Mazda MX-5(s) au 1/43e

Durant le confinement, j’ai commandé pas mal de miniatures. Elles sont arrivées au compte-goutte. Pour commencer, voici des Mazda MX-5 première et deuxième génération (dites NA et NB) au 1/43e. Et j’en profite pour ressortir ma MX-5 troisième génération, à la même échelle.

Mazda MX-5 NA
Commençons logiquement par la première génération (NA pour les intimes.) Dans les années 80, les Japonais étaient persuadés d’être les nouveaux maitres du monde ! Les rêves n'avaient plus de limite. Avec la LS400, Lexus comptait ridiculiser Mercedes-Benz et sa Classe S. Avec la NSX, Honda souhaiter donner une leçon en ingénierie à Ferrari. Et avec la MX-5, Mazda voulait imposer un roadster de petite cylindrée, alors que le genre était en voie d’extinction.

Le projet débuta en 1976, lorsqu’un journaliste Américain, Bob Hall soumit l’idée au constructeur. Les Japonais prirent leur temps ensuite. Il se procurèrent des roadsters (dont une Lotus Elan et une 124 Spidereuropa) pour en extraire les secrets. Ils effectuèrent de longues virées aux Etats-Unis, leur marché cible.
La Honda NSX et la Lexus LS400 souffrirent d’avoir été trop affadies. A contrario, la future MX-5 resta radicale : moteur longitudinal, propulsion et stricte deux places à porte-à-faux réduits. La recette d'une voiture-plaisir. Le tout avec une bouille rondouillarde et surtout, le sérieux de fabrication japonais.

Comme l'avait prévu le constructeur, la MX-5 fut un carton aux Etats-Unis (où elle était vendue sous le nom de Miata.) Mazda, le nouveau venu, s'offrit même le scalp de voitures plus prestigieuses, mais moins abouties (BMW Z1, Lotus Elan, MG R-V8...)
Ce qui fut plus surprenant, c’est qu’à son arrivée en Europe, en 1990, ce fut aussi un succès. Pourtant, Mazda y était relativement peu connu, notamment en Europe du Sud. Pour les Français, par exemple, « Mazda » évoquait surtout une marque de lampes.

Curieusement, malgré son succès, il y eu très peu de NA au 1/43e. Celle-ci provient des invendus de « The ultimate car collection ». C’était une collection Britannique de miniatures au 1/43e, créée par Del Prado, en 1999. A l’époque, le concept était nouveau et visiblement, au fil de la collection, Del Prado a improvisé. D’où la présence de miniatures aussi diverses que la Ford T, la Coccinelle ou l’Audi A4. L’avant de la MX-5 est un peu grossier, tout comme le traitement des montants de pare-brise. Mais bon, vu le nombre de NA au 1/43e, on ne peut pas faire le difficile…
Mazda MX-5 NB
J'adore la NA. J'ai eu la chance de conduire plusieurs fois celle de Mazda France et ce furent autant de moment de bonheur.

Néanmoins, honnêtement, elle avait des imperfections. Le moteur 1,6l était sous-dimensionné. L’intérieur manquait de classe, à cause des emprunts à d’autres modèles. Les phares rétractables étaient passés de mode (et ils n’étaient plus homologués pour les USA.) Partant de là, Mazda a voulu corriger tout cela avec la NB, en 1997.

Entre-temps, la donne avait changé. L’euphorie Japonaise avait laissé place à une crise tant économique que sociale, voire identitaire pour l’archipel. Mazda avait d’ailleurs dû réduire la voilure de son projet Xedos et jeter l’Amanti, sa berline premium, aux orties. BMW, Mercedes-Benz et Porsche occupaient désormais le secteur du roadster de moyenne cylindrée, tandis que Fiat et MG concurrençaient frontalement la Mimixe. La MX-5 n’était plus aussi incontournable.

L’erreur de Mazda fut d’avoir mis l’aspect design au second plan. La NB est plus puissante, plus rapide, mieux équipée, mieux finie, avec une meilleure tenue de route… Mais sa ligne était quelconque. L’avant rappelle celui de la Camaro quatrième génération, lancée en 1993.

Aujourd’hui, la cote de la NB est la plus basse de toutes les MX-5. Si vous cherchez une MX-5 d’occasion, je vous recommande la NB ! Par contre, si vous êtes davantage dans un optique frime ou collection, je vous orienterais vers la NA…

La miniature, signée par l'obscur Maxi Car, est encore plus grossière que la NA. Mais au moins, elle est relativement facile à trouver. De plus, elle est proposée dans plusieurs couleurs.
Mazda MX-5 NC
Pour faire la photo de famille, je vous ressors ma NC au 1/43e.

Elle m’avait été gracieusement donnée par Mazda lors du record à Essen, en 2010. C’est la seule du lot commanditée par le constructeur et la reproduction est de meilleure qualité (euphémisme.)

La NC arriva en 2005 et son avant fut annoncé par le concept-car Ibuki de 2003. Elle marqua d’une part la reprise en main du projet. Il fallait reconquérir le marché du roadster ! La RX-8 était dans une voie sans issue et désormais, la MX-5 jouait les porte-étendards de la marque. De plus, le constructeur reprenait son indépendance vis-à-vis de Ford et il fallait marquer le coup. Ainsi, la coupe monotype fut ressuscitée et structurée. On vit même des MX-5 GT4 au Nürburgring.

L’autre nouveauté, c’était le dédoublement de la gamme. Avec la 1,8l et la 2,0l. De plus, on pouvait désormais commander sa MX-5 avec un toit rétractable (notez qu’en France, la 2,0l était exclusivement proposée avec le toit rétractable.) On avait d’un côté une voiture destinée à une clientèle plutôt jeune et qui privilégiait la légèreté et les sensations. De l’autre, une voiture plus cossue, plus confortable mais plus lourde et surtout, beaucoup plus chère, pour une clientèle plus âgée.
Cette scission fut encore plus marquée sur la ND.

Avec la ND, la MX-5 survécu aux roadsters Fiat et MG. Elle s’imposa comme la référence dans la catégorie. Elle dépassa les ventes cumulées de la MG B roadster et approcha le million d’unités cumulées.

Par contre, elle connu une fin sans fin ! Mazda voulu s’associer à FCA pour la ND. Les Italiens voulurent d’abord concevoir une Alfa Romeo Spider sur base MX-5. Puis il fut décidé que la marque Milanaise allait se repositionner sur les moyennes cylindrées. La MX-5 sauce FCA fut réaiguillé vers Fiat, qui la déguisa à la hâte en 124 Spider. Et pendant ce temps, la NC accumulait les rides

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