Ice Road

Cela faisait une éternité que je n'étais pas allé au cinéma. Alors pourquoi ne pas aller voir... Le genre de films qui sort directement en vidéo ? J'avais envie d'aventure, d'exotisme... Bref, d'un actionner bien bourrin. Comme Ice Road, avec Liam Neeson.
Et je me suis décidé juste sur l'affiche. J'ai volontairement zappé la bande-annonce, les critiques, les résumés, etc.

J'ai écris ce paragraphe avant d'aller voir Ice Road.
D'après l'affiche, j'ai déjà une histoire dans ma tête. Liam Neeson en routier solitaire (divorcé ? veuf ?) et bourru (ex-flic ? ex-militaire ?) Le cachet de l'Irlandais ayant capté l'essentiel du budget, le reste de la distribution serait composée d'inconnus et d'has been. Pour sauver quelque chose (sa fille ? un village Amérindien ?), il doit effectuer un transport digne des Routes de l'impossible, sous la neige, avec des méchants à ses trousses. Heureusement, il se fait aider par un vieil ami. Ami qui permet de remplir le quota ethnique (sauf si c'est un traitre, auquel cas ce sera un blanc.) Je m'attends à un actionner avec du rythme et du suspens, même si certaines scènes ont clairement été réalisées en images de synthèse. Un point de bonus, s'il y a une référence à un meme. Et aux deux tiers du but, alors que Liam Neeson est proche du but, il y aura un MacGuffin qui permettra au réalisateur de meubler. Du coup, pour triompher, le héros devra rompre son vœu (ne pas aller dans tel endroit, ne pas se servir d'une arme...)
Ça, je le mets sous enveloppe cachetée (avec le nom du second pilote Mercedes GP 2022.)

J'avais presque bon. Ce n'est pas un village à sauver, mais un groupe de mineurs Canadiens, coincés sous terre, suite à un coup de grisou.

Pour les sortir de là, il faut forer. Or, la plus proche foreuse est à 500km de là et entre les deux, il y a une route verglacée. Ou plutôt, comme on est en avril, une route traversant un lac à moitié gelé.
Notez que le réalisateur (et scénariste), Jonathan Hensleigh avait écrit le script d'Armagedon. Il faut croire qu'il est obsédé par le forage...

Laurence Fishburne (un vrai rôle par décennie) est patron d'une entreprise de transports. Il doit monter une équipe de chauffeurs expérimentés.

Liam Neeson (également coproducteur) est donc l'un de ces chauffeurs. Dur-à-cuire, sa cuirasse s'effrite un peu au cours du film. Il est moins malin, moins costaud et moins chevronné qu'il ne le pense. En plus, il n'agit pas par altruisme : il veut empocher la prime de risque pour s'acheter son propre semi-remorque. Un personnage plutôt nuancé pour ce genre de film.

L'ex-militaire, c'est son petit-frère, Marcus Thomas. Le stress post-traumatique l'a rendu attardé, mais il reste un excellent mécano PL.

Dans l'autre camion, c'est Amber Midthunder au volant. Membre de la tribu Cris, elle est le quota féminin et ethnique. L'occasion de quelques saillies woke, mais cela reste raisonnable.

Son passager est Benjamin Walker, jeune responsable de la QHS de la mine. D'emblée, il y a des tensions entre les deux. On sent que soit Benjamin Walker finira dans le lit d'Amber Midthunder, soit il tentera de la tuer...

C'est parti pour un remake verglacé du Salaire de la peur. Les amateurs de transport routier seront servis : leçon de mécanique, de manutention, de desenneigement... On se croirait dans Snowrunner ! Le tout avec ces rapports humains complexes, dans ces environnements hostiles (tant à la mine, qu'au volant des camions) : entre serrage de coude dans l'adversité et appas du gain...

Le groupe de "méchants" n'apporte pas grand chose à l'action. Les conditions étant déjà assez dantesques en soit.

Du reste, l'essentiel du film a été tourné avec de vrais camions. Seules les explosions sont numériques et là, on est sur du graphisme de PS2...

Dans l'ensemble, le rythme est bon et le scénario réserve quelques moments de suspens. Par rapport à ce que j'attendais (voir plus haut), j'ai été agréablement surpris.

(Captures d'écrans de la bande annonce, sauf photos 1 et 2.)

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