RWB France : j'étais là !


RWB. Je crois que c'était Facebook qui m'avait proposé un lien vers un article sur RWB. J'ai découvert ce préparateur japonais de Porsche 911 et son patron un peu barré. Le sujet était intéressant, mais les photos avaient des watermarks. Ce n'est que quelques mois plus tard que j'ai enfin pu réunir des infos et des images libres de droit. Ca a donné cet article.
Alors lorsque j'ai appris qu'une franchise allait ouvrir à Reims, en présence du fondateur de RWB, j'ai foncé !

RWB France ? Akira Nakai a beau avoir une case en moins, il a le sens du business. Ses premières 911 n'étaient pas homologuées route. Ensuite, il a eu des clients hors du Japon. Alors il a essaimé à travers le monde. Chaque nouvel entrant devant se faire coopter. Les premiers franchisés étaient un peu marginaux, comme lui. Mais forcément, avec des cooptés de cooptés, on en est arrivé à des marchands du temple. Je suis sûr que dans quelques années, on verra débarquer des 911 RWB chez Barrett-Jackson, puis chez ArtCurial...
Des préparateurs de Porsche, il y en a toujours eu. En France, on a eu Louis Meznarie, puis les frères Alméras. La particularité des RWB, c'est qu'il ne prépare que des 911 refroidies par air (donc jusqu'à la 993.) Et surtout, il y a le taulier...

J'étais frébrile lorsque je me suis présenté (en japonais, s'il vous plait.) Nakai-san était comme je l'imaginais. Affalé sur son fauteuil, le cheveux hursute, habillé comme un skater des années 90, les mains noires, devant un amas d'outils, de paquets de clopes et de bouteilles vides. Il se lève sans préavis, bricole un truc que les autres n'avaient pas vu, puis il se rassoit. Là, il ouvre une noix de coco avec un tournevis (pour en boire le lait) ou bien il pianotte sur son portable. Et de temps en temps, il lâche un aphorisme !
Chose rare, en 2017, il n'a pas d'attaché de presse, il a passé 0 coups de fils et il a signé sans broncher tout et n'importe quoi.
La particularité de la journée, c'est que les portes du garage étaient ouvertes. Il y a avait une bonne cinquantaine de jeunes du coin. Ambiance jogging-casquette et BMW E30 tunée. Des gens qui d'ordinaire sont plutôt bruyants et dissipés... Néanmoins, ce jour-là, on entendait les mouches voler. Ils restaient sagement derrière leurs barrières, commentant par chuchotement les moindres faits et gestes du maître : "Il fouille dans sa caisse à outils. - Wah, je ne l'avais pas vu. - Elle est belle." Et lorsqu'une sonnerie de portable sonne, le fautif se fend d'un "j'te rappelle... J'te rappelle."

On aurait dit une performance d'art contemporain. Et Nakai-san, lui, il semblait dans son monde. La seule chose qui comptait pour lui, c'est que Champagne -la 911 (964) bleue- soit parfaite. Il avait prévu de finir à 17h. L'heure était largement passée, mais personne n'allait lui tirer la manche... Un authentique artiste, dans tous les sens du terme. J'échangerais volontiers des dizaines de "performers" à la noix contre un Nakai-san...
Et vers 19h, il retirait cérémonieusement les stickers. Une des personnes d'Easy Cars Reims (alias RWB France) faisait démarrer la voiture.  Ca y est. Hervé, le patron de RWB pouvait souffler. Apparemment, c'était l'aboutissement de deux années de stress. Même si, sur la photo, il essayait de ne rien laisser transparaitre.

Arigato gozaimasu Nakai-san.

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