On heartache avenue

Le Peugeot Avenue a rejoint la longue liste des show-rooms de constructeur ayant fermé. Bientôt, ça sera un magasin Bulgari. Dire que c'était là, en début d'année, que Sébastien Loeb (et ses équipiers du Dakar) avait organisé une séance de dédicace.

La fermeture du Peugeot Avenue fait suite à la réorganisation du groupe. Au même titre que la fermeture du siège, avenue de la Grande Armée et celle du C42. Trop petit, pas assez rentable, il était condamné. On peut aussi soupçonner la mairie de Paris de vouloir écarter les constructeurs...

Le "Peugeot Avenue" a ouvert en 1990 au 136 avenue des Champs Elysées. Un peu plus bas, au 115 (dans l'actuel magasin Boss), Simca, puis Talbot ont eu un show-room. A priori, Peugeot l'a utilisé quelque temps, avant de déménager au 136.

L'idée, inaugurée par le show-room Mercedes (qui est désormais un magasin Etam), c'était d'utiliser les voitures comme un produit d'appel. Les gens venaient pour la 402 Darl'mat ou le 3008 et ils repartaient avec des peluches ou des miniatures. C'est donc la fin de cette idée de privilégier le merchandising.
En plus, les gammes des généralistes comptent désormais une demi-douzaine de modèles ; il n'y a plus un best-seller qui porte le reste de la gamme (cf. la 205 en son temps.) Il faudrait donc de l'espace pour présenter toute cette gamme. Or, le Peugeot Avenue n'a de la place que pour 3 ou 4 voitures.

Le nouveau modèle de communication des constructeurs, c'est de s'inviter dans les salons branchés ou d'ouvrir des pop-up store. C'est le one shot. Idem en sport auto, où il vaut mieux faire Pikes Peak ou des records sur circuit. Plus de sièges ou de show-rooms en centre-ville, c'est une immobilisation trop importante. Les actionnaires ont horreur de cela. Le seul foncier, ce sont les concessionnaires.  Ils vont s'implanter au fin fond des zones industrielles, où ils ont davantage de m². Avec une poignée de points pour couvrir tout un département.

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