Meet the New Model at NIO Product Launch Event

NIO s'offre un nouveau keynote. La grosse annonce du jour, c'est le SUV ES7.

La présentation débute par une introduction au constructeur, we are NIO.

On y voit les dates importantes. L'épisode fondateur, c'est 2015 et la victoire dans le premier championnat de Formule e (NDLA : en fait, l'équipe s'appelait alors "Team China" ; elle ne devint NIO qu'en 2017.)

2016 et la mystérieuse hypercar EP9. Elle battit plusieurs record en électrique, puis on entendit plus jamais parler d'elle.

Le SUV ES8 de 2017, premier véhicule construit en série. Les livraisons ne débutèrent qu'en 2018. Signalons également qu'il est produit chez JAC. Un généraliste moribond, avec des moyens de production sous-utilisés.

Avec le SUV ES6 et le SUV coupé EC6, NIO lança sa première berline, l'ET7, en 2021. Elle n'est a priori toujours pas produite, alors que depuis, il annonce une seconde berline, l'ET5.

Par rapport à la tripotée de constructeurs Chinois de VE, il se distingue avec sa politique de remplacement. Il est ainsi possible d'échanger sa batterie, voire d'en emprunter une plus grosse.

Charger, échanger, améliorer (可充 可换 可升级), c'est le slogan du constructeur.

Il tente également de créer une communauté. NIO organise des auto-tours et des festivals réservés aux propriétaire de NIO. Une manière de revitaliser une culture des clubs de voitures, très populaire en Chine dans les années 2005-2015, puis qui s'est estompée depuis.
Sachant qu'il y a également un système de points. Un propriétaire qui offrira bénévolement ses bras à l'un de ces événements ou qui déposera le premier un acompte pour un nouveau modèle, gagnera des points supplémentaires.

Un second clip nous présente lui l'origine du logo. Ainsi, il s'agit d'un ciel stylisé, qui représente la vision. En bas, le chevron est la terre, ce qui représente un plan d'action pour l'atteindre. 

Un logo sobre, typique des constructeurs Chinois actuels.

Puis William Li, le PDG et fondateur de la marque, fait son entrée.

Mise en production des ET5 et ET7, accord technico-industriel avec Geely (via Lotus), expansion internationale... Il y a pas mal de sujets sur lesquels on aimerait l'entendre. A la place, William Li préfère se féliciter du passage du cap des 200 000 unités, un peu plus d'un an après celui des 100 000 unités.
En terme de production de VE, NIO et son rival XPeng ont fait les break sur les autres "nouveaux constructeurs". Pour autant, l'objectif, tant en terme d'équilibre financier que de poids économique, il est à un demi-million d'unités par an. Et tout les deux en son loin...

Les mise à jour logiciel "over the air", c'est de plus en plus fréquent. NIO propose également de mettre à jour le hardware. Ainsi, il a successivement proposé de nouveaux écrans centraux (2019), de nouveaux clusters d'instrumentation (2020) et une clef sans contact (2021.)

Depuis l'été dernier, NIO a nommé l'ensemble de ses éléments électroniques (infotainment et système dédiés à l'autonomisation) "tremble". Pour rester dans les arbres méconnus, voici l'aulne.

Aulne offre des rétroviseurs numérique de meilleur qualité, un écran de caméra de recul avec une plus haute définition, etc. En plus, il y a un mode "chill out" où les sièges s'inclinent et la hifi diffuse de la musique douce. Et pour une raison inconnue, NOMI mate, l'assistant numérique, prend le look d'un rappeur des années 90.
Tout cela pour 9 600 yuans (1 400€) ou 12 600 yuans (1 800€) avec une antenne 5G en plus.

Vous pourrez prendre rendez-vous avec votre concessionnaire dès le 30 juin. Les installations débuteront en juillet. Néanmoins, William Li prévient, pour cause de crise des semi-conducteurs, il faudra être patient...

NIO en profite également pour lancer des EC6, ES6 et ES8 équipées de série d'aulne. Aussi, la batterie de base des EC6 et ES6 passe de 70kWh à 75kWh (comme sur l'ES8) et la batterie "moyenne" 84kWh disparait. Donc, désormais, c'est 75kWh ou 100kWh.

Alors que les berlines ET5 et ET7 se font attendre, on peut soupçonner NIO de vouloir relancer les carrières de ses SUV. D'ailleurs, l'ES8, le doyen de la gamme, s'offre une série spéciale "Landmark Edition" avec cuir nappa couleur Madère. Prix : 598 000 yuans (86 000€) en batterie 75kWh.

Ensuite, l'ES7 s'invite sur scène. William Li a tenté de faire durer le suspens sur l'identité de ce nouveau modèle... Alors que dès février, il en avait dévoilé l'essentiel.

Contrairement à ce que le calendrier suggère, ce n'est pas un cousin du Lotus Eletre. Ce SUV 5 places repose en fait sur l'e-platform deuxième génération des berlines. Il en reprend également la configuration bi-moteur 480kW (180kW sur le train arrière ; 300kW à l'avant) de l'ET7. NIO est par ailleurs fier d'annoncer que Brembo fournit les freins et qu'il est chaussé avec des Pirelli P Zero construit sur mesure.

Petit couac sur l'autonomie. L'ES7 devait inaugurer une batterie 150kWh. D'où le slogan, "plus loin". Or, NIO bute sur sa conception (ce qui expliquerait les retards des ET5 et ET7.) En attendant, il faut faire avec les batteries 75kWh et 100kWh existante.
Or, on voit sur ce visuel qu'il y a trois chiffres, même si William Li n'évoque que les deux premiers. Au passage, visez l'autonomie minable en 75kWh (485km, au normes locales...)

Officiellement, l'ES7 vient s'intercaler entre l'ES6 et le vieil ES8. En pratique, il surclasse ses voisins : plateforme plus récente, moteurs plus puissants... Et une suite électronique "figuier des banians", qui offre davantage de fonctionnalités qu'aulne. Notamment une fonction "cinéma" avec projection sur un écran virtuel (si vous portez des casques de réalité virtuelle.)

De là à penser que l'ES7 va envoyer l'ES6 à la retraite... Quant à l'ES8, il a pour lui ses 7 places. Pour l'instant...

Les Chinois n'ont pas la culture des escapades d'un week-end. Traditionnellement, les vacances, on les passe chez ses parents ou bien on part avec un groupe. Depuis quelques années, les Chinois découvrent les joies du camping. NIO organise ainsi un "summer camp", où les propriétaires déploient leurs tentes.

Cela peut sembler incroyable, mais l'ES7 est le premier VL ayant obtenu le droit de tracter, en Chine. NIO ne construit pas de caravanes, mais William Li est fier de présenter le crochet d'attelage du SUV. L'ES7 peut tracter jusqu'à 2t, mais elle se conduit avec l'équivalent du permis B (le permis EB n'existe pas.)


Prix : 468 000 yuans (67 500€) avec batterie 75kWh. Une série spéciale "First Edition" 100kWh avec jantes 21 pouces est facturée 548 000 yuans (79 000€.) Les propriétaires de NIO bénéficient d'une ristourne de 7 000 yuans (1 000€.)

Les livraisons débuteront fin août. Dans un rare trait d'humour, William Li avoue qu'il n'a jamais connu un lancement aussi rapide.

La grande contradiction de NIO, c'est de vouloir vendre de la haute technologie, tout en insistant sur l'humain. En mettant en scène William Li, d'abord, de moins en moins raide face caméra. Mais aussi en insistant sur les évènements du constructeur.

Du reste, on note une certaine fébrilité, avec ce retard pris sur les berlines, alors que la marque devrait tripler sa production et que ses SUV ne rajeunissent pas. Donc l'ES7 débutera avec des petites batteries, tant pis ; il faut de la nouveauté en concession.

(Captures d'écran de NIO.)

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