Solutrans 2023 : le Gala
La soirée débute fraichement. Pierre Coppey, le président de Vinci Autoroutes, est élu "Homme de l'année". La Fédération Française des Carrossiers récompense "son action en faveur des transporteurs routiers". Issou ! Qui sera élu en 2024 ? David Belliard ?
Bref. On passe ensuite au utilitaires de l'année. Dans la catégorie pick-up, le vainqueur est... Le Ford Ranger ! Une cloche géante se lève dans la salle. Notez qu'il n'y a pas de Ranger exposé sur le stand Ford Pro de Solutrans !
Puis une seconde cloche se lève : le Volkswagen Amarok est également élu pick-up de l'année ! Là, il n'y a carrément pas de stand Volkswagen Utilitaires.
Le Ford Transit Custom reçoit le prix du van de l'année. Enfin un véhicule exposé à Solutrans ! Les convives de Ford Pro sont assis à la table voisine et ils sont déchainés !
MAN est récompensé pour la mise en place d'une gestion de logistique portuaire avec des camions semi-autonomes.
Puis le Volvo FH Electric est élu camion de l'année. Ce n'est pas un prototype de salon. La preuve : j'ai failli me le payer, alors que j'attends dans ma voiture et que le tracteur sort un peu vite d'Eurexpo...
La soirée se clôture par un concert de Patrick Bruel. Il débarque en chantant Alors regarde... "Je ne vais pas me taire parce que t'as mal aux yeux."
En 1989, on se moquait de ces paroles indigentes (cf. le sketch Florent Brunel des Inconnus ou Les bourrelets des Guignols de l'info.) Vu de 2023, on se rend compte que malgré tout, "Patriiiick" avait soigné le fond et la forme. Car au Top 50, il se retrouvait entre les productions Michel Berger et Jean-Jacques Goldman.
Sur la route de Lyon, j'ai entendu Crois-moi, le nouveau Gaëtan Roussel : quelle soupe ! Autotune ? Check ! Partie rappée ? Check ! Duo avec une chanteuse ayant zéro voix ? Check ! Récemment, on avait une stagiaire qui s'appelait Léa. Sa tutrice la rappelait souvent à l'ordre. J'avais envie de poursuivre par "Elle est pas à gauche, elle est pas à droite, elle est pas maladroite..." Gaëtan Roussel, c'était la figure de proue d'une chanson française exigeante et audacieuse... Alors qu'est-ce qu'il nous fait Crois-moi, ce tube pour passer dans les McDo ? Il devait un album à Play Two ? Il a oublié de payer son troisième tiers ? Il a envie de se payer une voiture électrique ?
Au début, c'est rigolo de voir Patrick Bruel en vieux beau, chantant face à ses fans amourachés. Les midinettes qui avaient 15 ans au plus fort de la Bruelmania s’apprêtent à devenir grand-mère, mais la passion reste intacte. Les deux vigiles de part et d'autres de l'estrade ne chôment pas...
Puis il se passe quelque chose. Le chanteur est tout de même venu avec deux musiciens. Il blague avec le public, il raconte des anecdotes persos, il improvise... Pour un gala en marge d'un salon professionnel, il mouille vraiment la chemise ! Quoi qu'on pense du personnage et de sa musique, c'est un vrai showman. Il arrive à captiver un public de cadres fatigués, en fin de soirée, après un salon éprouvant.
J'ai assisté à tellement de concerts en playback, d'artistes qui avaient les yeux rivés sur leur montre, de ceux qui vous font comprendre que vous n'êtes pas un vrai public ; ils se gardent pour le jour où ils feront le Stade de France... Alors je dois placer ce concert parmi les meilleurs que j'ai vu. Casser la voix !
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