Alpine(s) A310 à Boulogne
Il y a deux raisons d'aller au show-room Alpine de Boulogne ! Outre l'Alpine A450 revue par Ghass Rouzhkosh, il y a une mini-rétrospective de l'A310.
Jusqu'ici, pour la renaissance d'Alpine, ils avaient surtout mis en avant l'A110. A croire que l'histoire de la marque de Dieppe avait commencé et s'était arrêté là. Pour moi qui suis né en 1978, je n'ai jamais vu d'A110 dans la rue ou dans une revue contemporaine. Pour moi, "Alpine", ça évoque plutôt la V6 rouge du directeur commercial de la boite de mon père ou l'A610 et à la limite, l'A310...
Seulement, l'A310 fut une mal-aimée. Pour les puristes, elle représentait le "début de la fin" ; un Alpine sans Jean Rédélé, dont le destin était défini depuis Boulogne-Billancourt.
Au début des années 70, l'A110 était à son apogée. Mais c'était une voiture née au temps où Alpine n'était qu'un artisan. Au fil de sa carrière, elle reçu des évolutions mécaniques. D'où des évolutions esthétiques (pour accommoder les pneus larges et un meilleur refroidissement) plus ou moins improvisée.
Il lui fallait une remplaçante plus aboutie, plus équilibrée, moins "bricolée". Ce fut donc l'A310. Elle était prévue pour le V8 de La Française de mécanique, étudié depuis 1966. Hélas, avec l'arrivée de Volvo, puis la crise énergétique de 1973, le V8 -devenu V6 PRV- joua les Arlésiennes. L'A310 débuta avec le 1,6l de la R16 TS, gonflé à 127ch. Comme l'A110 1600 S... Sauf qu'entre l'A310 pèse 825kg et l'autre, 635kg. Par rapport à l'agile berlinette, la remplaçante faisait figure de voiture pataude.
En prime, le service produit fit preuve d'amateurisme. En effet de 1972 à 1976, l'A110 et l'A310 cohabitèrent. Le service compétition décida de licencier Jean-Pierre Nicolas, Bernard Darniche et Jean-Luc Thérier, au profit de Guy Fréquelin et Jean Ragnotti. Ces derniers devaient piloter la nouvelle A310 de rallye... Mais la voiture ne fut prête qu'en 1976. Du coup, en attendant, Renault finança deux saisons de Formule Renault à "Jeannot" !
Puis en 1976, le V6 PRV 150ch arriva enfin. Du coup, à peine lancée, l'A310 1600 de rallye parti à la retraite et Ragnotti se retrouva avec une A310 V6... En rallycross !
L'A310 V6 était l'A310, telle qu'elle aurait du toujours être. Le modèle, c'était la 911. Or, entre temps, l'Allemande s'était musclée et avec ses 150ch, la Française la chatouillait à peine. Et l'on ne parle même pas du prestige et du réseau... Par contre, pour le prix de vente, elles étaient dans la même catégorie !
En 1985, l'A310 partit avec un feu d'artifice : la pack GT et ses 193ch. Boulogne-Billancourt avait décidé que Alpine n'existait plus en tant que marque. La victoire du Mans, en 1978, marqua la fin du service compétition. Et ensuite, ce fut donc la Renault Alpine (désignée a posteriori par "V6" ou "GT".) Un nouveau coup de canif pour les puristes, malgré le retour en compétition (via l'Europa Cup.)
Les A310 ont longtemps été déconsidérées. Aujourd'hui, elles ont enfin un statut "collection". L'avantage, c'est que l'on cherche davantage à les sauver. L'inconvénient, c'est un prix de vente qui grimpe en flèche. Et attention au tuning "mimile"...
Rassurez-vous, il y a également une A110, à Boulogne.
Au passage, une bulle pour l'éclairage du show-room, qui est vraiment mal fichu (et je pèse mes mots.) Et puis les posters par terre, un an après l'ouverture, ça ne fait pas sérieux.
Et bien sûr, l'actuelle A110 :
Jusqu'ici, pour la renaissance d'Alpine, ils avaient surtout mis en avant l'A110. A croire que l'histoire de la marque de Dieppe avait commencé et s'était arrêté là. Pour moi qui suis né en 1978, je n'ai jamais vu d'A110 dans la rue ou dans une revue contemporaine. Pour moi, "Alpine", ça évoque plutôt la V6 rouge du directeur commercial de la boite de mon père ou l'A610 et à la limite, l'A310...
Seulement, l'A310 fut une mal-aimée. Pour les puristes, elle représentait le "début de la fin" ; un Alpine sans Jean Rédélé, dont le destin était défini depuis Boulogne-Billancourt.
Au début des années 70, l'A110 était à son apogée. Mais c'était une voiture née au temps où Alpine n'était qu'un artisan. Au fil de sa carrière, elle reçu des évolutions mécaniques. D'où des évolutions esthétiques (pour accommoder les pneus larges et un meilleur refroidissement) plus ou moins improvisée.
Il lui fallait une remplaçante plus aboutie, plus équilibrée, moins "bricolée". Ce fut donc l'A310. Elle était prévue pour le V8 de La Française de mécanique, étudié depuis 1966. Hélas, avec l'arrivée de Volvo, puis la crise énergétique de 1973, le V8 -devenu V6 PRV- joua les Arlésiennes. L'A310 débuta avec le 1,6l de la R16 TS, gonflé à 127ch. Comme l'A110 1600 S... Sauf qu'entre l'A310 pèse 825kg et l'autre, 635kg. Par rapport à l'agile berlinette, la remplaçante faisait figure de voiture pataude.
En prime, le service produit fit preuve d'amateurisme. En effet de 1972 à 1976, l'A110 et l'A310 cohabitèrent. Le service compétition décida de licencier Jean-Pierre Nicolas, Bernard Darniche et Jean-Luc Thérier, au profit de Guy Fréquelin et Jean Ragnotti. Ces derniers devaient piloter la nouvelle A310 de rallye... Mais la voiture ne fut prête qu'en 1976. Du coup, en attendant, Renault finança deux saisons de Formule Renault à "Jeannot" !
Puis en 1976, le V6 PRV 150ch arriva enfin. Du coup, à peine lancée, l'A310 1600 de rallye parti à la retraite et Ragnotti se retrouva avec une A310 V6... En rallycross !
L'A310 V6 était l'A310, telle qu'elle aurait du toujours être. Le modèle, c'était la 911. Or, entre temps, l'Allemande s'était musclée et avec ses 150ch, la Française la chatouillait à peine. Et l'on ne parle même pas du prestige et du réseau... Par contre, pour le prix de vente, elles étaient dans la même catégorie !
En 1985, l'A310 partit avec un feu d'artifice : la pack GT et ses 193ch. Boulogne-Billancourt avait décidé que Alpine n'existait plus en tant que marque. La victoire du Mans, en 1978, marqua la fin du service compétition. Et ensuite, ce fut donc la Renault Alpine (désignée a posteriori par "V6" ou "GT".) Un nouveau coup de canif pour les puristes, malgré le retour en compétition (via l'Europa Cup.)
Les A310 ont longtemps été déconsidérées. Aujourd'hui, elles ont enfin un statut "collection". L'avantage, c'est que l'on cherche davantage à les sauver. L'inconvénient, c'est un prix de vente qui grimpe en flèche. Et attention au tuning "mimile"...
Rassurez-vous, il y a également une A110, à Boulogne.
Au passage, une bulle pour l'éclairage du show-room, qui est vraiment mal fichu (et je pèse mes mots.) Et puis les posters par terre, un an après l'ouverture, ça ne fait pas sérieux.
Et bien sûr, l'actuelle A110 :
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