Mazda MX-5 (NA) au 1/64e par Mini GT
J'ai opté pour une Mazda (donc conduite à gauche) rouge, phares baissés.
Viking à l'échelle HO, Del Prado au 1/43e, Hot Wheels au 1/60e (environ) et donc Mini GT au 1/64e : je commence à posséder une belle collection de MX-5 NA miniatures !
Longtemps, le roadster nippon a été boudé par les fabricants de modèles réduits. On voit que cela change. Même s'il manque encore une belle NA au 1/43e.
Mini GT est un fabricant de modèles réduits, pas de jouets ! Donc, il privilégie l'échelle constante (le 1/64) à la taille constante.
Sa Mazda est minuscule par rapport à celle d'Hot Wheels ! Par contre, en terme de détails, de finesse de la gravure, d'exactitude des jantes, etc. Il n'y a pas photo. Les feux sont rapportés et non peints. Quant au pare-brise, il se compose de montants métalliques, assemblés à une pièce transparente sur laquelle on trouve des éléments noirs en photogravure.
En 2014, lors de la Traversée de Paris estivale, on avait refusé l'accès à "ma" Datsun 240Z à l'esplanade du château de Vincennes. L'année suivante, pour qu'on laisse passer "ma" MX-5 (NA) (qui est d'ailleurs celle qui est l'arrière-plan de ces photos), j'avais du négocier au préalable avec l'organisation... Pensez donc, des bagnoles Japonaises...
Aujourd'hui, les Japonaises sont incontournables dans les meetings d'anciennes. A fortiori chez les youngtimers : RX-7, MX-5 (NA), NSX, Supra (A80), Fairlady Z, GT-R... Même de roturières Civic CRX pointent le nez !
Chaque pays a dominé une époque. Les Américaines étaient les reines de l'immédiat après-guerre. Dans ls années 80, ce furent les premières voitures de collection accessibles et elles eurent les premiers titres dédiés aux anciennes (Chromes & Flammes, Nitro...) Les années 60 et 70 virent une hégémonie des Anglaises et des Italiennes. Le Tour Auto porte sur la période 55-75 et ces deux nationalités sont surreprésentées. Et donc, ensuite, on a assisté à une domination des Allemandes et des Japonaises.
Les Françaises, qui ont longtemps représentés deux tiers des ventes nationales, sont hors-concours.
C'est la douche froide pour les Japonais, aujourd'hui. En 2011 et 2021, Mitsubishi a vu ses ventes Européennes diminuer de 42%. Nissan a perdu 45%, malgré un ambitieux projet dans les citadines et les compactes. Subaru a perdu 47% et Honda, 55%. Suzuki prend néanmoins 6% de croissance. Curieusement, Mazda gagne 13%, alors qu'en France, son réseau est devenu squelettique.
Ce que l'on a vu, c'était des gagnes vieillissantes, des produits mal remplacés. Et surtout, des produits avec des émissions de CO2 rédhibitoires. D'ailleurs, Toyota, roi de l'hybride, gagne 17% sur la période. Naguère talonné par Nissan, il écoule désormais plus de deux fois plus de véhicules !
Oui, mais Toyota a mal préparé l'après-hybride. Il risque de se faire bZ...
Dans les années 90, les constructeurs Japonais étaient lessivées. Mazda se livra à Ford. Nissan se solda à Renault. GM devint actionnaire de Subaru et Suzuki. Quant au conglomérat Mitsubishi, il ouvrit la porte à Daimler. Ce fut vécu comme une humiliation. Aussi, dès que les ventes repartirent, les gaijin furent chassés !
Les Japonais ont retrouvé toute leur mentalité insulaire. Ce sont les rois de l'informel. Souvent, il y a l'organigramme et l'organigramme de facto. Et beaucoup d'accords sont oraux. Dans ce fonctionnement, les étrangers sont souvent face à des faits accomplis.
Et malheureusement, le Covid fut synonyme de fermeture des frontières sine die.
Bien sûr d'autres pays ont de mauvaises habitudes. Beaucoup de conseils d'administrations ne mettent jamais le nez dehors. Mais au moins, depuis votre bureau en région Parisienne ou en Bavière, vous pouvez à peu près comprendre les goûts des Européens. Alors que depuis un bureau au Japon, c'est plus compliqué...
Aussi, dans les années 90, des constructeurs comme Fiat ou Rover avaient une image suffisamment forte pour pouvoir poursuivre en roues libres. Les Japonais -et les Coréens- se sont longtemps positionné en marque apatrides et hors-sol. L'univers de Honda, Nissan ou Suzuki est donc beaucoup plus floue. Il y a quelques années, je m'étonnais que les constructeur du Soleil Levant ne tentent pas de surfer sur la vague manga/anime. Donc ils ont davantage une clientèle d'opportunité, qui changera de crémerie parce que X propose de meilleures offres ou que suite à la fermeture de son concessionnaire, le show-room de Y est le plus près...
En attendant, j'adore cette MX-5 NA Mini GT et je ne regrette pas de l'avoir attendue !
Jusqu'ici, je ne possédais qu'une seule miniature de Mini GT : un Land Rover 110 "Gamelle Trophy".
Or, je viens justement de lire un article sur "la voiture cigarette". Après tout, en 2018, Benjamin Griveaux -alors porte-parole du gouvernement Philippe- avait taclé Laurent Wauquiez, le traitant de "candidat des gars qui fument des clopes et qui roulent au diesel."
Dans les années 80, la clope était cool. Les cigarettes Américaines faisaient parties de la panoplie du jeune yuppie (avec la BMW 325i E30.) Au point où la Seita avait créé de fausses marques Américaines ! Les intellectuels et autres artistes tourmentés se devaient de nager dans d'épaisses volutes de fumés... Au lycée, la clope vous posait son petit caïd ou la fille un peu garçonne...
Puis l'on a mis en exergue le cancer du fumeur. On a interdit la publicité (y compris la publicité détournée), taxé les cigarettes, arrêté de subventionner les producteurs de tabac et mis des messages de prévention. Ensuite, on a évoqué le cancer du fumeur passif. Désormais, il fait restreindre spatialement la cigarette. Ce fut les zones non-fumeur, puis l'interdiction de fumer dans les lieux clos. Puis on arriva à l'hystérisation : le paquet neutre, la retouche-photo des célébrités d'autrefois et l'interdiction de fumer dans les lieux publics.
Le fumeur de 2022 ne fait plus rêver. Une poignée de cloporte qui tètent un mégot sur un bout de trottoir. L'état se félicite de la baisse des ventes de cigarettes. Oui, mais il y a eu une radicalisation du public. Le jeune cadre dynamique, il fume des Havanes. Ça fait Mad Men. Quant aux artistes, aux marginaux et autres lycéens "edgy", c'est pétard obligatoire ! Autant le clopeur est montré du doigt, autant le fumeur de pet' apparait comme cool !
On en arrive là, avec la voiture. Aujourd'hui, c'est un vecteur de liberté (cf. le dernier salon Maison & Objet), une "madeleine"... Pour de nombreux hommes, passer le permis est synonyme d'entrée dans la vie adulte. C'est aller où on veut, quand on veut.
Puis il y a eu le chiffre des morts du diesel. On a longtemps balancé le chiffre de 42 000 morts par an (Extinction Rebellion lui préfère 68 000 morts.) On réduit la vitesse autorisée et impose des normes drastiques. Puis ce fut le bonus/malus, la vignette Crit'air et la chasse au stationnement en surface. Enfin, il y a hystérisation avec le réchauffement climatique (certains parlent même d'urgence climatique.) On ne veut plus restreindre la circulation ou n'autoriser que les voitures propres : on veut 0 voiture en ville et ce n'est pas négociable. Le mot-dièse #sedéplacermoinspolluer sonne comme une leçon de moral. Un magazine sponsorisé par Seat voulait même interdire la vente de petites voitures à noël !
L'automobiliste de 2030 sera honteux, comme le fumeur de 2022. Il se déplacera avec son autorisation, se trainant sur des autoroutes à une voie. La route appartiendra aux ultra-riches. Audi nous dépeint un monde où seuls les privilégiés pourront se déplacer où ils veulent, quand ils veulent. Pour les élus verts, seuls la voiture est responsable de tous les maux (accidents de la route, pollution...) La "circulation douce" sur les trottoirs, ça n'existe pas. Et voilà même qu'à Cannes, un film nous présente le "cross-bitume" (autrement dit, les rodéos urbains) comme une discipline artistique injustement interdite !
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