Folie'Flore 2019

Je ne suis pas qu'un journaliste auto ! Je sais aussi parler d'autres choses, notamment de jardins... Ca m'a valu d'être invité à Mulhouse, pour l'exposition Folie'Flore.

Mais que voulez-vous, chassez le naturel... Même dans une exposition de jardins, je finis par traquer des mécaniques...
On commence par ce tracteur British Leyland 154. Le 154 fut produit de 1969 à 1979. La désignation correspondait à 1,5l, 4 cylindres. En 1968, BL rachetait BMC et les tracteurs Nuffield changeaient de nom.
Comme c'était du British Leyland, vous devinez la suite... Le gouvernement Thatcher imposa à BL de se recentrer sur l'automobile. Tant pis pour les tracteurs agricoles, qui avaient pourtant un succès certain. Marshall racheta la branche avec un projet de transfert et de modernisation de la production. Ce fut bien sûr un bide et l'ex-British Leyland mit la clef sous la porte en 1985.

Le stand de la ville d'Ottmarsheim rendait hommage aux travaux d'élargissements du Canal du Rhône au Rhin, à la fin des années 40. C'est tellement rare, de nos jours, de glorifier les métiers manuels...

Les camions jouèrent un rôle certain dans ces travaux. C'était le temps de la mécanisation du génie civil. Les constructeurs de poids-lourd y allèrent à reculon, sauf Berliet, qui finit par balayer ses rivaux Français...

Folie'Flor, c'est aussi une foire. Le concessionnaire Mitsubishi-Nissan de Mulhouse y expose crânement sa gamme. Notamment le nouveau L200.

 Non, tous les Piaggio Ape ne sont pas des food-trucks ! Celui-ci sert de présentoir à bougies...

Mais bien sûr, il y avait l'incontournable Citroën Type H food-truck !

Et dans un recoin interdit au public, une silhouette de pick-up Ford...

Pour qui a l’œil, l'automobile est partout, partout !

Tenez, dans cette serre, il y a un groupe électrogène Subaru !
En 1945, Nakajima Hikoki KK, célèbre avionneur, n'était plus qu'une collection d'usines en ruine. Le groupe Fuji Heavy Industry naquit sur ces ruines et il débuta par la production de groupes électrogènes Robin.  Fuji mit un moteur Robin dans un cadre et ça donna les scooters Rabbit. Il fit de même avec une voiturette et ça donna la Fuji Cabin. Puis ce fut la Subaru 360... Fuji se diversifia dans les bus, les métros et il (re)devint avionneur. Pour les appel d'offres militaires, FHI avait pris l'habitude d'arroser les décideurs de l'armée Japonaise. Le scandale éclata à la fin des années 90. Démasqué, FHI devint Subaru Group. Il abandonna les bus et les métros. En 2017, il décida de se recentrer sur les voitures et les avions. L'ex-Robin fut absorbé par Yamaha.