Land Rover "Gamelle Trophy" Mini GT
Land Rover Defender 110 "Gamelle Trophy" Mini GT
La différence entre le vrai et le faux saute d'emblée aux yeux. Sur l'un, le nom du fabricant apparait et sur l'autre, aucun fabricant à l'horizon.
La contrefaçon, c'est mal. Pour autant, il faut reconnaitre que la boite des Chinois, transparente, est plus belle. C'est un véritable écrin. Et ils ont même reproduit le slogan du "Trophy" : One life, live it.
Mini GT est une émanation du Hong-Kongais TSM-Model. Elle s'est spécialisée dans les miniatures haut de gamme au 1/64e. Oubliez les Majorette de votre enfance ! Ici, on est sur des miniatures destinées aux adultes.
Pour créer une proximité certaine avec un public de mordus, Mini GT communique très en amont sur ses nouveautés. En diffusant notamment des photos de ses prototypes.
Comme toute entreprise industrielle, Mini GT est parfois victime de retards de mise en production. Un phénomène amplifié par le Covid. Entre les cadres mis en quarantaine, car cas contact, les sous-traitants forcés de se confiner n semaines, la chaine d'approvisionnement en pointillés (car les avions cargos sont remplis de cargaisons de masques, puis de vaccins...)
Cela ouvre un espace pour des fabricants mal intentionné, tel le copieur Chinois. Il profite des retards de Mini GT pour créer une copie. Et en plus, il dispose de vues du modèle, sous toutes les coutures !
Et voilà comment des gens comme moi se font avoir...
Lorsque l'on ouvre la boite, il n'y a pas photo. La copie chinoise est un Defender post-2012 "Gamelle Trophy-fié" (le dernier Trophy ayant eu lieu en 1998.) Alors que celui de Mini GT est bien un 110 des années 80. Plus précisément la réplique du Land' de l'équipage Britannique, vainqueurs de l'édition 1989 (courue au Brésil.)
De plus, là où le clone se contente d'un hâle ocre pour simuler la poussière, celui de Mini GT semble avoir eu un vrai bain de boue. Même les plaques de désensablement sont maculées !
Enfin, sur la galerie, la version chinoise se contente de quatre caisses, deux cantines, quatre jerrican et deux plaques de désensablement. Le vrai, lui, possède un ensemble de caisses aux formes et aux couleurs variées.
Le second point, c'est la finition. Avec le Mini GT, aucun problème. Alors que sur sa copie, il faut le bricoler un peu. Les éléments sur la galerie étant simplement posés, tandis que les plaques de désensablement sont clipsées avec de minuscules tétons.
Dans l'absolu, le Defender Chinois est très beau. Il faut se rappeler que c'est un modèle réduit au 1/64e, de 7,5cm de long ! Pourtant, il reste mieux réalisé que bien des productions au 1/18e.
Néanmoins, le Mini GT est un gros cran au-dessus. Respect de l'original, finesse des détails, finition... Il remporte le match haut la main.
Land Rover Defender 90 "Gamelle Trophy" Schuco
Hasard ou coïncidence, voici qu'arrive un troisième Land Rover "Gamelle Trophy", en "two inch". En l'occurrence un Defender 90 post-2007, signé Schuco.
Il y a effectivement eu des 90 au Trophy, en 1985 et 1986. Sans oublier ceux utilisés dans les écoles de pilotage de "Chameau" et ceux qui apparaissaient sur les pubs du cigarettier.
Néanmoins, on est ici davantage dans un esprit jouet, avec une livrée évocatrice, comme le fait Hot Wheels. Et non dans la reproduction exacte d'un modèle précis, comme Mini GT.
Notez qu'à l'époque LE véhicule du Trophy, c'était le Discovery. Land Rover cherchait à créer un battage autour de lui. Lancé en 1989, il fut l'outil du Gamelle Trophy l'année suivante. Il rempila chaque année, à l'exception de la dernière édition, où le Freelander était le nouveau chouchou.
Sachez qu'il existe d'autres miniatures. Almost Real a reproduit un exemplaire de chaque édition, au 1/18e. Sans oublier le Range Rover Bburago au 1/25e, encore régulièrement disponible sur eBay.
Et si vous souhaitez en savoir plus sur le Trophy. Sachez qu'à l'époque, RJ Reynolds avait la main large sur les accréditations presse. Le but étant de contourner les lois sur le tabagisme. D'où de nombreux reportages print et TV. Sans oublier les VHS officielles du trophée, celles de Land Rover, les best of... On trouve ainsi quantité d'images, notamment sur YouTube.
Vu de 2021, on ne réalise pas les prouesses technologiques de l'époque.
En 1980, ils avaient tenu à réaliser une carte du Brésil en image de synthèse (monochrome.) Vu les bécanes contemporaines, l'infographistes avait sans doute du attendre des heures (au sens propre !) que la carte charge (avec un plantage 9 fois sur 10.) Tout cela pour une image qui apparait quelques secondes à l'écran.
Le survol de la jungle, au ras des cimes, à suivre un véhicule, on en a pris l'habitude. Avec un drone et un casque Fatshark, c'est finger in the nose ! Mais à l'époque, ça se faisait à l'hélico, avec un caméraman zoomant à fond. Le pilote devait faire attention aux arbres et en plus, s'il déviait de quelques centimètres, le caméraman n'avait pas le temps de corriger et le plan était fichu.
Idem, les caméras sur les ailes avant, à l'ère ds GoPro, c'est un classique. Au temps du Gamelle Trophy, les mini-caméras existaient à peine. Pour réaliser de tels plans, le caméraman devait se tenir en porte-à-faux.
Au milieu des années 90, l'informatique se démocratisait. Les premiers effets ont mal vieilli... Difficile de croire qu'il fut un temps où les mots en 3D, avec effets de rotation, c'était cool. Ou que le mode "violon" d'un synthé associé à une boite à rythme, c'était à la mode...
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