F1 : Schumacher aux stands, Hülkenberg en piste
Le choix d'un pilote est basé sur différents facteurs et l'on voit bien que l'Allemand a grillé ses cartouches une à une.
En 2022, Mick Schumacher était face à Kevin Magnussen. Il était censément une étoile montante, alors que le Danois n'a jamais été très haut dans la hiérarchie des pilotes. Surtout, il faut se rappeler que le Schu-schu redoublait chez Haas, tandis que KaMag a été recruté au dernier moment. Magnussen n'avait pas touché une F1 depuis un an, lorsqu'il arriva à Bahreïn... Où il termina pourtant 5e. Aucun pilote n'a vraiment pris l'ascendant. Magnussen est bien meilleure en qualification et Schumacher, en course. Lors de les deux arrivées dans les points de l'Allemand, le Danois termine derrière lui... Sauf que lorsque Magnussen devance son équipier, c'est souvent pour marquer des points. Il en a ainsi accumulé le double de la soi-disant star. Donc, pour la vitesse, ce n'est pas ça.
En délicatesse chez Ferrari, Mick Schumacher a successivement prospecté chez Aston Martin (à l'invitation de Sebastian Vettel) et chez Alpine. Sans succès. Il tenta ensuite de réintégrer l'orbite de Ferrari. Les patrons d'écuries sont comme les présidents de club de football : ils ont le droit de recruter et de licencier d'un claquement de doigt, mais ils exigent de la fidélité de la part de leurs poulains. C'est comme ça. En tentant un piteux retour au bercail, après deux transferts avortés, l'Allemand s'est grillé.
On disait que l'avantage de Schumacher, c'était l'aura de son nom. Après le Red Bull Ring, effectivement, il a fait parler de lui. Mais le "bruit" autour de la pole de KaMag à Interlagos fut au moins aussi important. La plupart des pilotes de F1 modernes manquent de personnalité. Schum Jr a en plus un milieu familial (à commencer par sa sœur, Gina) qui l'a cerné de barrières. Au temps de la F4, c'était normal de le protéger des médias, mais en F1... La seule chose extra-sportive que l'on sait de lui, c'est qu'il aime jouer aux échecs ! Comment voulez-vous le vendre à des sponsors ?
A l'arrivée, la valeur ajoutée de Mick Schumacher au sein de Haas est assez faible. C'était la conclusion de Günther Steiner.
Son message, diffusé sur Twitter et Instagram nous dit qu'il n'a rien de prévu pour 2023. Pourtant, cela faisait plusieurs semaines qu'il était en sursit... Globalement, cette saison aura été marquée par la nullité des managers de pilotes de F1 : 0 en anticipation et 0 en communication.
Après dans la F1 moderne, on peut faire une ou deux saisons blanches. Tout n'est pas perdu...
Ainsi, Mick Schumacher va être remplacé par Nico Hülkenberg. "Hulk" peut montrer a son compatriote qu'on peut revenir ! C'est même le deuxième retour d'Hülkenberg, qui avait passé 2011 sur le banc de touche.
Encore plus bizarre : la dernière saison complète de l'Allemand fut 2019. En 2020, il remplaça trois fois Sergio Perez chez Force India et en 2022, il joua deux fois les doublures de Sebastian Vettel. Votre pilote teste positif au covid ? Faites appel à Hülkenberg !
Sûr de revenir un jour, il refusa les appels du pied du WEC.
Globalement, il possède une réputation flatteuse auprès de la "comu F1". Pourtant, en neuf saisons complètes, il n'a jamais inscrit de podium. Il a laminé Paul di Resta, Esteban Gutiérrez et Jolyon Palmer, mais il a été dominé par Sergio Pérez et Daniel Ricciardo. Bon pilote d'essai, il n'a jamais vraiment été un leader.
En fait, en tant que pilote trentenaire, de niveau "moyen ++" et sans aucun charisme, il fait double-emploi avec Kevin Magnussen ! Aussi, Haas n'avait pas vraiment d'alternative. La fin de saison de Mick Schumacher est franchement calamiteuse et Ferrari a tenté de pousser Antonio Giovinazzi. Donc c'est un choix par défaut.
Enfin, il faut noter le très faible turnover de la F1 actuelle. Les écuries n'osent plus miser sur des débutants. Elles préfèrent embaucher un pilote chevronné, même sur le déclin (Daniel Ricciardo étant l'exception qui confirme la règle) ou n'ayant pas couru pendant une ou deux saisons (cf. Alex Albon, Fernando Alonso, Kevin Magnussen et donc Nico Hulkenberg.) Quant aux rookies, il faut noter qu'à l’exception d'Oscar Piastri, ils avaient tous disputé au moins un "vendredi".
Conclusion : si Théo Pourchaire veut aller en F1. Le principal, ce n'est pas de gagner un championnat, mais d'effectuer d'autres FP1 !
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