100 voitures au fabuleux destin

C'est l'été et La Vie de l'Auto compte bien remplir les étales des libraires de hors-série à emmener en vacances.

On peut regretter qu'ils n'aient pas réitéré Les Jeux de l'été, très ludique. A la place, voici 100 voitures au fabuleux destin.
Décrire 100 voitures en 114 pages, c'est beaucoup.

Et c'est quoi une "voiture au fabuleux destin" ? L'une des premières évoquées, c'est la limousine à bord de laquelle John Fitzgerarld Kennedy fut assassinée.
Puis l'on passe aux accidents de la route mortels, avec Jean Bugatti, Albert Camus, la princesse Grace de Monaco et l'incontournable James Dean.
Sur une note plus légère, on énumère les spéciales de Gianni Agnelli.
L'on passe ensuite aux voitures de stars, comme cette Rolls-Royce Phantom V ex-John Lennon.

Il n'y a aucune mention de Radford ou de Brydor Cars.
A partir du moment où une voiture a appartenu -même brièvement- à une célébrité, elle en devient unique. Même si la célébrité n'a réalisé aucune modification dessus. C'est ce que semble dire LVA avec la Ferrari 250 GT California cabriolet série 2 ex-Alain Delon.

Une voiture qui fut la star de la vente Baillon.
Le gag, c'est l'évocation de la Gordini de Françoise Sagan. Le magazine a des photos de la voiture, mais pas avec l'écrivain à son volant. Par contre, il possède des clichés d'elle avec une autre Gordini !

André Guelfi prétendait avoir servi d'intermédiaire dans la vente. Il lui aurait même donné des rudiments de pilotage, à Montlhéry. Du moins, c'est ce qu'il lui raconta près de 40 ans plus tard, lorsqu'ils se revirent...
Puis l'on passe aux concept-cars, comme la Cadillac Jacqueline, dont Pininfarina reprit la face avant sur la Peugeot 204...
On finit avec les voitures de films. L'Aston Martin DB5 y est décrite comme "la voiture la plus connue au monde". Sans aller jusque là, il est vrai qu'elle est très, très célèbre.
En définitive, c'est un hors-série qui s'adresse aux novices, à ceux qui s'intéressent aux voitures, mais pas plus que ça. Il me rappelle le Un siècle de grandes automobiles, grâce auquel j'ai découvert l'histoire de l'automobile...

Les passionnés, eux, n'apprendront pas grand chose. Il y a trop de voitures évoquées. Les modèles choisis et leurs histoires sont archi-connues.
Il y aurait tellement d'autres modèles plus confidentiels à évoquer... Et même sur celles décrites. Prenez La Jamais Contente. On pourrait évoquer la personnalité de Camille Jenatzy, un personnage typique des premiers pilotes : un trompe-la-mort issu de la haute bourgeoisie. Le "Diable rouge" fut aussi le premier pilote avec un gros sponsor. Bosch commercialisait des bougies, des batteries et des lampes. Bref, des étincelles et de l'éclairage. Qui de plus approprié que ce Lucifer moderne comme mascotte ? Enfin, il se pourrait que La Jamais Contente soit une allusion à son épouse, mécontente de l'infidélité chronique de Jenatzy... Le record d'une électrique fut battu par une Lohner-Porsche et Ferdinand Porsche de baptiser sa voiture, La Toujours Contente (en français dans le texte.) Voilà le genre de choses qui auraient donné du relief au texte.

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