Grand Prix Karting 2022
Le karting professionnel visite le Circuit Carole depuis 1994, de manière très irrégulière. L'édition 2019 avait été un succès. Hélas, pour cause de Covid, il n'y eu pas d'édition 2020 ou 2021. Cette édition 2022 est donc un évènement.
L'ASK Rosny 93, le club organisateur, ce n'est pas n'importe qui. Il a révélé Esteban Ocon, Alexandre Prémat, Théo Pourchaire, Kevin Estre... Et depuis peu, on peu rajouter Doriane Pin parmi les "alumni". Les parents se bousculent pour y inscrire leurs bambins (et il y a une liste d'attente.)
Une pensée pour Jean-Pierre Deschamps, homme-orchestre de l'ASK Rosny 93, depuis sa création. Décédé en 2021, il n'aura donc pas vu le karting revenir à Carole.
Pourquoi est-ce important que le kart aille à Carole ? D'une part, c'est la piste la plus proche de Paris.
Surtout, vu d'un kart 125cm3 KZ2, le tourniquet des motards est un "circuit long". D'ordinaire, le kart se joue sur les trajectoires. Ici, il faut gérer le peloton et surtout, l'aspiration. On est plus proche du cyclisme ou de la Nascar. Ci-dessous, on a un train de deux karts (à droite) et un groupe de chasse de trois karting !
Le petit poucet de l'épreuve, c'est Maxime Grillon. Il part 4e de la finale.
La finale est un vrai régal. Cela débute par un duel entre Hubert Petit et Nelson Bondier. Paolo Besancenez et Maxime Grillon jouent les observateurs. Ce dernier rattrape les leaders. Un temps 2e, il peut viser la gagne... Puis les Tony Kart d'Adrien Renaudin et Nicolas Picot progressent lentement, mais sûrement. Ils parviennent à faire la jonction. Puis, ils passent les leaders.
A l'issue d'une bagarre à six dans un mouchoir de poche, Nicolas Picot s'impose. Très opportuniste, Paolo Besancenez prend l'argent. Pour le régional de l'étape, c'est presque une victoire ! Adrien Renaudin décroche le bronze.
KZ2 Master
Il s'agit d'une épreuve pour pilotes de 30 ans à 45 ans.
La star, c'est Nelson Panciatici. Ancien de l'ASK Rosny 93, l'ex-pilote Alpine, retrouve le kart le temps d'un week-end.
Poleman, Mathieu Legout mène de bout en bout. Paul David passe 15 tours blotti dans son échappement, mais rien n'y fait. Pour la troisième marche, on attend l'un des frères Leder. Mais c'est le Belge Alexandre Vincendet qui monte sur l'estrade...
On reconnait Marie-Noëlle Deschamps (à droite), veuve de Jean-Pierre Deschamps et présidente du club. Son fils Raphaëlle Deschamps (à gauche) est vice-président.
Autant les jeunes du KZ2 "tout court" ont été discipliné, autant en Master, c'est une bataille de chiffonnier. D'ailleurs, Nelson Panciatici ne passe pas le premier virage ! Seul sur le sable, les yeux dans l'eau, mon rêve était trop beau...
KZ2 Gentleman
Une course pour les 45 ans et plus. En pole, Claude Monteiro. Il est le PDG de la société Montoit (NDLA : traduction littérale de "Monteiro") fondée par son père Manuel. Il a logiquement couru pour l'Estoril Racing Team. Lui aussi, il replonge. C'est dire l'attrait de l'épreuve pour les passionnés.
Le Franco-Portugais prend les commandes, mais Emmanuel Ducrot lui mène la vie dure ! Ce dernier est cerné de pilote Birel-ART, avec Jérôme Lardenais et Benoit Portmann. Plusieurs fois en tête, Emmanuel Ducrot est leader au dernier passage. Emmanuel Monteiro est second et Jérôme Lardenais, troisième. Dans l'ultime épingle, les Birel-ART plongent. Le damier est juste après la réaccélération. Emmanuel Monteiro s'impose d'un fil, devant Jérôme Lardenais et Benoît Portmann.
La confusion est telle, qu'Emmanuel Ducrot est étonné de n'être pas appelé pour le podium !
Habitant à un jet de pierre du siège de Montoit, je ne peux qu'être content pour Emmanuel Monteiro. Néanmoins, je suis déçu pour Emmanuel Ducrot. Notez qu'en tant normal, son kart est aux couleurs d'Ayrton Senna avec une livré façon Lotus JPS.
En résumé, le Grand Prix Karting gagne à être connu. Le Circuit Carole est déjà bien plein, mais vu le spectacle, l'ambiance et l'entrée gratuite, il devrait y avoir encore plus de monde !
Vivement la prochaine édition.
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