Les voitures Chinoises, version 2023

Suite de mes impressions chinoises. Déjà six ans que je n'avais pas été en Chine. Les gens, les mentalités et même l'architecture avaient peu évoluées. Les voitures, par contre...

Shanghai

A Shanghai, les taxis Volkswagen ont (presque) disparus. Plus aux breaks hybrides Roewe Ei5. Oui, la photo fut prises depuis un taxi Roewe Ei5 !

La prise de pouvoir des "marques pures" (Roewe, Byd, Zeekr -Geely- et dans une moindre mesure, Ora -Great Wall-) est tangible. Elles ont profité de la migration vers l'hybride, puis les électriques, pour prendre le pouvoir.

Le portrait-robot de la voiture Shanghaïaise, c'est un modèle "propre" d'une marque pure. A l'instar de cette Roewe e550.

Quid des "nouvelles marques" ? Il faut davantage les chercher dans la circulation. Tel ce SUV NIO...

Par contre, elles squattent les allées des centres commerciaux ! Les constructeurs Chinois de VE se marchent dessus littéralement...


Quid de Leapmotor, le nouveau meilleur ami de Stellantis ? On m'a dit : "Joest, il y a un show-room Leapmotor. Viens-voir, yatangaki !" Je n'avais pas mis mes claquettes, mais l'esprit était là... C'était le seul show-room abandonné que j'ai vu ! Issou ! Y'a pas à dire, Stellantis sait choisir ses partenaires, Issou !
C'était juste un show-room, ça n'avait rien de significatif. Passons aux chiffres. Li Auto, 284 647 ventes sur les 10 premiers mois de 2023. NIO, 126 000 unités. XPeng, 101 000 unités. Leapmotor, 88 827 unités... Oui, mais contrairement aux autres, Leapmotor se focalise sur les petits modèles. Donc, il a vocation à faire davantage de volume.

Depuis une dizaine d'années, les voitures propres reçoivent une plaque verte. Mais cette attribution n'est pas rétroactive. Ainsi, cette FAW-Toyota Prius 2 devait se contenter d'une plaque normale.

Côté utilitaires, là aussi, SAIC a pris le pouvoir. Les Maxus sont les rois du macadam.

Les utilitaires chargés au-delà du déraisonnable, sont beaucoup plus rares.

Il faut dire que la Chine tente de corriger ses mauvaises habitudes. Sur les aires de repos, on voit fleurir ces petites BD. Les camions surchargés sont proscrits.
Les conducteurs qui s'endorment au volant, terminés aussi. Il faut dire qu'en Chine, il n'y a pas de chronotachygraphe. Les quais et autres outils de manutention sont rares, surtout à la campagne. Les chauffeurs épuisés enfilent les kilomètres, sans pause. Il y a pas mal de vidéos d'embouteillages avec un camion qui déboule, sans s'arrêter.

Si le jour, Shanghai laisse une impression éclatante de prospérité, la nuit appartient aux sans-grades. Le lumpenprolétariat se balade à scooter. Puis il y a ces "migrants intérieurs", qui ramassent cartons, bouteille ou ferraille. Au moins, maintenant, leurs vélos-cargo ont parfois une assistance électrique.

Jiangsu et Zhejiang

Il y a un gros écart de parc. Des voitures plus anciennes, donc moins d'électrification, donc davantage d'étrangères. Pourtant, au-delà de Volkswagen, GM et au second plan, Honda, Nissan et Toyota, les étrangères sont rares. Disparus, les Mitsubishi et Suzuki, cadors du marché Chinois des années 95-2005. Ford n'existe plus qu'à travers les Bronco, Transit et Ranger. Dire qu'à une époque, la classe moyenne se serait battue pour une Focus ! Et que dire de Peugeot-Citroën...

25 ans après la massification de l'accès à l'automobile, le marché du Pays du Milieu reste très volatile. Sur le court terme, cela favorise les nouveaux entrants, mais à long terme, difficile de planifier.

Les Chinoises des années 2010 ont très mal résisté à l'épreuve du temps. Brilliance BS4, Chery QQ, Geely CK, Lifan 320, Great Wall Peri, etc. se sont volatilisées. Cette Byd G3 est une espèce en voie d'extinction !

Par contre, une quinzaine d'années après sa fin de production, la SAIC-VW Santana continue de rendre service à la campagne. Elle reste très diffusée, c'est dire sa solidité. Il ne faut pas chercher plus loin la raison du succès de Volkswagen en Chine... Encore qu'aujourd'hui, ses ID ont du mal à convaincre.

Les VU sont proportionnellement plus nombreux. Désormais, en Chine, pick-up est synonyme de Great Wall Wingle. Les rivaux sont au tapis. Quant au Ranger, il sert davantage pour frimer devant le Macumba, que pour transporter des sacs de ciments...

En ville, les fourgons ont pris le pouvoir. Aux champs, par contre, les vans de poche sont toujours au poste. Ce Wuling très fatigué sert de taxi collectif. Nul doute qu'au démarrage, tous les témoins lumineux s'allument et qu'il doit émettre un ou deux "bruits". Mais tant que ça roule, pas de problème !

Autre vision familière : le triporteur. Il est notamment prisé par les vendeurs ambulants de fruits et légumes.

Et toujours, des GT et SUV de prestige (Urus, Levante...), ici et là. Y compris dans les endroits les plus misérables. Ils ont tendance à rouler trop vite pour être capturer. Par chance, cette 911 cabriolet est ralentie par la Geely devant elle...

Epilogue

Retour à Shanghai avant le vol pour Paris.

Ce photographe de rue vous propose des photos dans un décor "vieux Shanghai". Il possède quantité de chapeaux, de manteaux et surtout, un pousse-pousse et une "ancienne" (probablement un Land Cruiser recarrossé au tractopelle.)

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