Foyer doux foyer

Terminé, le spotting à Zhengzhou, retour au bercail ! Bien sûr, le frigo était un peu vide. Donc, première étape : le remplir ! Sur le chemin du supermarché, je suis tombé sur ce Multipla. J'ai pu enfin immortaliser le monospace Italien de face, avec son inimitable faciès... Notez le rafistollage du bouclier...

Les Citroën AX se font de plus en plus rares. Peugeot a racheté Citroën en 1974. Malgré tout, Citroën gardait une grande autonomie. Il est vrai que Peugeot fut vite très occupé avec Talbot/Simca... Les années 80 furent une période de transition. Citroën devait tourner la page de ses trois modèles phares : la DS, le Type H et la 2cv. L'arrêt de la 2cv fut progressif (d'abord les utilitaires, puis les dérivés et enfin, après une délocalisation au Portugal, la 2cv parti enfin.) Citroën portait ces trois deuils, alors que c'était trois modèles qui avaient plus que fait leur temps, surtout la DS. En terme d'image, le Citroën des années 80 était vu comme rustique, rural, voire ringard. C'était la voiture des baba-cools qui planaient depuis mai 68, des retraités ou des paysans au fin fond de la Creuse. La gamme était curieuse avec l'immortelle 2cv, l'AX, une Visa et une Axel qui ont explosé en plein vol, la curieuse BX et la CX, cette voiture dont le mot d'ordre du développement semblait être "too little, too late." L'AX dérivait du programme ECO 2000. C'était un concept de voiture ultra-légère, donc ultra-économique. Pour la pub, l'AX s'était offerte la Muraille de Chine et elle avait ensuite invité les journalistes Européens pour un raid à travers le Pays du Milieu. Mais face à une 205 très bourgeoise et une Supercinq reine du marketing, la rustique AX avait du mal à exister. Et l'image déplorable de la firme aux chevrons n'arrangeait rien, au contraire... Et elle n'a même pas ce côté vilain petit canard qui lui permettrait de survivre aux primes à la casse.