Go !

Aujourd'hui, c'est cinéma ! Voici un film Australien consacré au karting. Sorti en 2020, Go ! n'a jamais été projeté en France, pour cause de pandémie. Mais il est disponible sur les plateformes de streaming (et en DVD Import.)

Tout à commencer lors de recherches sur internet, un peu au hasard. Une affiche de film apparait, avec quatre personnes autour d'un kart. Lee titre, Go!, est intriguant. Il rappelle le "sponsoring subliminal" d'un cigarettier, au début des années 2000...

En plus, le DVD n'est proposé que sur d'obscurs site de ventes en-ligne australien. Donc un must-have !

C'est le premier film d'Owen Trevor. Néanmoins, ce n'est pas un novice : c'était l'un des réalisateurs de Top Gear. On lui doit notamment le Pôle Nord en Hilux ou le "reportage" en Chine. Lorsque Jeremy Clarkson a été licencié, Owen Trevor est retourné dans son Australie natale, pour tourner un film.

Un film un peu exotique, un sujet rarement traité, un réalisateur a priori passionné... La recette semble alléchante.

On a hâte d'appuyer sur "play" !

Voici Jack (William Lodder), le héros. Après la mort de son père, il a été "défavorablement connu ds services", à Sydney. Du coup, sa mère a déménagé dans une petite ville, où Jack se découvre une passion pour le karting.

Dean (Cooper van Grootel) est le "méchant". Fils d'un richissime patron d'écurie, c'est une tête-à-claque, persuadé d'être le meilleur pilote du monde.

Mandy (Anastasia Bampos) est la petite sœur de Dean. Passionnée de mécanique, elle a pour modèle Leena Gade. Elle se sent frustrée dans l'écurie familiale et elle préfère aider Jack.

Colin (Darius Amarfio Jefferson) est l'ami gaffeur de Jack. Il s'improvise mécano.

Ted (Rhys Lander) est un ancien pilote. Après l'accident mortel de son meilleur ami, lors d'une course de kart, il raccroche le casque et ouvre une piste. Il reste cloitré dans sa caravane. Jack réussit à la convaincre de le coacher. Alors qu'il avait refusé de prendre en main Dean.

On a les personnages typiques d'une teen comédie tendance sportive. Le scénariste, Steve Worland, possède d'ailleurs une expérience certaine du genre. Au bout de 5 minutes, on comprends que Jack va vaincre Dean et qu'il aura Mandy.

Visiblement, Owen Trevor est conscient de la faiblesse du scénario. Au point de glisser ici et là de discrètes "rupture du quatrième mur".
Au moins, c'est un travail de pro, sans incohérences dans l'intrigue ou la continuité.

Au moins, il y a les décors : les garages rouillés, les paddocks un peu bordéliques... On sentirait presque l'huile de ricin !

Aussi, les scènes de course sont bien filmées et dynamiques. Et sans images de synthèse.

Les divisions de l'écran (qui disparaissent dans la version Netflix) rappellent une certaine émission de la BBC...

Toutes ces années à travailler pour eux, cela finit forcément par influencer.

Clin d’œil aussi avec cette scène où Jack, Mandy et Colin, transforment un vieux kart loisir en machine de compétition. Le tout en s'envoyant des vannes. Il ne manque qu'un "Jack, you infantile pillock".

Owen Trevor prend le temps de filmer Busselton. Une localité sur la pointe sud-ouest de l'Australie. Située à 200km de Perth, elle est à l'écart de la route 1, d'où son côté enclavé. Une ville calme, avec des plages interminables...

Go! déçoit. Rétrospectivement, on apprécie At any price, pour son côté moins manichéen et sa description de la vie dans les paddocks. Veloce come il vento, lui, possédait des personnages principaux plus nuancés et des personnages secondaires plus attachants.

Go! se veut un "divertissement familial". Effectivement, il plaira aux enfants et aux pré-ados. Les autres, par contre... C'est distrayant, mais la forme est très inégale. Un film pas forcément incontournable, en définitive.

(Capture d'écrans de Netflix et de Top Gear.)

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