60 ans de la 4L (3)

Dernière visite de l'année à l'Atelier Renault, afin de voir la troisième fournée de R4 "historiques" (1 et 2.)

L'attraction, c'est la 4L volante, la Air4 (NDLA : pourquoi ne l'ont-ils pas appelé "4 ailes" ?) C'est une collaboration de Renault et TheArsenale (derrière lequel on retrouve Patrice Meignan, créateur de l'Ecurie.)
L'Air4 est une espèce de gros drone quadrirotor avec des moteurs électriques de 4x95kg. Il peut voler à 26m/s (environ 85km/h), à une altitude de 15m (même s'il peut théoriquement atteindre 700m.) Sur la vidéo, on voit bien que l'Air4 vole. Mais malgré une carrosserie en carbone, il n'est pas capable d'embarquer un passager.

En 2021, on sait faire des voitures volantes. TheArsenale en commercialise d'ailleurs.
XPeng semble être l'un des constructeurs les plus motivés. Son UAM peut embarquer une masse (passagers + bagages) de 200kg et voler à 130km/h.
Surtout, XPeng plaide pour un cadre légal permettant à des véhicules de voler de manière autonome à très basse altitude. Là, cela deviendrait du Jules Verne ou du H.G. Wells ! A ce moment-là, plus de problèmes d'embouteillages et en théorie, plus besoin de chaussée bitumée (Anne H. serait contente.) Par contre, il faudrait dégager les lampadaires et autres câbles électriques aériens. Enfin, il faudrait définir où l'on peut voler et où on peut atterrir...

Une Plein Air. J'en avais croisé une à Rétromobile 2019, mais c'était une (mauvaise) réplique. Celle-ci est a priori une vraie, avec de jolies chromes. Même si j'ai des doutes sur ces feux arrières.

Créée par Sinpar en 1968, la Plein Air était dans l'air du temps. A la croisée des réflexions sur des tout-chemins et des voitures destinées à la saison estivale.
En 1968, seules les Cadillac et les Rolls Royce disposaient de l'air conditionné. Voilà pourquoi on avait tendance à vouloir faire tomber le toit et les portes...
Malheureusement pour Renault, Citroën dévoila la Mehari quelques jours après la R4 Plein Air. Renault répliqua avec la R4 Rodéo en 1971 et la Plein Air quitta le tarif après une carrière très discrète.

Jean-Jacques Rey est une de ces figures typiques des premiers Dakar : un peu aventurier, un peu tête brulée et un peu pilote. Il disputa un premier Dakar en 1986. En 1987, il arriva hors-temps à un point-stop. Il décida alors de rallier Dakar par le chemin des écoliers.
Face au succès des raids, il eu l'idée d'organiser des raids pour amateurs. D'où la création de la société Désertours, avec notamment le Trophée Rose des Sables. En 1996, lors d'une escapade dans le Sahara, nouvelle idée : le Trophée 4L.
Depuis 25 ans, des jeunes de 18 ans à 28 ans roulent ainsi chaque année à travers le désert. Il s'agit d'une course d'orientation (sans chronomètre.) Le succès ne se dément pas. Notez que sa fille, Géraldine Rey, a pris le relais de l'organisation.

La R4 Gendarmerie est incontournable. C'était une image d’Épinal de la France rurale. C'est d'ailleurs la seule R4 que j'ai au 1/43e !
Dans les campagnes on avait un rapport ambivalent aux gendarmes. D'un côté, c'était souvent des personnes venues d'autres régions de France, donc des intrus. Qu'est-ce qu'ils viennent nous expliquer ce qu'on peut faire (ou pas) chez nous ? D'un autre côté, c'était une présence rassurante et on était bien content de les trouver. Bon gré, mal gré, ces "étrangers" finissaient par faire parti du décor.

Après, voilà... Aux Etats-Unis, dans les campagnes, vous avez les State Troopers, avec leurs 4x4 (avec fusil à portée de main), leurs chapeaux circulaires, les tenues cintrés et en option, les Aviator. "STATE TROOPER ! LEMME SEE YOUR HANDS, SIR !" Ça a toujours été photogénique. Alors qu'en France, c'était la R4, les képis et les gros pulls avec liseré blanc... "Gendôrmerie nôtional. Veuillez nous présenter les pôpiers du véhicules." Forcément, ça fait moins rêver...

On termine avec le concept-car SUITE N°4 de Mathieu Lehanneur. Une R4 avec une partie arrière transparente, évoquant une suite d'hôtel. Notez le coussin en losange. C'est gentillet.  

La voiture est sympathique en soit. Mais je trouve que globalement, ce soixantenaire manquait d'ambition. On sent que les budgets étaient vraiment ridicules. A minima, la R4 aurait mérité une tournée à travers la France. Même si, bien sûr, avec les confinements, les annulations de salons, etc. C'était compliqué de s'organiser.

Commentaires

Articles les plus consultés