Mondial 2016 : 38. "Moteur ! L'automobile fait son cinéma"
Comme à chaque édition, ma journée se termine au Hall 8. Cette année, l'expo est consacrée au cinéma. A mon avis, ils ont surtout fait la tournée des clubs pour trouver des sosies.
Cette Porsche 911 n'a bien sûr pas "joué" dans Cars. Il s'agit d'une réplique avec toit rehaussé et empattement raccourci, pour mieux coller au personnage de Sally Carrera.
Une Renault Alpine de Il y a des jours et des lunes. Comme tous les cinéastes de la nouvelle vague, Claude Lelouch est un passionné de cinéma américain. Ils ont voulu en copier les codes, pour mieux le "franciser". Or, le cinéma américain des années 50 donne une large place à la voiture. Par voie de conséquence, Lelouch et les autres sont donc des passionnés de voitures.
Dans l'immédiat après-guerre, la voiture est un marqueur social, aux Etats-Unis. La classe moyenne des banlieues se doit d'avoir une voiture, puis une seconde pour madame et une troisième pour le fiston. C'est le moyen le plus visible de montrer qu'on a réussi. La TV, la chaine hifi ou la machine à laver, les voisins ne peuvent pas le voir; les voitures, si. Toute la ville est faite pour la bagnole : les stations-services sont d'immenses cathédrales, c'est aussi le début des fast-food avec drive et les famaux drive-in...
Avant, on arrêtait l'école à 14 ans pour être commis ou livreur. Il fallait bien gagner sa croute. Les ados des années 50, eux, vont au College et papa-maman fournit de l'argent de poche. Un marché s'ouvre. Le vendredi soir, le fiston va donc au drive-in et il veut des "teens movies", qu'il regarde vaguement pendant qu'il pelote sa copine. Les premiers succès ont lieu presque par hasard. L'équipée sauvage est très, très vaguement inspirée d'une querelle entre deux bandes de motards. La fureur de vivre ? Le scénario originel parlait d'un jeune gay tête-de-turc du lycée (le jeune homme qui traine avec James Dean et l’idolâtre.) Graine de violence ? Le producteur cherchait une "musique décadente" pour illustrer une histoire de lycéens. Après une journée infructueuse, il rentre chez lui : "Fiston, coupe cette musique de [mot péjoratif pour noir] ! Papa est fatigué. - Mais p'pa, c'est la rondelle d'un pote du lycée, Bill Healey ! - [idée] Il est noir, ton Bill Healey ? - Non. - Alors, ta rondelle, ça sera la chanson-titre de mon film !" A partir de là, les cinéastes tournent à la chaine des films de rodders, de motards... On l'a dit, la voiture est omniprésente dans l'Amérique des années 40-50. Surtout, quand on a un budget serré, une scène de discussion ou de poursuite filmée en studio permet de meubler à peu de frais.
Dans Bullitt, Steve McQueen va plus loin. Il commandite une poursuite à travers les rues de San Francisco. Et au lieu de tourner en studio (avec des acteurs en gros qui tournent frénétiquement le volant), il fait une vraie poursuite, avec des dérapages et des jump. Succès immédiat. Le genre est lancé.
En France, dans les années 60, la télévision est balbutiante. Elle réalise des séries-TV avec trois francs, six sous. On plante une caméra sur une base aérienne, quelques plans de raccords et voilà Les chevaliers du ciel ! On envoi un caméraman coller aux basques d'Alpine, on demande à Henry Grandsire d'assurer lui-même la partie jouée et voilà un Michel Vaillant ! Moi, je ne suis pas fan. Ca manque de réalisme : dans une scène restée célèbre, un proto Alpine 4 cylindres sème la Cobra 427 de Bob Bondurant au feu vert ! Surtout, c'est ultra-moralisateur. L'intérêt, c'est que faute de budget pour embaucher des acteurs, beaucoup de gens jouent leur propre rôle, d'Amédée Gordini à Jabby Crombac.
En tout cas, l'expérience donne sans doute des idées à Jean-François Guiter, de Elf. Lorsque le pétrolier débarque en F1, il est le premier à faire ses propres images, afin de les utiliser dans des films promotionnels. Depuis, Bernie Ecclestone a frappé : pour filmer sa F1, il faut payer une dîme...
Une R4 des PTT, cabossée dans Les visiteurs. Ah, Les visiteurs... C'est l'aube de la comédie française moderne. On l'a oublié, mais aucune chaine de TV ne voulait de ce film. A l'époque, c'est la modeste France 3 qui le produit. On pensait que depuis Louis de Funes et Coluche, on ne pouvait plus déplacer un million de spectateur pour voir un film français... En cinéma, comme en automobile, l'audace paye parfois. Hélas, au cinéma comme au automobile, dès qu'on a une idée, elle est copiée, puis recopiée, puis re-recopiée. Je suis sûr que des producteurs se sont dit : "Comprend pas. C'est à peine la dixième fois depuis Les visiteurs qu'on fait un film où Christian Clavier gesticule et s'époumone. Pourquoi il ne marche pas ?"
Cette Porsche 908 ex-Steve McQueen n'est pas une voiture de cinéma stricto sensu. L'acteur l'avait utilisé pour prendre des prises de vue des 24 heures du Mans. Elle a aussi participé aux 24 heures de Daytona. McQueen et Peter Revson ont failli s'imposer, alors que l'acteur-pilote avait une jambe dans le plâtre. Aujourd'hui, McQueen est une légende et on ne peut plus le critiquer. En off, certains disent qu'en guise d'anti-douleur et pour rester éveillé, il avait pris une ou deux lignes blanches... Mais pour ceux qui douteraient des capacités de McQueen comme pilote, rappelons qu'il gagnera ensuite des épreuves sprint avec cette 908, en solo.
Le Mans a quelque chose de Shakespearien. Sur le tournage, Steve McQueen a le sourire aux lèvres. Il a privatisé la moitié de la Sarthe. Il s'est offert Michel Legrand. Il s'est pris une 911S de fonction. Il laisse même Derek Bell rouler sur le fameux circuit avec sa F2. Il investi son dernier sou et même au-delà. C'est un flop. Son boite de production, Solar, coule. Son mariage vole en éclat. Hollywood le boude et il se retrouve dans des bisseries (mis à part La tour infernale.) 9 ans, 7 films et 2 mariages après Le Mans, il meurt dans un quasi-anonymat (sauf en France, où Au nom de la loi passe encore en boucle à la TV.)
Jusque dans les années 50, la bourgeoisie américaine est complexée. Pour la culture, elle doit se tourner vers la France ou la Grande-Bretagne. Puis, la nouvelle bourgeoisie veut son propre milieu culturel. Ses propres écrivains, ses propres peintres, etc. Playboy le comprend parfaitement. Outre ses fameuses pin-up, le journal d'Hugh Hefner s'adresse à une population friquée en quête de codes et de marqueurs. C'est comme cela qu'il en arrive à publier les romans d'un Anglais, Ian Fleming. Cet ancien officier du renseignement romance et transpose dans la guerre froide les histoires que lui racontait ses agents sur le terrain. Il crée ainsi James Bond : de l'aventure, de l'action, du placement-produit et des filles ! Succès immédiat dans les pages de Playboy. Transposé au cinéma, on obtient LE film d'espionnage. Les vrais espions vous diront que James Bond est trop solitaire, trop impulsif... Et trop grand pour être un vrai agent. Mais on s'en fiche du réalisme ! Il se tape Raquel Welsh, Carole Bouquet, Sophie Marceau, Denise Richards et plein, plein d'autres !
Une part du succès tient dans les budgets. Bloquer les abords de la Tour Eiffel pour une scène de deux minutes ? Pas de problème ! Remy Julienne a d'ailleurs consommé quelques R11 pour Dangereusement votre...
Ah, Kitt... Moi, j'ai connu la préhistoire de la TV ! Le temps où TF1 et A2 recyclaient Starsky et Hutch, L'homme qui tombe à pic (sic.) ou Ma sorcière bien-aimée. Au moins, le budget "achat de nouvelle séries" n'était pas très élevé... Puis arrive La Cinq de Silvio Berlusconi. Pour attirer les spectateurs, elle sort le chéquier : Deux flics à Miami, Supercopter, Tonnerre Mécanique, Shérif fais-moi peur et... K2000. Dans la cour de récré, le top, c'était de recevoir La Cinq ! Les autres chaines ont réagi et on a vu fleurir L'agence tous risques, Mac Gyver, Automan, Manimal, Espion malgré lui...
Depuis le début du cinéma, beaucoup de gens veulent acheter les produits qu'ils ont vu dans tel ou tel film. Mais souvent, il n'y avait aucun lien avec les marques. Steven Spielberg a été l'un des premiers producteur a démarcher des entreprises pour faire du placement-produit rémunéré. Bientôt, la pratique se généralise à Hollywood. Dans Risky Business, Ray-ban et Lacoste payent pour équiper Tom Cruise. Mais l'automobile traine les pieds. Retour vers le futur est sponsorisé non pas par De Lorean (qui avait fait faillite depuis longtemps) ou Toyota (ah, le Hilux noire...), mais par American Motors ! Ce temps là semble loin. Pour Transformers, GM sponsorise et donc, tous les "gentils" sont des voitures ou des camions GM. Dans le dessin animé, Bumblebee est une Cox. La star, c'est le camion Optimus Prime. Pour le film, Bumblebee est une Camaro et elle a droit au premier rôle. Comme ça, si le film est un succès, on voit bien la voiture. Récemment, Lotus a voulu apparaitre au cinéma. A mon avis, ils n'ont pas choisi la bonne agence de placement-produit... L'inconvénient du système, c'est que désormais, on réécrit les scenarii en fonction des sponsors. Le produit doit être mis en valeur. Les derniers James Bond ont droit à de quasi-écrans-pub. Luc Besson et Michael Bay sont spécialiste du long plan sur un logo (c'est facile, ce sont les seuls plans qui durent plus d'une seconde.) Dans Une nouvelle amie, l'héroïne roule dans une MX-5 toujours pimpante. Mais son mari homophobe, lui, il n'a pas de Mazda !
On termine par le Berliet de Cent mille dollars au soleil. Parce que j'aime bien les Berliet. Et puis quel casting : Jean-Paul Belmondo, Lino Ventura, Bertrand Blier et Michel Audiard aux dialogues...
Cette Porsche 911 n'a bien sûr pas "joué" dans Cars. Il s'agit d'une réplique avec toit rehaussé et empattement raccourci, pour mieux coller au personnage de Sally Carrera.
Une Renault Alpine de Il y a des jours et des lunes. Comme tous les cinéastes de la nouvelle vague, Claude Lelouch est un passionné de cinéma américain. Ils ont voulu en copier les codes, pour mieux le "franciser". Or, le cinéma américain des années 50 donne une large place à la voiture. Par voie de conséquence, Lelouch et les autres sont donc des passionnés de voitures.
Dans l'immédiat après-guerre, la voiture est un marqueur social, aux Etats-Unis. La classe moyenne des banlieues se doit d'avoir une voiture, puis une seconde pour madame et une troisième pour le fiston. C'est le moyen le plus visible de montrer qu'on a réussi. La TV, la chaine hifi ou la machine à laver, les voisins ne peuvent pas le voir; les voitures, si. Toute la ville est faite pour la bagnole : les stations-services sont d'immenses cathédrales, c'est aussi le début des fast-food avec drive et les famaux drive-in...
Avant, on arrêtait l'école à 14 ans pour être commis ou livreur. Il fallait bien gagner sa croute. Les ados des années 50, eux, vont au College et papa-maman fournit de l'argent de poche. Un marché s'ouvre. Le vendredi soir, le fiston va donc au drive-in et il veut des "teens movies", qu'il regarde vaguement pendant qu'il pelote sa copine. Les premiers succès ont lieu presque par hasard. L'équipée sauvage est très, très vaguement inspirée d'une querelle entre deux bandes de motards. La fureur de vivre ? Le scénario originel parlait d'un jeune gay tête-de-turc du lycée (le jeune homme qui traine avec James Dean et l’idolâtre.) Graine de violence ? Le producteur cherchait une "musique décadente" pour illustrer une histoire de lycéens. Après une journée infructueuse, il rentre chez lui : "Fiston, coupe cette musique de [mot péjoratif pour noir] ! Papa est fatigué. - Mais p'pa, c'est la rondelle d'un pote du lycée, Bill Healey ! - [idée] Il est noir, ton Bill Healey ? - Non. - Alors, ta rondelle, ça sera la chanson-titre de mon film !" A partir de là, les cinéastes tournent à la chaine des films de rodders, de motards... On l'a dit, la voiture est omniprésente dans l'Amérique des années 40-50. Surtout, quand on a un budget serré, une scène de discussion ou de poursuite filmée en studio permet de meubler à peu de frais.
Dans Bullitt, Steve McQueen va plus loin. Il commandite une poursuite à travers les rues de San Francisco. Et au lieu de tourner en studio (avec des acteurs en gros qui tournent frénétiquement le volant), il fait une vraie poursuite, avec des dérapages et des jump. Succès immédiat. Le genre est lancé.
En France, dans les années 60, la télévision est balbutiante. Elle réalise des séries-TV avec trois francs, six sous. On plante une caméra sur une base aérienne, quelques plans de raccords et voilà Les chevaliers du ciel ! On envoi un caméraman coller aux basques d'Alpine, on demande à Henry Grandsire d'assurer lui-même la partie jouée et voilà un Michel Vaillant ! Moi, je ne suis pas fan. Ca manque de réalisme : dans une scène restée célèbre, un proto Alpine 4 cylindres sème la Cobra 427 de Bob Bondurant au feu vert ! Surtout, c'est ultra-moralisateur. L'intérêt, c'est que faute de budget pour embaucher des acteurs, beaucoup de gens jouent leur propre rôle, d'Amédée Gordini à Jabby Crombac.
En tout cas, l'expérience donne sans doute des idées à Jean-François Guiter, de Elf. Lorsque le pétrolier débarque en F1, il est le premier à faire ses propres images, afin de les utiliser dans des films promotionnels. Depuis, Bernie Ecclestone a frappé : pour filmer sa F1, il faut payer une dîme...
Une R4 des PTT, cabossée dans Les visiteurs. Ah, Les visiteurs... C'est l'aube de la comédie française moderne. On l'a oublié, mais aucune chaine de TV ne voulait de ce film. A l'époque, c'est la modeste France 3 qui le produit. On pensait que depuis Louis de Funes et Coluche, on ne pouvait plus déplacer un million de spectateur pour voir un film français... En cinéma, comme en automobile, l'audace paye parfois. Hélas, au cinéma comme au automobile, dès qu'on a une idée, elle est copiée, puis recopiée, puis re-recopiée. Je suis sûr que des producteurs se sont dit : "Comprend pas. C'est à peine la dixième fois depuis Les visiteurs qu'on fait un film où Christian Clavier gesticule et s'époumone. Pourquoi il ne marche pas ?"
Cette Porsche 908 ex-Steve McQueen n'est pas une voiture de cinéma stricto sensu. L'acteur l'avait utilisé pour prendre des prises de vue des 24 heures du Mans. Elle a aussi participé aux 24 heures de Daytona. McQueen et Peter Revson ont failli s'imposer, alors que l'acteur-pilote avait une jambe dans le plâtre. Aujourd'hui, McQueen est une légende et on ne peut plus le critiquer. En off, certains disent qu'en guise d'anti-douleur et pour rester éveillé, il avait pris une ou deux lignes blanches... Mais pour ceux qui douteraient des capacités de McQueen comme pilote, rappelons qu'il gagnera ensuite des épreuves sprint avec cette 908, en solo.
Le Mans a quelque chose de Shakespearien. Sur le tournage, Steve McQueen a le sourire aux lèvres. Il a privatisé la moitié de la Sarthe. Il s'est offert Michel Legrand. Il s'est pris une 911S de fonction. Il laisse même Derek Bell rouler sur le fameux circuit avec sa F2. Il investi son dernier sou et même au-delà. C'est un flop. Son boite de production, Solar, coule. Son mariage vole en éclat. Hollywood le boude et il se retrouve dans des bisseries (mis à part La tour infernale.) 9 ans, 7 films et 2 mariages après Le Mans, il meurt dans un quasi-anonymat (sauf en France, où Au nom de la loi passe encore en boucle à la TV.)
Jusque dans les années 50, la bourgeoisie américaine est complexée. Pour la culture, elle doit se tourner vers la France ou la Grande-Bretagne. Puis, la nouvelle bourgeoisie veut son propre milieu culturel. Ses propres écrivains, ses propres peintres, etc. Playboy le comprend parfaitement. Outre ses fameuses pin-up, le journal d'Hugh Hefner s'adresse à une population friquée en quête de codes et de marqueurs. C'est comme cela qu'il en arrive à publier les romans d'un Anglais, Ian Fleming. Cet ancien officier du renseignement romance et transpose dans la guerre froide les histoires que lui racontait ses agents sur le terrain. Il crée ainsi James Bond : de l'aventure, de l'action, du placement-produit et des filles ! Succès immédiat dans les pages de Playboy. Transposé au cinéma, on obtient LE film d'espionnage. Les vrais espions vous diront que James Bond est trop solitaire, trop impulsif... Et trop grand pour être un vrai agent. Mais on s'en fiche du réalisme ! Il se tape Raquel Welsh, Carole Bouquet, Sophie Marceau, Denise Richards et plein, plein d'autres !
Une part du succès tient dans les budgets. Bloquer les abords de la Tour Eiffel pour une scène de deux minutes ? Pas de problème ! Remy Julienne a d'ailleurs consommé quelques R11 pour Dangereusement votre...
Ah, Kitt... Moi, j'ai connu la préhistoire de la TV ! Le temps où TF1 et A2 recyclaient Starsky et Hutch, L'homme qui tombe à pic (sic.) ou Ma sorcière bien-aimée. Au moins, le budget "achat de nouvelle séries" n'était pas très élevé... Puis arrive La Cinq de Silvio Berlusconi. Pour attirer les spectateurs, elle sort le chéquier : Deux flics à Miami, Supercopter, Tonnerre Mécanique, Shérif fais-moi peur et... K2000. Dans la cour de récré, le top, c'était de recevoir La Cinq ! Les autres chaines ont réagi et on a vu fleurir L'agence tous risques, Mac Gyver, Automan, Manimal, Espion malgré lui...
Depuis le début du cinéma, beaucoup de gens veulent acheter les produits qu'ils ont vu dans tel ou tel film. Mais souvent, il n'y avait aucun lien avec les marques. Steven Spielberg a été l'un des premiers producteur a démarcher des entreprises pour faire du placement-produit rémunéré. Bientôt, la pratique se généralise à Hollywood. Dans Risky Business, Ray-ban et Lacoste payent pour équiper Tom Cruise. Mais l'automobile traine les pieds. Retour vers le futur est sponsorisé non pas par De Lorean (qui avait fait faillite depuis longtemps) ou Toyota (ah, le Hilux noire...), mais par American Motors ! Ce temps là semble loin. Pour Transformers, GM sponsorise et donc, tous les "gentils" sont des voitures ou des camions GM. Dans le dessin animé, Bumblebee est une Cox. La star, c'est le camion Optimus Prime. Pour le film, Bumblebee est une Camaro et elle a droit au premier rôle. Comme ça, si le film est un succès, on voit bien la voiture. Récemment, Lotus a voulu apparaitre au cinéma. A mon avis, ils n'ont pas choisi la bonne agence de placement-produit... L'inconvénient du système, c'est que désormais, on réécrit les scenarii en fonction des sponsors. Le produit doit être mis en valeur. Les derniers James Bond ont droit à de quasi-écrans-pub. Luc Besson et Michael Bay sont spécialiste du long plan sur un logo (c'est facile, ce sont les seuls plans qui durent plus d'une seconde.) Dans Une nouvelle amie, l'héroïne roule dans une MX-5 toujours pimpante. Mais son mari homophobe, lui, il n'a pas de Mazda !
On termine par le Berliet de Cent mille dollars au soleil. Parce que j'aime bien les Berliet. Et puis quel casting : Jean-Paul Belmondo, Lino Ventura, Bertrand Blier et Michel Audiard aux dialogues...
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