Rule all mountains

Pikes Peak, cela évoque pour beaucoup un blondinet en 405 qui utilise sa main en guise de pare-soleil... Mais c'est aussi le terrain de jeu de Ducati, notamment avec le Français Bruno Langlois. Pour fêter cela, Ducati a lancé plusieurs Multistrada Pikes Peak. Voici donc celle du millésime 2022.

Comme d'habitude, chez Ducat', on commence par quelques mots du chef de produit. Ici, donc, Nicolas Antonelli.

La Multistrada possède une généalogie étonnante. En 1983, Cagiva décidait de se fournir en moteurs chez Ducati (qu'elle racheta deux ans plus tard.) L'Elefant de 1984 était grosso modo une moto d'enduro, l'Aletta Rossa, avec un moteur Ducati. C'est à son guidon qu'Hubert Auriol eu son terrible accident au Dakar. D'abord lancée en 650, l'Elefant évolua en 750, puis en 900. En 1998, l'Elefant fut remplacée par la Gran Canyon. Entre temps, Cagiva avait revendu Ducati. Ces derniers voulurent donc créer leur propre trail. Ils débauchèrent une partie de l'équipe, arrêtèrent de fournir des mécaniques à Cagiva et ainsi naquit la Multistrada, en 2003. La montée en cylindrée continua avec une 1 000, puis une 1 100 et aujourd'hui, une 1 250.

Puis on passe à un clip, sans commentaires. Point de Pikes Peak, mais des tours de circuits.

Notez l'habilité du pilote d'essai, qui parvient à jeter sa monture au freinage, tout en conservant le contrôle.

Puis Nicolas Antonelli réapparait, pour nous expliquer un explication de texte.

Ça tombe bien : le pilote d'essai Alessandro Valia (et ancien pilote de Superbike) passait par là... Comme quoi, le jeu d'acteur "esprit Cogip" n'est pas l'apanage de Stellantis...

Signalons qu'Alessandro Valia possède une combi Ducati Corse créé pour la moto.

S'en suivent 11 minutes d'explications techniques (un sacré contraste avec la présentations express de la Mercedes-Benz-AMG SL...) Et c'est toujours très didactique, avec force de schémas et de diagrammes.

La Multistrada Pikes Peak reçoit ainsi des pneus Pirelli et des jantes Marchesini 17 pouces inédits. Egalement nouvelle, la fourche arrière Öhlins. Les freins, eux, proviennent de Brembo. La position de conduite a été revue, avec des repose-pieds reculés et rehaussés (tant pis pour les petits gabarits.) De même, le guidon est désormais plus étroit et plus incurvé. Côté moteur, le V4 1,16l de la Granturismo reçoit une nouvelle électronique, développant désormais 170ch. Un mode "race" (avec ABS Ray Charles) fait son apparition et un réglage "high power" de l'accélérateur (pour une meilleure réponse.) Enfin, de manière plus anecdotique, la livrée est inspirée du Moto GP.

Avec en option, un pot d'échappement Akrapovic, afin de prévenir vos voisins, lorsque vous vous offrez une virée nocturne...

Alessandro Valia résume la moto : "Elle est faite pour ceux qui freinent tard et qui accélèrent tôt." 

Mis à part le cadre et le carénage, presque tout a été retravaillé, avec 4kg de perdu (sur une masse initiale de 190kg.) Le tout dans une recherche de la performance et de l'efficacité.

Prix : 28 990€. Elle sera disponible à partir de décembre.

Ducati peut rouler des mécaniques : au 1er octobre, la marque s'est offert un nouveau record des ventes avec 49 693 unités en 2021. L'objectif de 60 000 ventes sur l'année est à portée de main.

La marque s'offre un quatrième nouveauté, dont elle offre un teaser...

(Capture d'écran de Ducati.)