Le repos des braves

"Votre destination se trouve à 100 mètres sur votre gauche." Je scrute donc le flanc gauche de la rue. Là, j'aperçois un Talbot 1100 VF2 défraichi. Ça mérite un post Instagram ! Je reviens donc sur place après mon rendez-vous...

J'aime bien le Talbot 1100 VF2. C'était une vision fréquente dans mon enfance (NDLA : et pour cause, il était encore produit !) Alors qu'avec ses rondeurs très sixties, il était complètement anachronique au milieu des "caisses carrées".
Malgré lui, le 1100 VF2 était aussi un symbole de l'incompétence de PSA, au début des années 80. Héritage de Simca-Chrysler, la berline 1100 resta au catalogue jusqu'en 1982. Malgré un âge canonique et surtout, l'arrivée de la plus moderne Horizon. Mais la version utilitaire, elle, poursuivit son chemin, PSA n'ayant pas d'équivalent. Citroën ayant retardé l'arrivée du C15 pour ménager l'Acadiane !
Peugeot voulait donner à Talbot une image access premium, avec des produits modernes, dynamiques et suréquipés... Et vous aviez la 1100 VF2 qui en était l'exacte antithèse, au milieu des Samba et Tagora !

Vous allez me dire : "Pourquoi les photos sont-elles ici et non sur Instagram ?"

Parce qu'en fait, c'est un véritable cimetière d'utilitaires tricolores des années 70, 80...

On commence par ce Saviem SM8 grande-échelle, visible derrière la Talbot.

Le long de l'entrée, une autre grande-échelle. Le "Magirus" est trompeur. Il ne s'agit pas de Magirus-Deutz, mais du carrossier industriel, spécialiste du camion de pompier. Bien que filiale de Magirus-Deutz, Magirus carrossa des véhicules d'autres marques. On a donc ici affaire à un Saviem SM7.

Notez que le SM7 et le SM8 empruntèrent leur cabine au SG2.

J'aurais volontiers demandé à quelqu'un de m'ouvrir, mais il n'y avait personne sur place.

Le propriétaire des lieux a placé des Algeco et des épaves récentes devant la grille. Sans doute pour éviter que les curieux comme moi n'y jette un œil...

Derrière le Saviem SM7 Magirus, il y a un Citroën C35. En tenant mon portable à bout de bras, j'ai réussi à l'immortaliser... Notez aussi le Renault Master 1, au fond.

Exportateur d'utilitaires d'occasion ayant fait faillite ? Collectionneur qui a accumulé et surestimé les moyens nécessaires pour remettre en état ses jouets ? Ou bien casse sauvage ?

En tout cas, tout ces véhicules sont sans doute irréparables. Les vitres sont souvent brisées (vandalisme ?) Et l'humidité gangrène la structure, qui finit par rouiller.

A travers un trou de souris, je trouve un angle pour prendre le Master de face. Et là, une DS (ID/DSuper/DSpécial ?) apparait.

C'est une vraie caverne d'Ali Baba !

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