Cocorico !
J'ai lu un article de L'Express sur l'art contemporain et je pense qu'il s'applique à 90% à l'automobile. Beaucoup d'acheteurs d'anciennes n'y connaissent rien. Surtout pour les youngtimers, où souvent, il ne sait même pas ouvrir le capot. Il veut la voiture qu'il a vu dans une série TV ou dans un jeu vidéo et partir avec. Vous avez aussi une clientèle qui souhaite spéculer. Certaines anciennes ont vu leur côte grimper en flèche. En ce moment, par exemple, ce sont les Alpine. Pas juste les A110, mais aussi les A310, les V6, les A610... Dire que lorsque j'étais ado, on pouvait avoir une A310 V6 pour 10 000 francs (1 500€ !) Et puis, il y a toutes les "ex". Est-ce qu'on peut dire qu'une voiture est "ex-Untel", s'il a fait 10km avec ou qu'il l'a revendue au bout de 3 mois ? Burt Reynolds a fait le coup avec 6 Pontiac Trans Am ! Sans oublier les voitures mystérieusement "retrouvées". François Migault aurait été approché par un revendeur véreux, afin de certifier une Ferrari "ex-lui au Mans" dont il savait pertinemment que c'était bidon. Mais il avait besoin de boucler ses fins de mois... L'acheteur a fait un procès, mais l'ex-pilote de F1 est mort entre temps et on ne connaitra pas le fin mot de l'histoire... Sans aller jusque là, d'autres maisons comme Barrett-Jackson ou Coys sont championnes dans le story-telling ! Avec elles, la moindre voiture devient un lot exceptionnel... Et parmi les acheteurs, certains comptent revendre, en l'état (avec une plus-value.) Parfois, ils repassent par la même maison de vente ! En apparence, il n'y a que des gagnants. Lorsqu'un marché est florissant, tout le monde semble être un génie de l'investissement à court terme ! Puis un jour, vous avez ce que les économistes appellent pudiquement un "rééquilibrage du marché" ou une "correction". Ah ça, pour les spéculateurs du dimanche, ce sera effectivement une belle correction !
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