kamikaze. En prime, s'ils cassent la voiture, ils ne pourront pas rouler le lendemain.

Ou plutôt, avec le recul, je peux affirmer qu'il n'y qu'en V de V/Ultimate Cup que les gentlemen drivers n'ont de gentlemen que le nom. D'où des cas comme Philippe Cimadomo...

Commentaires

Articles les plus consultés