Rewriting the future of our cities

Fiat nous parle non pas de nouvelles voitures, mais du futur des villes.

Olivier François est le PDG de Fiat. En 2020, suite à l'annulation du salon de Genève, il dut chercher en catastrophe un lieu pour présenter la 500 électrique. C'est ainsi qu'il rencontra l'architecte et urbaniste Stefano Boeri, qui mit à sa disposition l'Annale Museum de Milan.

Il y eu un large éventail de réactions face aux Covid. Pour beaucoup, dans leur vie quotidienne, il y a eu un "avant" et il y aura un "après".

L'une de ses réactions, c'est que l'épidémie actuelle a profité de l'hypermobilité, comme d'un catalyseur. Des épidémies mortelles, l'humanité en a connu. Néanmoins, ici, ce sont les avions chargés d'hommes d'affaires et de colis Aliexpress qui ont transporté le virus.
Le choc fut d'autant plus grand que la mort s'est réinvité dans notre quotidien. Nos sociétés occidentales vivait jusqu'ici dans la jouissance immédiate, multipliée par une jeunesse éternelle.
Lors du confinement, on a découvert des images d'espaces publics déserts, parfois envahis d'animaux sauvages. D'où une prise de conscience du temps long et de l'intérêt collectif. On n'est que de passage.

D'où notamment la problématique de la qualité de l'air (qui recoupe peu ou prou celle du réchauffement climatique.) La présentation débute avec deux chiffres. Les villes émettent 70% du CO2. Chaque année, dans le monde, 6,5 millions de décès sont liés aux particules fines. Sans compter les problèmes chroniques (asthmes, maladies cardio-vasculaires, cancers...)

La solution de Stefano Boeri, ce sont ses bâtiments "Bosco Verticale", des tours couvertes de milliers d'arbres et de plantes, afin d'absorber le CO2. Tandis qu'avec son projet "Forestami", Milan va planter 3 millions d'arbres.

Stefano Boeri voit la ville de demain comme un archipel, une collection d'oasis urbain. Quelques immeubles, vivants en autarcie, ceinturés de forêts. C'est finalement un simple évolution du concept Américain d'urbanisme dit "d'enclaves" ou les "villes nouvelles" des Trente Glorieuses.
La grande nouveauté, c'est que les lieux de vie, de travail et de loisirs sont confondus. Ce sera télétravail quasi-obligatoire, puis on ira cultiver son potager urbain. Léonore Moncond'huy et Quentin Bernier-Gravat l'ont dit : les loisirs de demain devront être "responsable". La propriété sera limitée, dans un esprit où l'individu n'est qu'un élément de la chaine. Comme le prophétisait Ida Auken : "En 2030, vous ne posséderez plus rien et vous serez heureux."

Olivier François évoque timidement la question de l'inclusivité sociale de la vision de Stefano Boeri. Le terme "archipel" rappelle l'ouvrage L'archipel Français de Jérôme Fourquet.
Le PDG de Fiat admet que vivre en ville est un privilège de riches. 70% des acheteurs de Fiat 500 électriques sont des banlieusards. Ce sont les "déplorables" qui quittent leur isola pour se rendre à leur lieu de travail. Et lors du premier confinement, le lumpenprolétariat (livreurs, caissiers...) était forcé d'aller travailler, pendant que les cadres restaient chez eux.
70% des acheteurs de Fiat 500 électriques rechargent leur voiture chez eux. Or, les immeubles anciens des centre villes n'ont souvent pas de parking souterrain, donc pas de borne de recharge.

Il suggère à Stefano Boeri de mettre davantage de bornes de recharge dans ses futurs immeubles. Et de créer des stations de recharge qui sortent du lot, telles les premières stations services.

La communication non-verbale de Stefano Boeri est éloquente : "How dare you ?" Qui êtes-vous, petit homme, pour faire des suggestions ?

On ne peut pas vraiment parler de discussion. Stefano Boeri décrit l'avenir, y futur simple. Et Olivier François de tenter d'y insérer des Fiat 500 électriques...

Le PDG de Fiat en profite pour évoquer l'avenir de la marque. A l'horizon 2025, tous les modèles seront proposés en version électrique. Surtout, le constructeur fera attention à ce que les tarifs des VE soient au niveau de leurs homologues thermiques. Avec l'objectif de ne plus faire que de l'électrique, en 2030.

Par ailleurs, la piste du Lingotto sera transformée en "jardin suspendu". Est-ce qu'il sera ouvert au public ? En tout cas, la fin des travaux est prévue pour septembre.

Pour finir, l'animatrice nous fait sa Bernard de La Villardière. Avec le plan, seule au milieu de la ville et la voix off disant grosso modo : "Waouh ! La discussion était d'un niveau si élevé que je dois m'isoler pour méditer sur ce que j'ai entendu..."

(Captures d'écran de Fiat.)

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