Toyota, l'éveil d'un empire

Ce n'est pas parce qu'un livre est ancien, qu'il n'est pas bon. ETAI propose des remises sur différents sites. L'occasion de (re)découvrir des titres comme Toyota, l'éveil d'un empire, de Xavier Chauvin.

Xavier Chauvin est un ancien journaliste de Rétroviseur. A l'occasion, il est nippologue. Ainsi, après Voitures japonaises: 1960-1975 l'époque héroïque, en 2005, et Nissan Fairlady Z: Le samouraï du bitume, en 2006, il signa donc une ouvrage consacré à Toyota, en 2010.

Autant de livres injustement boudés. Du coup, lorsque je suis venu voir ETAI avec Les voitures Chinoises, ils m'ont dit : "On a déjà donné !"

En attendant, on comprends que Xavier Chauvin connait son sujet.

L'ouvrage couvre toute l'histoire de Toyota, des débuts à 2010, date de parution de l'ouvrage. On assiste ainsi à l'ascension du constructeur.

2010, c'est justement l'apogée de Toyota, juste avant le Priusgate. Il a profité du marasme Américain pour prendre un leadership en terme de vente. Mais Toyota était également le leader en terme technologique (avec l'hybride) et en terme commercial (avec une forte présence dans les GOM.) Le constructeur Japonais se sentait pousser des ailes, n'hésitant pas à faire la leçon à ses concurrents.

Chaque époque est illustrée de chiffres de vente, pour que la progression soit palpable.

Il y a également un focus sur les "classiques" à la fin.

TOUS les modèles sont évoqués, avec une iconographie très riche. Et des escapades, comme ces images des premiers tests en matière de sécurité.

Incontestablement, on sent bien le travail en amont et la volonté de s'appliquer.

Typiquement, c'est le genre de sujet qui mériterait 500 pages. Ne serait-ce que pour expliquer le Toyotisme ou le fonctionnement en keiretsu. Toyota a triomphé parce qu'elle était une entreprise Japonaise et elle a chuté parce qu'elle était une entreprise Japonaise.

Xavier Chauvin a opté pour un format de 190 pages qui est un mauvais compromis. Le prix est plus élevé qu'un 128 pages et il n'y a pas l'exhaustivité d'un 500 pages. D'où un ouvrage très touffu et parfois inaccessible au profane.
Pour autant, les livres en français sur Toyota sont rares. Je le recommande à celui qui s'intéresse à la marque.